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11 mai 2026

1 Jean 2.7-11

Pour la plupart des gens, la religion consiste à obéir à des listes de règles à suivre, des conduites à tenir ou à éviter, des rites à exécuter et puis ceci et encore cela. Cependant, le christianisme ne consiste pas en un ensemble de comportements, mais c’est une personne. Cela dit, le Nouveau Testament contient beaucoup d’exhortations qui sont destinées à aider les croyants à rester en communion avec leur Père céleste. Au second chapitre de sa première épître, l’apôtre Jean dit :

Voici comment nous savons que nous connaissons le Christ : c’est parce que nous obéissons à ses commandements. Si quelqu’un dit : “ Je le connais ” sans obéir à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui (1Jean 2.3-4).

L’obéissance aux commandements permet au croyant d’entrer dans l’intimité de Dieu. Mais cet enseignement débouche tout naturellement sur la question suivante : De quels commandements s’agit-il ? On sait déjà qu’il n’est pas question du décalogue, des fameux X commandements de Moïse ou des autres lois donnés à Israël. Alors de quels commandements Jean parle-t-il ? Il nous donne lui-même la réponse.

Je continue de lire dans le second chapitre de sa première épître.

Mes bien-aimés, ce n’est pas un nouveau commandement que je vous écris : il s’agit d’un commandement ancien que vous avez reçu dès le commencement, et ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue (1Jean 2.7 ; auteur).

Ici encore, avant d’informer, enseigner ou exhorter ses lecteurs, Jean exprime son affection envers eux en les appelant « bien-aimés » (agapêtoi) ou « chers frères » (adelphoi) selon les manuscrits (comparez 1Jean 3.2, 21 ; 4.1, 7, 11). Mais que ce soit l’un ou l’autre, Jean parle avec son cœur à des croyants qui lui sont chers.

Quand l’apôtre a écrit ces lignes, il n’a pas à l’esprit une nouvelle obligation dont ses lecteurs n’ont jamais entendu parler ; au contraire, le commandement qu’il mentionne est fort ancien. Dans sa seconde épître, Jean répète ce qu’il écrit ici quand il dit :

Ce n’est pas un commandement nouveau que je t’écris, c’est celui que nous avons reçu dès le commencement [et il ajoute] : aimons-nous les uns les autres (2Jean 5).

L’apôtre n’invente rien et ne fait que rappeler les paroles du Christ à ses disciples quand il leur a dit :

Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai obéi aux commandements de mon Père et je demeure dans son amour. – Voici quel est mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés (Jean 15.10, 12 ; comparez Psaumes 133.1-3).

Cet ancien commandement dont Jean parle est présent dans toutes les Écritures et Jésus l’enseignait à tous ceux qu’il côtoyait, parfois en paroles et toujours en actions. Dans le livre du Lévitique, il est écrit :

Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.18).

Au premier siècle, beaucoup de rabbins itinérants parcourent les villes et s’entourent de disciples. On les reconnaît à leur tenue vestimentaire. Les scribes qui sont des spécialistes de la Loi connaissent très bien les textes de l’Ancien Testament, ce qui fait qu’il leur est facile de coincer les rabbins par leurs propres paroles un peu comme les politiciens aujourd’hui qui ne manquent jamais les occasions de se taire ou de raconter n’importe quoi. Ensuite, ils sont obligés de faire des contorsions dans tous les sens pour essayer de se sortir du trou qu’ils se sont creusé.

Matthieu rapporte qu’un jour, un scribe essaie de ridiculiser Jésus devant la foule en lui posant la question piège : « Quel est le plus grand commandement de la Loi ? ». Bien sûr, Jésus déjoue le piège et lui répond :

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements (Matthieu 22.37-40).

Plus tard, dans l’une de ses épîtres, l’apôtre Paul reprend les paroles de Jésus et dit :

Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet (les commandements) [..] se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait pas de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi (Romains 13.8-10 ; SER).

L’homme qui vit dans l’amour marche d’un pied sûr, car l’amour débarrasse son cœur de tout ce qui pourrait le faire trébucher. Il respire et évolue dans la lumière.

Dans les assemblées auxquelles participent les destinataires de cette épître de Jean se trouvent des faux frères, des enseignants de mensonges. Mais quelles que soient les innovations de ces hérétiques, l’apôtre rappelle à ses lecteurs que leur responsabilité est à l’égard d’un commandement qu’ils ont entendu et connaissent bien dès le commencement, c’est-à-dire dès le début de leur expérience chrétienne.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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