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27 mai 2026

1 Jean 4.4-8

J’ai été élevé dans une famille où les traditions et certaines superstitions sont fortes. Tout doit se faire d’une certaine manière et pas d’une autre et il ne faut surtout pas demander « pourquoi », ni suggérer une autre façon de faire parce que ce genre de réflexion est considéré comme un soulèvement du bas peuple, et comme je suis l’aîné du petit peuple, c’est contre moi qu’auraient été dirigées les foudres de la haute autorité. Dans mon petit village, les copains et moi nous allions au catéchisme tous les jeudis et on se conformait aux rites en vigueur de cette époque.

Arrivé à l’adolescence, je commence à me poser de sérieuses questions existentielles parce que le système religieux dans lequel je me trouve alors ne me satisfait pas. A cette époque, le prêtre de service de notre village est un vieux de la vieille car né à la fin du 19e siècle. Hyper traditionaliste de la vieille école, il n’apprécie guère qu’on lui pose des questions qui pourraient sembler menaçante pour le statu quo. Mais comme le hasard de Dieu fait bien les choses, mon intérêt pour le sexe opposé me conduit un jour dans un groupe de jeunes où j’ai l’occasion d’entendre une prédication à laquelle je n’ai rien compris. Cependant, après ce prêche, quelqu’un de mon âge et très sympa vient me parler et me montre un passage de l’évangile selon saint Jean qui répond à mon interrogation du moment. Interloqué, je lis cet évangile dans sa totalité, mais bien que l’histoire de Jésus m’est vaguement familière, je ne comprend pas grand-chose à ce que je lis. Cependant, le peu que je comprends suffit pour que je persévère dans ma recherche spirituelle. Oui, mais je me retrouve rapidement dans une situation désagréable parce que j’ai l’impression que je suis obligé de choisir. En effet, c’est comme si je me trouvais face à Jésus qui dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6) et qui me demande : « Est ce que oui ou non tu m’acceptes comme tel ». Je me sens alors tiraillé, presque écartelé entre mon éducation religieuse traditionnelle et la découverte que je viens de faire.

Ce n’est pas une décision facile à prendre parce que je me rend bien compte que de croire en Jésus aura des implications étendues et profondes qui remettront en cause mon passé mais aussi et surtout mon avenir. Je me sens alors coincé parce que je suis persuadé que Jésus est bien qui il dit être dans les évangiles, mais j’ai peur des conséquences dans ma vie. D’un autre côté, je me dis que si Jésus est la vérité, l’accepter est la seule alternative raisonnable.

Sur le papier, ça semble très simple mais j’ai dû batailler avec moi-même avant de finalement accepter Jésus comme mon Sauveur et Seigneur. C’est alors qu’il s’est passé quelque chose ; c’est comme si mes yeux se sont ouverts et je sais sans l’ombre d’un doute que j’ai trouvé ce que je cherchais. Comme prévu, je suis parti à Nancy pour faire des études. Je me joins alors au GBU, le Groupe Biblique Universitaire et je commence à fréquenter l’église évangélique qui nous prête une salle pour nos réunions du GBU.

Je suis vite confronté aux Témoins de Jéhovah, aux mormons et à un groupe bizarre appelé « les enfants de Dieu » ce qui suscite quelques interrogations et un peu d’hésitation parce que bien que je lis et aime la Parole de Dieu, je la connaîs très mal. Cependant, et sans que je puisse mettre le doigt dessus, il me semble que quelque chose cloche dans ces sectes chrétiennes. J’ai aussi une sorte de conviction que la façon dont les évangéliques présentent Jésus explique parfaitement la raison de sa venue et la valeur de son sacrifice, et ça colle bien avec l’enseignement des Écritures.

Je continue maintenant de lire dans le chapitre quatre de la première épître de Jean.

Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu les faux prophètes, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde (1Jean 4.4 ; SER).

La capacité des croyants à discerner les mensonges n’est pas due à la supériorité de leur intelligence ou de leur perspicacité naturelle, mais au fait qu’ils ont l’Esprit de Dieu en eux. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes (1Corinthiens 6.19).

Paul n’adresse pas ces paroles à des gens supra spirituelles, bien au contraire il écrit aux Corinthiens qu’il appelle « charnels et bébés en Christ » parce que leur comportement laisse grandement à désirer. Pourtant, ils ont le Saint-Esprit en eux comme n’importe quelle personne qui a placé sa foi en Jésus.

Nous n’avons pas besoin qu’un ange apparaisse, nous accompagne et nous dise ce qu’il faut croire ou ne pas croire. Étant donné que le croyant a reçu le Saint-Esprit, il est éduqué par lui au travers de l’enseignement des Écritures et c’est grâce à lui qu’il est capable de distinguer entre ce qui est de Dieu et le mensonge qui vient de l’esprit du monde. Si un croyant est trompé par un faux prophète, c’est entièrement de sa faute. Soit il le veut bien parce que pour une raison ou pour une autre ça l’arrange, soit il néglige l’étude de la Parole de Dieu et il ne peut donc s’en prendre qu’à lui-même. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre écrit :

Quant à vous, mes chers amis, vous voilà prévenus. Prenez garde de ne pas vous laisser entraîner par l’égarement de ces hommes vivant sans respect pour Dieu et de perdre ainsi la position solide que vous occupez. Au contraire, progressez sans cesse dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit la gloire dès maintenant et pour l’éternité (2Pierre 3.17-18).

Alors qu’il est encore sur terre, Jésus promet à ses disciples qu’il leur enverra un conseiller, un précepteur, un accompagnateur en la personne du Saint-Esprit (Jean 14.16 ; 16.7), qui rendra témoignage de lui (Jean 15.26), qui leur rappellera son enseignement (Jean 14.26) et qui les guidera dans toute la vérité présente et à venir déjà annoncée par les prophètes (Jean 16.13).

Le croyant vit dans un monde qui lui est hostile parce que c’est Satan qui en est le prince et qui mène la danse, toutes les danses dans tous les domaines de la vie, car rien ni personne n’échappe à son contrôle sauf les fidèles du Seigneur.

Dans les Écritures, le diable a plusieurs noms et titres. Il est appelé « le prince de ce monde (Jean 12.31), le Dieu de ce siècle (2Corinthiens 4.4) et le prince de la puissance de l’air (Éphésiens 2.2) », c’est-à-dire le chef des hordes démoniaques que dans son épître aux Éphésiens, Paul définit comme « les esprits méchants qui habitent les lieux célestes (Éphésiens 6.12) ».

L’enfant de Dieu, par l’action du Saint-Esprit dans sa vie, parce qu’il aime la vérité (Psaumes 1.2 ; 119.97, 113, 159, 167 ; 2Thessaloniciens 2.10 ; 1Pierre 1.22) et qu’il a reçu la capacité surnaturelle de la reconnaître (Luc 10.21), il est protégé contre les mensonges (Marc 13.22) et les séductions qui abondent autour de lui. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Or nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce. Et nous en parlons, non avec les termes qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit. Ainsi nous exposons les réalités spirituelles dans des termes inspirés par l’Esprit. – Celui qui a cet Esprit peut, lui, juger de tout… (1Corinthiens 2.12-13, 15).

Il est vrai que tous les croyants ne partagent pas les mêmes convictions sur tous les points. Par contre, ils sont tous unanimes sur les questions doctrinales fondamentales et en particulier sur ce qui concerne la personne et l’œuvre du Christ (Jean 3.14-16 ; Romains 1.16, 17 ; 3.24-26 ; 5.1 ; Galates 2.16 ; Éphésiens 2.8, 9 ; 2Timothée 1.9). Ils ont tous reçu le même Esprit qui les unit et par lequel ils sont en communion les uns avec les autres. Ils ne se laissent donc pas tromper par de fausses doctrines qui déprécient Jésus ou la valeur de son sacrifice d’une manière ou d’une autre, et qui prônent un salut par des accomplissements humains et des rites (Galates 4.9-11 ; Colossiens 2.20-23).

La mort du Christ était nécessaire et elle est suffisante pour le pardon de tous les péchés de tout homme. Mais celui qui veut y ajouter son grain de sel la rend caduque à son égard. Dieu ne tolère pas la concurrence. Un jour, un musulman a exprimé le désir de recevoir Jésus comme son Sauveur. Après avoir prié, il a dit : « C’est merveilleux, maintenant j’ai Mohamed et Jésus ». Eh bien non, Jésus ne fait pas partie des divinités domestiques alignées sur une étagère et qu’on emporte avec soi comme porte-bonheur. Ce musulman avait peut-être Mohamed, mais avait-il Jésus? J’ai des doutes.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 04 2023

Émission du jour | 2 Rois 16.1 – 17.41

Ahaz, roi de Juda - Osée, dernier roi d'Israël

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