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14 mai 2026

1 Jean 2.20-25

Dans les quartiers les plus mal famés de Londres vit une femme de mauvaise vie qui a un jeune fils. Elle tombe gravement malade et est terrorisée parce qu’elle sent que sa dernière heure est proche. Elle envoie alors son petit garçon chercher un pasteur pour la faire entrer au paradis. Son fils marche longtemps sous une pluie battante jusqu’à ce qu’il arrive devant une imposante bâtisse avec un clocher. Il en fait le tour jusqu’à ce qu’il trouve le presbytère. Il sonne à la porte et un personnage tout de noir vêtu ouvre et lui demande:

« Que veux-tu ? » Le petit garçon répond :

« Ma mère est très malade ; elle pense qu’elle va mourir et elle a peur ; elle voudrait qu’un pasteur vienne pour la faire entrer au paradis, voulez-vous venir ? »

Le ministre du culte est très embêté. Il fait froid et il n’a aucune envie de se déranger, surtout que cette requête ne l’enchante guère, mais il sait aussi qu’il ne peut pas refuser. Alors il prend son manteau, son chapeau et son parapluie, et accompagne le jeune homme. Chemin faisant, ce pasteur se demande : « Mais qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire ? Je ne peux pas lui raconter ce que je prêche à mon assemblée ». Il a toujours fait des sermons sur la bonté naturelle de l’être humain qu’il faut mettre en valeur par l’entraide mutuelle. Mais un tel message serait déplacé car il ne présente aucun intérêt pour quelqu’un au seuil de l’éternité. Que dire à cette mourante, est donc la question !

Ils arrivent devant un taudis et montent les escaliers grinçants jusqu’à la chambre à coucher où repose la maman du jeune homme. Il entre, quitte son manteau, enlève son chapeau et s’assoit à côté de cette pauvre femme, qui il est vrai a l’air bien mal en point. Il se présente et lui demande ce qu’il peut faire pour elle. Mais la femme ne fait que répéter ce que le garçon lui a déjà dit, elle veut qu’il la fasse entrer au paradis. Mais que peut-il faire ? C’est alors qu’il se souvient d’un passage des Écritures que sa mère lui avait fait apprendre par cœur. Il sait où le retrouver même s’il ne l’a pas lu depuis bien des années. Il se met à le lire :

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui. Celui qui met sa confiance en lui n’est pas condamné, mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu (Jean 3.16-18).

La femme lui demande alors de lire et de relire ce passage. Au bout de plusieurs lectures, elle lui pose alors la question : « Mais est-ce que ça veut dire que malgré ce que je suis et ce que j’ai fait dans ma vie, je peux obtenir la vie éternelle ? »

Il répond : « C’est bien ce qui est écrit, et tout ce que Dieu vous demande est de placer votre confiance en son Fils Jésus-Christ.

Alors, avant de mourir, cette femme confessa qu’elle croyait que cette vieille histoire qu’elle avait entendue quand elle était petite était vraie, que Jésus est mort sur une croix pour elle, afin qu’elle puisse entrer au paradis. Le pasteur la quitta en lui promettant de dépêcher un médecin à son chevet, mais quand celui-ci arriva, il était trop tard. Plus tard, ce ministre du culte raconta cette histoire à ses paroissiens et il ajouta : « Ce soir-là, je n’ai pas seulement fait entrer cette femme au paradis, mais j’y suis entré moi-même ».

Dans le livre du Lévitique, on lit :

Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Éternel (Lévitique 18.5 ; NEG).

Oui, mais qui les met en pratique jour après jour sans jamais faillir ?

Par contre, quand nous avons foi en Jésus-Christ, la grâce de Dieu suscite en nous le désir de garder ses commandements parce que nous sommes ses enfants (1Jean 2.3). Ce ne sont pas des rites ni parce que je me force à obéir à des commandements que j’entrerai au paradis, et ce n’est pas parce que je fréquente une église et des croyants que par osmose je reçois la vie éternelle. Ce n’est pas non plus en étant baptisé et en participant à la communion qu’on devient enfant de Dieu. Ceux qui disent croire en Jésus ne sont pas tous d’authentiques croyants ; c’est l’épreuve du temps qui révèle s’ils le sont vraiment.

Judas est l’un des douze apôtres choisis par Jésus ; il ressemble aux onze autres et agit comme eux. Jésus traite tous ses disciples de la même manière. Dans l’évangile selon Matthieu (10.1), nous lisons que « Jésus appela ses douze disciples et leur donna l’autorité de chasser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité » Puis le texte continue et donne la liste des douze apôtres, Judas Iscariot inclus. Comment cet homme à qui Jésus a donné le pouvoir de faire des miracles, a-t-il pu trahir son Seigneur ? C’est absolument incompréhensible, incroyable et pourtant c’est ce qui est arrivé.

Je continue maintenant de lire dans le second chapitre de la première épître de Jean.

Ces adversaires du Christ sont sortis de chez nous mais, en réalité, ils n’étaient pas des nôtres. Car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais ils nous ont quittés pour qu’il soit parfaitement clair que tous ne sont pas des nôtres. Vous, au contraire, vous avez reçu une onction de la part de celui qui est saint et vous connaissez toutes choses (1Jean 2.19-20).

Le mot pour « onction » (krisma) signifie littéralement « pommade ou huile ». Mais plus loin, l’apôtre écrit que « l’onction vous enseigne toutes choses », une déclaration qui indique clairement que l’onction désigne en fait une personne, et c’est le Saint-Esprit. D’ailleurs dans le livre des Actes (10.38), on lit que Jésus lui-même a été oint du Saint-Esprit.

Les vrais croyants qui ont accepté la vérité sont aux antipodes des antichrists dont parle Jean. Dans sa deuxième et troisième épître, il écrit :

J’ai éprouvé une très grande joie à voir certains de tes enfants vivre selon la vérité, comme nous en avons reçu le commandement du Père (2Jean 4). Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants vivent selon la vérité (3Jean 4).

Pour Jean, l’une des principales caractéristiques du croyant est de marcher dans la vérité ce qui est l’inverse des hérétiques qui propagent des mensonges. Arrogants, ces faux frères se prétendent spirituellement supérieurs aux non-initiés ; ils croient être les seuls à détenir la vérité à cause des expériences mystiques qu’ils disent avoir faites et qu’ils décrivent en termes de connaissance et d’onction. Jean répond que tous les croyants ayant placé leur foi en Jésus-Christ, ont reçu « une onction » qui est le don du Saint Esprit, et d’autre part, ils possèdent toute la connaissance qui leur est nécessaire (Jean 14.26 ; 16.13). Aux colossiens et dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

En Jésus-Christ se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. J’affirme cela afin que personne ne vous égare par des discours séduisants (Colossiens 2.3-4). Mais, comme le dit l’Écriture, il s’agit de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment. Or, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; l’Esprit, en effet, scrute tout, même les pensées les plus intimes de Dieu (1Corinthiens 2.9-10).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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