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02 févr. 2024

1 Corinthiens 12.1-9

Depuis que la philosophie matérialiste a envahi l’Occident, les valeurs des Européens ont fortement changé comparées à ce qu’elles étaient jusqu’à, disons, la fin de la première moitié du 20e siècle. Puisque la grande majorité des gens croit que le matérialisme est l’ultime réalité, ce qui appartient au sacré et au spirituel a été mis en veilleuse ou pire encore, sur le même rayon que Blanche Neige et le Père Noël. Cependant, comme l’a écrit le poète Destouches, « chassez le naturel, il revient au galop ». Il ne parlait pas du spirituel bien sûr, pourtant il est normal, disons même logique de croire en un être suprême qui appartient à une autre dimension que le bocal espace-temps dans lequel nous sommes enfermés. D’ailleurs les enfants n’ont aucune difficulté à croire en Dieu, et malgré leur soi-disant rationalisme, la majorité des Français s’intéresse toujours de très près à l’horoscope ainsi qu’à toutes les formes d’occultisme possibles et imaginables.

Selon la foi chrétienne, l’action de Dieu sur terre se fait par l’intermédiaire du Saint-Esprit, la 3e personne de la Trinité. Dans le chapitre 12 de l’Épître que Paul écrit à l’église de Corinthe, il développe l’un des ministères particuliers de l’Esprit divin. Cette assemblée est bénie parce que ses membres ont reçu beaucoup de dons spirituels dont bien sûr ils abusent comme de tout le reste. C’est d’ailleurs leur conduite très peu chrétienne qui a engendré des divisions, des procès les uns contre les autres, l’inceste, la débauche, des tenues vestimentaires provocantes, la gloutonnerie et l’ivrognerie dans les repas fraternels, le mépris des pauvres de l’église et une attitude générale d’irrévérence envers le Seigneur lui-même.

L’arrogance de ces Corinthiens qui exploitent le principe de la liberté chrétienne pour leur propre compte se révèle également dans l’exercice des dons de l’Ésprit qui se manifestent en exhibitions spirituelles désordonnées. Les personnes responsables de ce chaos dans les cultes s’enorgueillissent de leurs soi-disant privilèges, ce qui contribue encore davantage à la désintégration de cette assemblée. Paul va donc s’évertuer à remédier à ces excès en décrivant la nature et le but des dons spirituels, et comment les utiliser pour la gloire de Dieu.

Au beau milieu de son enseignement, il fait une digression qui n’en est pas vraiment une pour montrer la supériorité de l’amour qui devrait gouverner toute la vie du croyant, ses relations et aussi l’exercice des dons spirituels. Au final et encore une fois, ce qui compte par-dessus tout, c’est l’amour de Dieu et du prochain, les deux commandements qui selon les paroles mêmes de Jésus, résument toute la Loi et l’enseignement des prophètes (Matthieu 22. 36-40).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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