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12 mai 2026

1 Jean 2.12-15

Un bébé, c’est mignon tout plein et peu de scènes sont aussi adorables qu’une petite fille avec ses couettes qui joue à la maman en poussant un petit landau. Mais si devenue adolescente elle passe encore tout son temps avec des poupées, il y a un gros problème quelque part parce qu’elle est restée petite enfant.

Grandir et changer font partie de la vie, autant dans le monde physique que spirituel. Comme la graine croît jusqu’à atteindre sa pleine maturité et que l’enfant grandit jusqu’à l’âge adulte, ainsi le jeune croyant dans la foi doit évoluer et devenir mature. Malheureusement, tout comme la croissance physique peut être freinée ou même arrêtée pour différentes raisons, il en est de même dans le domaine spirituel ; les croyants aussi, au lieu de devenir mature, peuvent rester à un stade infantile. Voilà pourquoi, dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre exhorte ses lecteurs en disant :

Progressez sans cesse dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2Pierre 3.18).

Il est indispensable pour un croyant de grandir dans la foi bien que ce ne soit pas ce qui détermine sa destinée éternelle. En effet, cette question est réglée une fois pour toutes quand le pécheur place sa confiance dans l’œuvre parfaite accomplie par Jésus sur la croix, car alors la justice parfaite du Christ lui est imputée (Romains 3.21-26 ; 4.5-8 ; 2Corinthiens 5.21). Il est donc important de bien faire la distinction entre le salut et la maturité spirituelle. Au moment où une personne place sa foi en Jésus, la valeur de son sacrifice lui est appliquée et il devient alors enfant de Dieu pour l’éternité. Deuxièmement, ce n’est pas le degré ou l’absence de croissance spirituelle d’un croyant qui va changer l’amour que Dieu lui porte. Le Seigneur aime pareillement et parfaitement tous les siens, car cet amour ne dépend pas de nous mais de lui. Troisièmement, la croissance spirituelle ne se mesure pas en fonction du calendrier car ce n’est pas l’ancienneté qui détermine le niveau de maturité. Quatrièmement, si amasser des connaissances est bien, ça ne suffit pas car encore faut-il les mettre en pratique quotidiennement dans la communion avec Dieu.

Cinquièmement, il ne faut pas confondre activisme et maturité. On peut être aussi affairé que des termites sans rien accomplir pour Dieu ; le jour du jugement, le jour de l’inspection générale, ce jour là mettra en lumière ce que j’ai pu faire et qui a quelque valeur mais tout l’air que j’aurais brassée partira en fumée (1Corinthiens 3.15).

À la lumière de tous les avertissements que l’apôtre Jean a donnés jusqu’à présent, ses lecteurs pourraient penser qu’il n’est pas satisfait de leur progrès spirituel. Mais ce n’est pas le cas, au contraire, il les chérit et veut les encourager à progresser toujours davantage dans leur croissance spirituelle. Jean sait très bien que ses destinataires ne sont pas tous au même niveau de maturité spirituelle et il en tient compte puisqu’il va s’adresser à trois groupes de croyants : « les enfants, les jeunes adultes et les pères ».

Chacune de ces catégories de maturité spirituelle possède certaines caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi, l’expérience se rencontre plutôt chez les pères, ceux qui sont plus anciens dans la foi, tandis que la force est un attribut des jeunes. Cependant, toutes les qualités que mentionne Jean devraient se retrouver à un degré plus ou moins important en chaque croyant. Il faut donc présumer que l’apôtre s’adresse à tous ses lecteurs même quand il parle à un groupe spécifique. Par exemple, on peut considérer que tous les croyants sont des enfants puisqu’ils doivent continuellement dépendre de leur Père céleste, et Matthieu rapporte que Jésus a dit à ses disciples :

Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux (Matthieu 18.3).

Tous les croyants sont également des jeunes puisqu’ils doivent pouvoir se battre contre les puissances des ténèbres et défendre leur foi. Quand l’apôtre Paul écrit à son disciple Timothée, il l’exhorte à « combattre le bon combat de la foi » (1Timothée 1.18 ; 6.12) et il compare le disciple « à un soldat, un athlète et un cultivateur » (2Timothée 2.3-6). Enfin, tout croyant doit aussi avoir les caractéristiques d’un père par sa connaissance de Dieu et son expérience de la vie chrétienne.

Je continue maintenant de lire dans le second chapitre de la première épître de Jean.

Je vous écris enfants parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Malin. Je vous ai écrit, jeunes enfants, parce que vous avez connu le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin (1Jean 2.12-14 ; auteur).

Ce passage est un peu déroutant parce que Jean semble parler deux fois de suite à des personnes qui ont différents niveaux de maturité spirituelle. Deuxièmement, dans son premier commentaire, il utilise le présent et dit « je vous écris » alors que dans son second, il emploie un passé indéfini (aoriste ; qui n’existe pas en français) qui est traduit par « je vous ai écrit ». Troisièmement, alors que le mot grec pour « pères et jeunes gens » est le même dans les deux commentaires, celui pour « enfant » est différent ce qui semble indiquer que Jean ne parle pas à la même catégorie de personnes.

Aux pères, Jean écrit exactement la même chose, il n’y a que le temps du verbe « écrire » qui change.

Aux jeunes gens, l’apôtre dit tout d’abord qu’ils ont « vaincu le Malin » et la seconde fois, il change le temps du verbe et ajoute « parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous ».

cependant, comme les qualités que Jean mentionne doivent toutes se retrouver dans chaque croyant, il faut peut-être considérer ces divers groupes comme un style littéraire qui a pour but de marquer l’insistance.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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