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1 Thessaloniciens 5.1-11
Le 20e siècle fut caractérisé par deux guerres mondiales, les pogroms, et l’horreur de l’holocauste qui entraîna l’extermination systématique de quelques 6 millions de Juifs. Il y s aussi eu le conflit brutal sur la péninsule coréenne, qui d’ailleurs n’est toujours pas terminé puisque les deux Corées sont à couteaux tirés. Il faut bien sûr ne pas oublier la guerre cruelle et vaine du Vietnam, des révolutions marxistes en veux-tu en voilà, des meurtres à gogo et des actes terroristes en tout genre. C’est par mètres cubes que les hommes versent quotidiennement le sang, et je ne parle pas de l’exploitation souvent grossière des plus faibles. Au vu de ces circonstances et situations horribles, une question cruciale se pose : l’histoire humaine a-t-elle une direction et un but, ou est-elle juste une succession arbitraire d’événements qui conduisent nulle part ? Et puis comment devons-nous vivre au milieu du chaos, de la confusion et de l’absurdité de notre existence ? À ces interrogations, je peux penser à trois possibilités de réponse selon la vision du monde qu’on adopte.
La première considère l’histoire comme un perpétuel recommencement, des boucles qui se répètent. Cette façon de voir caractérise la pensée orientale et surtout l’hindouisme et le Nouvel Âge qui ne se préoccupent pas de trouver un sens à la vie. Dans le livre « l’Ecclésiaste » de l’Ancien Testament, le prédicateur apporte de l’eau au moulin, c’est à dire son suffrage à cette perspective de perpétuel recommencement quand il dit :
Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil (Ecclésiaste 1.9).
Une seconde vision du monde très répandue est le naturalisme athée. Cette façon de voir considère l’histoire comme linéaire, c’est à dire une suite d’événements déconnectés qui se succèdent. Comme la perspective des boucles qui se répètent, le naturalisme athée n’a ni sens ni but. Richard Dawkins, le célèbre défenseur de la théorie de Darwin, écrit :
L’évolution n’a pas d’objectif à long terme. Elle ne cherche pas à atteindre un but lointain ; elle ne travaille pas en vue d’une perfection finale qui servirait de critère à la sélection naturelle bien que la vanité humaine affectionne la notion absurde que notre espèce est le but final de l’évolution.
Selon ce point de vue, nous sommes insignifiants, une sorte d’eczéma planétaire, et l’humanité n’est qu’une phase momentanée de l’Histoire de l’univers. Un fameux paléontologiste (George Gaylord Simpson) s’exprime sans détour quand il dit : « L’homme est le résultat d’un processus de sélection naturelle qui n’a pas tenu compte de lui ». C’est brutal !
La perspective chrétienne est une troisième façon de voir le monde et elle contraste franchement avec les deux précédentes. Les Écritures enseignent en effet que l’humanité et son histoire son pilotés par le Dieu souverain et créateur qui accomplit ses objectifs en se servant même de la méchanceté de l’homme. Le prophète Ésaïe rapporte que l’Éternel dit :
Dès le commencement, j’annonce l’avenir, et longtemps à l’avance ce qui n’est pas encore. C’est moi qui dis, et mon dessein s’accomplira, oui, j’exécuterai tout ce que je désire (Ésaïe 46.10). J’agirai, qui s’y opposera ? (Ésaïe 43.13).
Et Job a dit à Dieu :
Je sais que tu peux tout, et que rien ne saurait t’empêcher d’accomplir les projets que tu as conçus (Job 42.2).
Le personnage central de l’Histoire est Jésus-Christ ; l’Ancien et le Nouveau Testament annoncent sa venue en gloire. Alors qu’ici-bas, les choses suivent leur cours tel que Dieu le veut, un événement déterminant se prépare à l’horizon : c’est le « Jour de l’Éternel » ou « Jour du Seigneur », qui commencera par une nuit de ténèbres, c’est-à-dire par des jugements sévères contre l’homme, et qui marqueront la fin de son règne usurpateur. Mais après la nuit viendra la clarté du jour avec le Millénium quand Jésus sera couronné Roi des rois et Seigneur des seigneurs sur cette planète terre.
Toutes ces vérités ont été enseignées par l’apôtre Paul durant son bref séjour dans la ville de Thessalonique (2 Thessaloniciens 2.5). Mais après son départ les croyants commencent à se poser des questions concernant l’Enlèvement de l’Église et le Jour du Seigneur. C’est Timothée qui communique à l’apôtre ces interrogations après son retour de Thessalonique. Dans le chapitre 4, Paul a répondu aux questions relatives à l’Enlèvement de l’Église (1 Thessaloniciens 4.13-18). Maintenant, il aborde le second grand sujet des préoccupations de ces croyants : « le jour du Seigneur », jour où tous ceux qui rejettent Jésus-Christ seront exterminés.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.