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- 1 Thessaloniciens 4.3 – 10
1 Thessaloniciens 4.3 – 10
Dans le domaine moral, la caractéristique principale des années soixante a été la révolution sexuelle avec le fameux slogan : « Faites l’amour et pas la guerre ». Depuis cette époque, la société occidentale a ôté, un à un, la plupart des garde-fous qui balisaient les attitudes et les comportements sexuels. La liberté de tout faire est devenue le dieu qui domine tous les autres. Les bonnes gens veulent avoir le droit d’agir comme bon leur semble, quand ils veulent et à n’importe quel prix, même si cela entraîne l’avortement d’un enfant non désiré ou une maladie sexuellement transmissible. Comment en sommes-nous venus là ?
Un certain nombre de croyances humanistes considérées comme fondamentalement vraies sous-tendent cette façon de vivre et donc une certaine vision du monde. Premièrement, on prend pour axiome que l’homme est foncièrement bon. Cela veut dire que toutes les activités auxquelles des personnes consentantes désirent se livrer, sont acceptables, à quelques exceptions près quand même, comme le viol ou les exactions contre des enfants. Et même ceux qui commettent de tels délits écopent tout au plus un peu de prison, car faut-il le rappeler, même les êtres malfaisants sont naturellement bons. Et tant pis pour les innocents qui font les frais de ce mensonge sorti tout droit des antres de l’enfer.
À ce sujet et contrairement aux philosophies humanistes, l’enseignement des Écritures est cohérent avec la réalité car Dieu sait comment protéger les êtres humains des criminels. Il a décrété que ceux qui commettent des infractions graves doivent être exécutés publiquement dès qu’ils sont reconnus coupables. Quand on y réfléchit, les circonstances atténuantes ou les vices de forme ne sont jamais que des artifices, des astuces procédurières qui permettent aux malfaiteurs d’échapper au châtiment et souvent, de frapper à nouveau.
La deuxième fausse vérité qui sous-tend les croyances populaires en matière de sexe est que faire l’amour n’est qu’une fonction biologique comme les autres, qu’il faut satisfaire sans s’embarrasser de préjugés moraux dépassés. Troisièmement, le sexe est une forme de divertissement comme une autre et donc on peut en profiter à tout moment. Quatrièmement, satisfaire les besoins sexuels est l’un des principaux buts de la vie ; pour certains, il est même plus important que d’établir des relations durables. Cinquièmement, il est bon de satisfaire ses besoins dès qu’on le souhaite, et donc, les expériences sexuelles avant le mariage sont normales et désirables. Sixièmement, le sexe est l’aspect le plus important du mariage et doit donc être inclus dans toute relation sentimentale ; par conséquent, un couple devrait cohabiter avant de se marier.
À l’époque de l’apôtre Paul, la perversité sexuelle de la culture gréco-romaine est pire qu’elle ne l’est aujourd’hui et les relations homosexuelles aussi répandues que les mariages hétérosexuels. A ce sombre tableau du premier siècle, il faut ajouter l’influence des religions à mystères qui avaient développé la prostitution rituelle dans les temples païens. Ces religions enseignent que les relations sexuelles avec une prostituée sacrée permettent d’entrer en communion transcendantale avec la divinité du lieu. Par exemple, au premier siècle, le Temple d’Aphrodite, situé sur l’acropole de Corinthe, emploie un millier de prêtresses. On comprend donc que les habitants de l’Empire romain banalisent n’importe quelle conduite sexuelle. Les Thessaloniciens à qui Paul écrit sortent de ce milieu. Et contrairement à nous, leur arrière-plan de débauches et de brutalités ne bénéficie évidemment pas de l’influence d’une tradition morale chrétienne, justement celle qui réussît à faire cesser ces pratiques dépravées ;
C’est dans un tel contexte que l’apôtre Paul, Sylvain et Timothée arrivent à Thessalonique et annoncent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Tous les païens qui l’acceptent doivent rompre avec leur ancien style de vie, apprendre les voies de Dieu et vivre à un haut niveau de pureté morale. Ces croyants sont confrontés à un défi de taille, car les vieilles habitudes et la pression de l’environnement les tirent constamment vers le bas. L’apôtre en est tout à fait conscient et c’est la raison pour laquelle, il commence l’application pratique de cette épître avec des exhortations d’ordre sexuel.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.