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25 janv. 2024

1 Corinthiens 8.1-13

Je me suis laissé dire que le premier remède utilisé contre l’une des formes de leucémie avait une origine occulte. Je veux dire par là que c’est une plante que les guérisseurs de Madagascar utilisaient pour traiter autre chose, et il en serait de même pour d’autres médicaments. Les laboratoires pharmaceutiques ne s’embarrassent pas de scrupules tant qu’il y a de l’argent à gagner. Il se trouve que c’est un peu le même genre de sujet qui est traité dans le chapitre 8 de la première Épître que Paul adresse à l’Église de Corinthe. Seulement, il ne s’agit pas de drogues pour se soigner, mais de viande à manger qui provient d’animaux offerts en sacrifice aux idoles, ce qui revient à dire aux démons parce que derrière la plupart des fausses divinités se cache un esprit mauvais.

Aujourd’hui, le régime alimentaire est autant un sujet de controverse que le mariage et le divorce. Les adeptes du Nouvel Âge sont généralement végétariens pour diverses raisons, mais à l’origine c’était à cause de leur vision théologique du monde. Il y a bien sûr les vaches sacrées vénérées par les Hindous et aussi les adeptes du panthéisme qui voient dieu présent partout et en tout et particulièrement dans tout être vivant. Et puis dans le christianisme, il y a ceux qui considèrent que boire du vin est mal faire, tandis que d’autres ne mangeraient jamais de boudin. Un certain régime alimentaire fait partie intégrante de la plupart des sectes religieuses quelles qu’elles soient.

Dans l’Ancien Testament, la Loi de Moïse dresse une liste d’animaux purs, propres à être consommés, et d’autres impurs qui ne peuvent jamais servir de nourriture. Les Israélites pouvaient manger du mouton, de la vache ou de la chèvre, certains oiseaux et les poissons munis d’écailles et de nageoires, mais pas d’âne, de porc, d’anguille, d’aigle ou de corbeau, par exemple. Pour Israël, ce régime alimentaire était un signe d’appartenance à l’Éternel (Deutéronome 14.1-3).

Maintenant que l’humanité est sous la Nouvelle Alliance, ces restrictions ont été levées, encore que les piercings et les tatous qui dégradent le corps, sont en réalité des marques de paganisme et donc inappropriés pour les croyants parce qu’ils sont le temple du Saint-Esprit. Bien entendu, les abus de tous ordre sont à proscrire ce qui inclut les excès alimentaires et de boisson. Je me souviens d’un jour à la veille de la Saint-Valentin où j’étais dans un pays anglo-saxon à faire des achats dans un certain magasin. Il s’y trouvait une douzaine d’hommes qui voisinaient la trentaine ou la quarantaine, et qui cherchaient un cadeau de dernière minute. Ils étaient bien habillés, mais tous sans exception avaient de la bedaine. Il est vrai que certains ne peuvent pas éviter de grossir, mais c’est quand même une minorité. Cela dit, dans le domaine alimentaire, le Nouveau Testament donne assez peu d’instructions spécifiques, et laisse à chacun le soin de choisir librement, en son âme et conscience pourrait-on presque dire, ce qu’il veut manger en faisant simplement usage de bons sens.

Sous nos tropiques, personnellement, je ne mangerais jamais une des larves qui envahissent mon jardin, cependant, j’ai entendu dire que dans certains coins d’Afrique les autochtones consomment certaines de ces bestioles frites et il paraît même qu’elles ont un goût de noisette et sont très riches en protéines. Si un jour j’ai l’occasion de visiter un de ces endroits pittoresques, c’est pas dit que je ne me mettrais pas une de ces larves frites sous la dent.

Les opinions en ce qui concerne la liberté chrétienne varient grandement d’un coin à l’autre de la planète. Dans certains états du sud des États-Unis, les croyants considèrent scandaleux si hommes et femmes sont ensemble sur une même plage, par contre, ils ne trouvent rien à dire contre l’usage du tabac. Ailleurs, les chrétiens considèrent que c’est un péché que de fumer, mais la baignade entre filles et garçons ne pose pas de problème. A chacun son truc; tu crois ce que tu veux mais ne me l’impose pas.

Pour terminer ces préliminaires, il faut savoir qu’à Corinthe, le meilleur endroit pour acheter un bifteck est la boucherie attachée au temple. En effet, ceux qui viennent offrir des animaux en sacrifice aux idoles apportent ce qu’ils ont de mieux, des bêtes élevées à l’herbe bien grasse, dirait-on aujourd’hui, bien soignées et en parfaite santé. Une fois égorgé en l’honneur de la fausse divinité, une partie de l’animal, en général les entrailles et la graisse, est brûlée. Le reste est dépecé et une portion revient aux prêtres parce qu’il faut bien qu’ils vivent, et le reste de la viande est soit mangé par celui qui a offert le sacrifice, soit vendu. Alors il entre dans le circuit commercial local. D’accord, et puis après ? Eh bien certains Corinthiens qui ont l’habitude de faire leur marché dans les rues adjacentes au temple sont devenus chrétiens, alors maintenant se pose à eux un problème de conscience. Influencés par les croyants d’origine juive, ils ne sont pas sûrs s’ils peuvent consommer de la viande provenant d’un animal offert à une idole parce qu’ils croient encore qu’en mangeant de cette viande, d’une certaine manière, ils entrent en communion avec la fausse divinité à qui on a offert le sacrifice. Mais tous les membres de l’église n’ont pas de tels scrupules car ils n’attachent aucune importance à l’origine de leur bifteck, ce qui choque le premier groupe à la conscience délicate. Cette différence de point de vue est encore une autre source de division dans l’église.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 25 2023

Émission du jour | 2 Rois 3.1 – 4.37

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