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2 Timothée 3.14-17
Si je veux repérer un pays ou une région particulière de notre monde, je me sers d’un atlas. Si je veux savoir comment fonctionne un moteur à explosion, je prends un manuel écrit par quelqu’un qui possède cette connaissance. Dans le domaine spirituel ou religieux, c’est moins évident parce que les avis sont très partagés et souvent diamétralement opposés.
Personnellement, j’ai la conviction inébranlable que seuls les Textes Sacrés de la Bible renferment la vérité et qu’elle ne se trouve nulle part ailleurs. Contre les fausses doctrines, les erreurs ou les mensonges en tout genre qui circulent librement dans le monde, le seul antidote est la Parole de Dieu. Nous ne possédons pas d’autres sources de vérité autres que les Écritures, absolument aucune.
Tous les écrits religieux qui existent, et il y en a des tonnes, sont d’inspiration humaine ou diabolique ou le plus souvent des deux. Je suis bien conscient que je ne vais pas me faire que des amis avec une telle affirmation. Cela dit, certains prennent un malin plaisir à répondre qu’on peut faire dire n’importe quoi aux Écritures ce qui est exact si on n’obéit pas de manière très stricte aux règles de l’herméneutique, c’est-à-dire celles qui gèrent l’interprétation d’un texte. Mais par contre, celui qui prend un soin méticuleux dans sa lecture et son étude des Textes Sacrés réduira considérablement les marges d’erreur.
Cependant, il est vrai que certains passages sont particulièrement difficiles à comprendre soit à cause du langage lui-même, soit parce qu’on ne connaît pas le contexte, soit pour une autre raison. Dans ces situations, il existe effectivement plus d’une interprétation possible. Cependant, ce sont pratiquement toujours des points qui sont éclaircis par un autre passage ou alors qui sont secondaires dans le sens qu’ils n’affectent pas la doctrine chrétienne. Par exemple, précédemment, Paul a dit :
Sache bien que dans la période finale de l’histoire, les temps seront difficiles. Les hommes seront (2 Timothée 3.1-2).
Puis il donne une longue liste de vices. Les commentateurs sont partagés sur l’identité de ces hommes. Qui sont-ils ? Est-il question de tous les hommes du monde entier ou de ceux qui font partie de la chrétienté, ou s’agit-il plus particulièrement des anciens, des responsables d’Églises comme le contexte semble indiquer ? On ne peut pas être absolument certain, mais les conséquences de l’une ou de l’autre de ces interprétations sont relativement bénignes.
D’autre part, il faut aussi dire que l’Ancien comme le Nouveau Testament contiennent des passages qui sont intentionnellement énigmatiques et Dieu l’a voulu ainsi. C’est par exemple le cas des paraboles de Jésus dont le sens était caché à ceux qui étaient de mauvaise foi, qui cherchaient des prétextes pour accuser Jésus. Quand les disciples ont demandé au Seigneur pourquoi il s’exprimait en paraboles, il leur a répondu :
Vous avez reçu le privilège de connaître les secrets du royaume des cieux, eux ne l’ont pas reçu (Matthieu 13.11).
Les prédictions de l’Ancien Testament étaient un peu comme les paraboles parce que leur sens n’était pas évident. En effet, elles avaient souvent plusieurs applications, une à court ou moyen terme et une autre qui concernait la venue du Messie et la fin des temps. Or les prophètes eux-mêmes ne comprenaient que très vaguement ou même pas du tout ce qu’ils annonçaient pour l’avenir lointain (comparez 1 Pierre 1.10-12).
Je continue maintenant à lire dans le chapitre trois de la seconde épître de Paul à Timothée.
Pour toi, reste attaché à tout ce que tu as appris et reçu avec une entière conviction. Tu sais de qui tu l’as appris (2 Timothée 3.14).
Au début de cette lettre, Paul a déjà dit à son disciple :
Je garde le souvenir de ta foi sincère, cette foi qui se trouvait déjà chez ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice. À présent, elle habite aussi en toi, j’en suis pleinement convaincu (2 Timothée 1.5).
Timothée est aux antipodes, à l’opposé des hommes méchants et des prophètes du mensonge contre qui l’apôtre l’a mis en garde. Maintenant, il l’encourage à persévérer dans la bonne voie qui lui a été tracée par les Écritures de l’Ancien Testament et par l’enseignement qu’il a reçu de l’apôtre.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.