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2 Timothée 1.7-18
Quand j’étais adolescent, j’ai lu un livre passionnant qui m’a beaucoup impressionné surtout qu’il racontait une histoire vraie. Il s’appelait : Le lion mangeur d’hommes. Si j’entends aux informations qu’un animal féroce s’est échappé du zoo et se ballade dans mon quartier, je prendrai mes précautions. La peur est un sentiment normal et protecteur. Quand je suis sur le toit pour ramoner ma cheminée, je ne suis pas très rassuré et j’y vais mollo pour éviter de faire un faux mouvement et me casser la figure. Certains d’entre nous ont aussi des peurs irrationnelles comme prendre l’avion ou l’ascenseur.
Comment je leur fais face en dit long sur mon caractère. Si je m’efforce d’éviter les situations désagréables à tout prix, je suis un poltron. Mais si, malgré mes sueurs froides, je monte dans l’avion, c’est que j’aurai dominé mes sentiments de peur, même si je serre les dents et que je me cramponne quand c’est le moment de décoller. La maîtrise de soi fait partie du courage.
Je continue à lire dans le premier chapitre de la seconde Épître de Paul à Timothée.
Dieu nous a donné un Esprit qui, loin de faire de nous des lâches, nous rend forts, aimants et réfléchis (2 Timothée 1.7).
Littéralement, l’apôtre dit : Pas donné à nous, Dieu, un esprit de lâcheté, mais de puissance, d’amour et de discipline. Le verbe donné est à un temps (aoriste indicatif) qui signifie que l’action a été accomplie dans le passé. Dieu accepte très mal que nous voulions nous dérober à nos responsabilités. Timothée devait être quelque peu timide pour que son père spirituel lui rappelle qu’il a reçu une fois pour toutes, la possibilité d’être toujours fort, aimant, réfléchi et maître de lui.
Je me suis déjà demandé ce que je ferais si j’étais forcé de prendre position pour ou contre Jésus-Christ, sachant que dans le premier cas j’y laisserais ma peau, et dans le second, j’aurais la vie sauve ? Je ne vais pas gonfler la poitrine et proclamer haut et fort comme l’apôtre Pierre :
Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas (Matthieu 26.35).
Néanmoins, au lieu de me torturer l’esprit, je dois croire que si nécessaire, le Seigneur m’accordera son aide en temps voulu. Il a dit à ses apôtres :
Lorsqu’on vous traduira devant les autorités, ne vous inquiétez ni du contenu ni de la forme de ce que vous direz, car cela vous sera donné au moment même. En effet, ce n’est pas vous qui parlerez, ce sera l’Esprit de votre Père qui parlera par votre bouche (Matthieu 10.19-20).
Tout à la fin du 19e siècle, les Chinois se révoltèrent contre les puissances coloniales (1899-1900) ; la société secrète les Boxeurs (Poings de justice en chinois) dirigea une campagne de terreur contre les personnalités étrangères et les chrétiens. Pendant cette courte guerre, ils encerclèrent un poste missionnaire de 100 personnes et ne laissèrent qu’une issue possible devant laquelle ils tracèrent une croix.
Tout le monde fut informé que ceux qui marcheraient sur la croix pourraient partir en paix, mais que ceux qui l’éviteraient seraient sommairement exécutés. Les sept premiers se plièrent et eurent la vie sauve. Vint alors une jeune fille qui s’approcha de la croix, se mit à genoux, pria, puis contourna soigneusement la croix. Elle fut aussitôt abattue. Tous les autres, encouragés par son courage, firent comme elle et furent massacrés.
Paul exhorte Timothée à manifester le triumvirat spirituel puissance, amour et discipline. Mais tout croyant doit faire de même et montrer de la discipline dans sa vie personnelle, témoigner de l’amour aux autres, et agir de manière à être efficace dans le service de Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.