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1 Jean 3.4-9
Alors qu’au Moyen Âge on considère que presque tout est péché, au 21e siècle il a pour ainsi dire disparu ; une autre époque, une autre perspective. Décidément, le péché n’est plus ce qu’il était. Au catéchisme, j’ai appris qu’il y a des péchés véniels et des péchés mortels ; j’ai aussi entendu parler de petits péchés et de péchés mignons, ce qui veut dire que c’est la grande pagaïe dans l’esprit des gens. Il y a bien l’explication du dictionnaire mais qui s’y intéresse ? Le Nouveau Testament par contre, donne deux définitions principales du péché qui sont d’une part, « manquer le but » (hamartia), une expression courante chez les tireurs à l’arc, et d’autre part, « absence de justice » (adikia), ce qui inclut les actes franchement injustes.
Je continue de lire dans le chapitre trois de la première épître de Jean.
Celui qui commet le péché viole la Loi de Dieu, car le péché, par définition, c’est la violation de cette Loi (1Jean 3.4).
Jean établit un parallèle entre le péché et une attitude marquée par l’impiété et des actes rebelles à l’égard de Dieu. Ici, l’apôtre s’en prend d’abord aux hérétiques parce qu’ils établissent une distinction entre Jésus et le Christ, entre le corps et l’esprit et répandent l’idée que les fautes commises par le corps n’ont aucune incidence sur l’âme et l’esprit, c’est-à-dire sur la personne morale. Jean, au contraire, souligne qu’il ne faut pas prendre le péché à la légère, car en violant la loi de Dieu on se rend coupable à son égard.
L’Éternel a établi des règles morales qu’il a révélées à Moïse et il entend bien que ses créatures en tiennent compte. Mais dans la réalité quotidienne, nul n’est capable d’obéir à toutes les exigences divines et la Loi a été donnée non pas pour sauver quiconque mais au contraire pour condamner, pour montrer aux hommes qu’ils sont foncièrement rebelles.
Un jour, le moniteur de l’école du dimanche demande à un petit garçon ce qu’est le péché. Il répond : « le péché, c’est tout ce que j’aime faire ». Et il avait raison car notre tendance naturelle est de mal faire. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Ceux qui vivent selon la chair ont les tendances de la chair […]. Avoir les tendances de la chair, c’est la mort […] Car les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. Or ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu (Romains 8.5-7 ; SER).
Aujourd’hui, les X commandements font sourire, les gens s’en moquent comme de leur premier biberon, mais Dieu ne trouve pas ça drôle du tout. Les prophètes Jérémie et Ézéchiel écrivent respectivement :
Chacun périra pour son propre péché (Jérémie 31.30). La personne qui pèche devra mourir. – L’homme qui pèche mourra (Ézéchiel 18.4, 20).
Et aux Romains, Paul écrit :
Le salaire du péché c’est la mort (Romains 6.23 ; LSG).
Peu de gens le croient parce que les philosophes, les scientifiques et même des religieux clament haut et fort que la mort est l’aboutissement normal de la vie et qu’elle n’a rien à voir avec le péché.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.