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04 juin 2026

1 Jean 5.14-21

Je me suis déjà demandé à plusieurs reprises pourquoi Dieu n’accorde pas à certains de ses fidèles le pouvoir de guérir toutes les maladies comme Jésus l’a donné à ses disciples (Matthieu 10.1). A priori, on pourrait penser que si un croyant va dans un centre hospitalier et guérit tous les malades, il s’attirera une publicité monstre, et en retour, il aura une occasion en or de témoigner de sa foi, ce qui ne manquera pas d’amener des foules de gens à croire en Jésus-Christ. Oui, mais en est-il vraiment ainsi ? Je n’en suis pas sûr du tout, car comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, dans les Écritures nous avons plusieurs exemples de miracles extraordinaires qui, au lieu de convaincre ceux qui avaient pris parti contre l’Éternel ou contre Jésus, se sont endurcis davantage. Il faut donc conclure que Dieu sait bien mieux que moi ce qu’il doit faire et que nous devons nous conformer à sa volonté même quand nous ne la comprenons pas.

Je continue de lire dans le chapitre cinq de la première épître de Jean.

Et voici quelle assurance nous avons devant Dieu : si nous demandons quelque chose qui est conforme à sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, nous savons aussi que l’objet de nos demandes nous est acquis (1Jean 5.14-15).

Jean a déjà mentionné cette vérité qui consiste à demander et recevoir de Dieu (1Jean 3.21-22).

Le mot traduit par « assurance » (parrésia) signifie littéralement « liberté d’expression ». À l’origine, c’est le terme technique qui désigne le droit démocratique que possèdent les citoyens d’exprimer librement leur opinion en public. Par la suite, ce mot prend le sens de liberté de parole et de franchise, entre personnes, puis par extension, l’idée de confiance et d’assurance.

« Voici quelle assurance nous avons devant Dieu », c’est-à-dire en sa présence. Au nom de Jésus, les croyants ont « la liberté de s’approcher de Dieu avec confiance (Éphésiens 3.12) du trône du Dieu de grâce […]. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment » (Hébreux 4.16), écrivent l’apôtre Paul et l’auteur de l’épître aux Hébreux.

Les croyants ont toute liberté de venir à Dieu pour lui présenter leurs requêtes et il les écoute, ce qui implique qu’il les exaucera en temps voulu. Mais ce n’est pas un chèque en blanc puisqu’il y a une condition : il faut que la demande soit « conforme à la volonté de Dieu ». Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a exprimé la même pensée quand il dit :

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez (Jean 15.7 ; comparez Jean 14.13-14).

Et Matthieu rapporte que quand Jésus enseigne comment prier, il dit :

Priez donc ainsi : Notre Père, toi qui es dans les cieux, […] que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et tout cela, sur la terre comme au ciel (Matthieu 6.9-10).

Celui qui est dans la volonté de Dieu le manifeste simultanément de plusieurs manières. Il a évidemment placé sa foi en Jésus et en lui seul ; il obéit aux commandements de Dieu, ce qui veut dire qu’il mène une vie droite et qu’il triomphe du monde en ne se laissant pas engloutir par la convoitise sous toutes ses formes ni par l’orgueil de la vie ; il ne vit donc pas dans le péché et il confesse les fautes dont il est conscient. Dans le psaume 66, le psalmiste écrit :

Si j’avais gardé dans mon cœur des intentions coupables, Dieu ne m’aurait pas écouté (Psaumes 66.18).

Par ailleurs, les Écritures enseignent qu’on doit prier avec foi (Marc 11.24), et après avoir pardonné à ceux qui nous ont offensés (Marc 11.25). George Müller, cet homme exemplaire, qui par la foi seule pourvoyait aux besoins de milliers d’orphelins a dit : « La prière ne consiste pas à surmonter la réticence de Dieu, mais à saisir ses bonnes intentions ». La prière n’est pas un truc pour faire changer Dieu d’avis et le croyant n’essaie pas de forcer la main de Dieu, mais il se place dans le sillage de sa volonté.

Si je connaissais parfaitement la volonté de Dieu et que j’acceptais de m’y soumettre de tout cœur comme Jésus l’a fait (Hébreux 5.7), absolument tout ce que je demanderais me serait accordé. Oui, mais cela ne résout pas ma difficulté majeure qui est de connaître la volonté de Dieu. Pour cette raison, je dois présenter mes requêtes dans une attitude de soumission et ne pas exiger quoi que ce soit de Dieu car il ne me doit rien. Le croyant ne cherche pas à imposer ce qu’il veut à Dieu, mais exprime son adhésion totale à sa volonté, et son désir est de la voir s’accomplir.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 04 2023

Émission du jour | 2 Rois 16.1 – 17.41

Ahaz, roi de Juda - Osée, dernier roi d'Israël

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