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2 Thessaloniciens 2.1-6
L’histoire de l’humanité est une longue suite pratiquement ininterrompue de tyrans plus ou moins assoiffés de sang. Je me souviens qu’à l’école on m’a parlé d’Attila le Hun qui était particulièrement féroce. Au premier siècle, alors que l’apôtre Paul parcourt les voies romaines de l’empire, règne le célèbre Néron, empereur (54-68) devenu fou dingue et mégalo. Un peu plus tard, c’est le tour du paranoïaque Domitien (81-96) qui exile l’apôtre Jean. Comme chacun sait, avec le temps l’homme évolue et le 20e siècle a vu surgir toute une flopée de dictateurs plus méchants que des teignes. Les plus célèbres, parce qu’ils buvaient le sang à grosses goulées, sont probablement Staline et Hitler.
Pourtant, l’humanité n’a encore rien vu de ce que peut faire une grosse brute épaisse à côté de qui Attila fera figure d’enfant de chœur. Mais qu’on prenne patience car c’est prévu sur le calendrier eschatologique. On appelle ce tyran l’Antichrist, mais les Écritures lui donnent d’autres noms et il sera de loin le pire et le plus cruel des despotes que la terre ait jamais portés.
Dans le second chapitre de la deuxième épître aux Thessaloniciens, dans le grec, l’apôtre Paul appelle l’Antichrist : « l’homme du péché, le fils de la perdition » (2 Thessaloniciens 2.3), et encore : « celui sans loi » (2 Thessaloniciens 2.8). Si Paul parle de cet être impie, c’est pour répondre aux interrogations des Thessaloniciens qui sont dans une grande confusion concernant la séquence des événements de la fin des temps. L’apôtre leur a déjà donné un enseignement précis concernant « l’Enlèvement de l’Église » (1 Thessaloniciens 4.13-18), et « le Jour du Seigneur » (1 Thessaloniciens 5.1-11). Pourtant, quelques mois plus tard, les Thessaloniciens sont à nouveau troublés, persuadés qu’ils ont encore raté l’Enlèvement de l’Église et qu’ils vivent le jugement du Jour du Seigneur. Ils ont bien reçu la première lettre de l’apôtre, mais à cause des persécutions qu’ils subissent, ils n’arrivent pas se défaire de l’idée qu’ils sont confrontés aux châtiments divins de la fin des temps. Leur désarroi est intensifié par la présence de faux prophètes qui prétendent que Paul lui-même enseigne que les croyants subiront le jugement du Jour du Seigneur.
Dans sa première épître aux Thessaloniciens, l’apôtre a été très clair quand il leur écrit qu’ils ne sont pas en train de vivre le Jour du Seigneur, mais voyant que ses explications n’ont pas suffi, il va donner davantage de détails pour leur prouver une fois pour toutes qu’il est impossible qu’ils soient confrontés aux tribulations de la fin des temps parce que l’Antichrist ne s’est pas encore manifesté.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.