- Chemins de vie
- Émissions
- Abdias
- Abdias 1.5-14
Abdias 1.5-14
Les jardins suspendus de Babylone sont l’une des merveilles du monde antique. Aujourd’hui, cette ville en ruines est habitée par les chacals et les scorpions. Pétra, la capitale du royaume d’Édom, est taillée dans le roc. L’un des premiers voyageurs à la visiter la décrit de la façon suivante :
La face des rochers est taillée avec toute la symétrie et toute la régularité de l’art ; on y voit des colonnes, des lignes de corridors, des escaliers taillés dans le roc et un nombre incroyable de grottes de toutes dimensions, servant d’habitations ou de lieux de sépulture. On voit des enfoncements de neuf à dix mètres de haut avec des autels, des pyramides, des colonnes et des obélisques… D’innombrables chambres sont creusées dans le roc. L’entrée est embellie par ce que l’architecture peut présenter de plus riche, de plus varié et de plus fantastique (cité par Godet ; Abdias 1.3 ; Les prophéties ; pages 272-273).
Tous les creux de rochers qui grouillaient de monde sont aujourd’hui habités par les vautours, les chats-huants et les scorpions. Dieu a fait tomber l’orgueilleux Édom de son nid d’aigle, son piédestal.
Je continue de lire dans le livre du prophète Abdias.
Si des voleurs entraient chez toi, ou des pillards de nuit (comme tu es ruinée !), ils ne prendraient que ce qui leur suffit. Si des vendangeurs entraient chez toi, ne laisseraient-ils pas des grappillages ? (Abdias 5 ; OST).
Ce passage comprend à la fois une vision d’Abdias et son commentaire. Voyant Édom complètement dévasté, il s’écrie : « Comme tu es ruinée » ! Cette vision prophétique est insérée à l’intérieur d’un petit discours qui fait ressortir encore davantage la ruine complète du royaume d’Édom. Le prophète Jérémie reproduit uniquement le commentaire quand il écrit :
Si des vendangeurs pénétraient chez toi, ne laisseraient-ils pas que ce qui se grappille ? Et s’il s’agissait de voleurs nocturnes, ne détruiraient-ils pas jusqu’à ce qu’ils en aient assez ? (Jérémie 49.9).
Lorsqu’on reçoit la visite fort désagréable de voleurs ou de pillards, en général ils ne prennent que ce qui les intéresse, ce qui se monnaye facilement sur le marché noir, mais ne s’embarrassent pas d’assiettes banales ou de meubles Ikea. C’est un peu pareil pour les vendangeurs, même s’ils veulent récolter la totalité des grappes de raisin, ils n’y arrivent pas car il y en a toujours quelques-unes qu’on ne voit pas parce que cachées derrière les feuilles, et puis il tombe forcément des grains de raisin à terre. Mais dit Abdias, il n’en sera pas ainsi du royaume d’Édom, car il sera entièrement et systématiquement mis à sac ; il sera nettoyé jusqu’à l’os pour ainsi dire. Sa ruine sera totale car après le passage des envahisseurs, il ne restera absolument rien de toutes ses richesses.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.