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2 Pierre 2.2-4
Je dois avouer que je ne saisis pas très bien pourquoi quelqu’un se joint à la secte des adorateurs d’oignon ; il y a quelque chose qui m’échappe. Par contre, il n’y a pas besoin d’être super intelligent pour comprendre l’intérêt à suivre Moïse David, le fondateur des « enfants de Dieu ». Dans les communes qu’il a fondées, on partage tout, j’ai bien dit tout. Je laisse à votre imagination le soin de compléter. Je continue de lire dans le deuxième chapitre de la seconde épître de Pierre.
Beaucoup de gens suivront les enseignants de mensonge dans leur immoralité et, à cause d’eux, la voie de la vérité sera discréditée (2Pierre 2.2 ; Autre).
Ce qui est tragique concernant les imposteurs spirituels est qu’ils ont du succès ; les gens les écoutent et les suivent. Mais ce n’est guère étonnant puisque dans l’évangile selon Matthieu (7.13,14), on lit que Jésus dit que ceux qui empruntent le chemin spacieux qui mène à la perdition sont bien plus nombreux que ceux qui suivent le chemin étroit qui mène à la vie (Matthieu 7.13, 14). Dans une large mesure, ce sont les enseignants de mensonge, qu’ils soient religieux, philosophes ou scientifiques, qui incitent les gens à opter pour le chemin qui mène à la mort. Leur message d’indépendance, de libertinage et d’exaltation de soi est attrayant pour le cœur humain dépravé qui préfère servir ses propres intérêts plutôt que le Seigneur.
D’un autre côté, les sectes et les imposteurs religieux rendent un service à la véritable Église de Jésus-Christ, car comme un aimant, ils attirent à eux les hypocrites, tous ceux qui n’ont pas en eux l’amour de la vérité et qui aiment le mensonge et le péché sous une forme ou sous une autre. Il est aussi intéressant de remarquer que pratiquement toutes les sectes issues du christianisme sont nées à l’intérieur même de l’Église, commencées par quelqu’un ou un petit groupe qui assume un rôle de dirigeant. Mais comme l’écrit l’apôtre Paul dans sa première épître aux Corinthiens :
Il faut bien qu’il y ait aussi parmi vous des controverses, afin que ceux qui sont dignes d’approbation soient manifestés parmi vous (1Corinthiens 11.19).
Et dans sa première épître, l’apôtre Jean dit :
Ces adversaires du Christ sont sortis de chez nous, mais, en réalité, ils n’étaient pas des nôtres. Car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais ils nous ont quittés pour qu’il soit parfaitement clair que tous ne sont pas des nôtres (1Jean 2.19).
Cependant, le véritable enfant de Dieu ne se laisse pas séduire par ces faux enseignants. Jésus a dit :
Le berger des brebis […] appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et les mène dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes celles qui lui appartiennent, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent (Jean 10.3-5, 27).
Une fois que quelqu’un adhère aux fausses idées d’un enseignant de mensonge, il le suit aussi dans son « immoralité ». En grec, ce mot (aselgeiais) désigne toutes sortes de pratiques sexuelles dépravées. Pierre l’utilise plusieurs fois (1Pierre 4.3 ; 2Pierre 2.7, 18), l’apôtre Paul (Romains 13.13 ; 2Corinthiens 12.21 ; Galates 5.19 ; Éphésiens 4.19) et Jude (4) l’emploient également. En fait, c’est un mot très fort qui décrit une conduite décadente au point où Jude la compare aux pratiques de Sodome et Gomorrhe (Jude 4, 7), les villes maudites que Dieu a détruites (comparez Genèse 18.16-19, 29) et dont les ruines reposent au fond de la Mer morte.
Pierre ajoute : « à cause d’eux, la voie de la vérité sera discréditée ». Dans les premiers temps du christianisme, on nommait la foi chrétienne : « la voie ». « La voie de la vérité » est une référence à la saine doctrine et à la proclamation juste de la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ (Actes 9.2 ; 19.9, 23 ; 22.4 ; 24.14, 22). Mais à cause des imposteurs religieux qui répandent un faux enseignement, le véritable christianisme est blasphémé, vilipendé, et condamné par les gens du dehors parce qu’ils voient ceux qui se disent croyants se conduire en hypocrite, s’adonner à toutes sortes d’excès qui vont du libertinage au légalisme le plus strict accompagné de l’attitude hautaine : « Je suis mieux et meilleur que toi ». Il n’est donc pas étonnant que le message de la vérité soit si mal perçu et rejeté, et que le commun des mortels se dise : « Si c’est ça le christianisme, je n’en veux pas ! »
Par leur enseignement trompeur et leur conduite immorale, les imposteurs religieux se comportent en vrais émissaires de Satan et salissent le nom du Christ. Ils minent l’Église de l’intérieur en y introduisant de faux enseignements et des comportements infâmes, et ils ternissent la réputation des vrais croyants qui sont assimilés aux fauteurs de troubles et de scandales. Selon l’enseignement de l’apôtre Paul au Philippiens (2.15), tous ceux qui se disent croyants doivent être « irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d’une humanité corrompue et perverse dans laquelle ils brillent comme des flambeaux dans le monde ».
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.