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Actes 2.14 – 2.39
Quand on fait les foins ou les vendanges, ce sont des occasions de faire la fête, de se réjouir parce qu’on engrange des provisions que ce soit pour les bêtes ou pour soi-même. Cependant, ce sont les Juifs qui pouvaient et savaient le mieux se réjouir parce qu’ils connaissaient la véritable source de tous leurs bienfaits et lui rendaient hommage. C’était d’ailleurs l’une des raisons d’être de la fête juive de la Pentecôte, l’une des trois principales des leur calendrier avec la Pâque et les Cabanes ou Tabernacles. C’est aussi le jour de la Pentecôte que Dieu a choisi pour envoyer sur terre et sur son peuple, le Saint-Esprit, le consolateur et l’aide que Jésus avait promis à ses disciples. Ce jour là, Jérusalem est noir de monde car des pèlerins venus des quatre coins de l’empire romain sont présents dans la ville sainte. Parmi eux il y a une majorité de Juifs de la diaspora, descendants des Israélites du royaume des X tribus du Nord qui s’étaient réfugiés dans Juda quand leurs compatriotes furent déportés par les Assyriens à la fin du 8e siècle avant J-C. Cependant, environ 150 ans plus tard, au début du 6e siècle, la quasi-totalité de ces Israélites sont eux aussi emmenés en captivité à Babylone par le roi Nabuchodonosor. Mais un plus gros poisson arrive sur scène et l’empire babylonien est conquis par une coalition des Mèdes et des Perses. Le roi Cyrus devient alors le grand patron du Moyen-Orient et autorise les Juifs de son empire à retourner chez eux en Palestine et même de reconstruire le temple qui était en ruine. Ces histoires sont racontée dans les livres historiques et prophétiques de l’Ancien Testament.
Dans l’océan, tôt ou tard, il y a toujours un poisson plus gros et c’est ainsi qu’a son tour, l’Empire des Mèdes et des Perses est avalée par Alexandre le Grand. C’est ce qui explique pourquoi beaucoup de Juifs parlent grec en plus de l’hébreu et de la langue de leur pays d’origine. Dans tout l’Empire romain, le grec est privilégié pour les relations internationales et les affaires, les échanges commerciaux entre peuples d’une province à l’autre.
Malgré toutes les conquêtes et déportations que les Juifs ont dû subir, ce peuple est particulièrement prolifique, ce qui est l’accomplissement d’une promesse que l’Éternel a faite au patriarche Abraham. Le texte dit :
Dieu le fit sortir de sa tente et lui dit : Contemple le ciel et compte les étoiles, si tu en es capable. Et il ajouta : Tes descendants seront aussi nombreux qu’elles (Genèse 15.5).
Il n’est donc pas étonnant que pour la Pentecôte dont il est question dans le livre des Actes, on trouve rassemblés dans Jérusalem des Juifs qui disent :
Nous sommes Parthes, Mèdes ou Élamites, nous habitons la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont ou la province d’Asie, la Phrygie ou la Pamphylie, l’Égypte ou le territoire de la Libye près de Cyrène, ou bien, nous vivons à Rome, nous sommes Juifs de naissance ou par conversion, nous venons de la Crète ou de l’Arabie et pourtant chacun de nous les entend parler dans sa propre langue des choses merveilleuses que Dieu a accomplies (Actes 2.9-11) ! Chaque ville de l’empire romain ou presque avait une communauté juive et parfois elle était très importante, surtout en Égypte. D’ailleurs, ceux qui en étaient revenus et qui s’étaient installés à Jérusalem possédaient leur propre synagogue, tellement ils étaient nombreux. Un autre exemple de l’accomplissement de la promesse de Dieu à Abraham est que le quart de la population de la grande cité grecque de Cyrène, sur la côte ouest de l’Égypte, était juive.
Parmi tous ces pèlerins ceux qui ont le coeur bien disposé à l’égard de l’Éternel entendent les disciples parler des merveilles de Dieu dans leur propre dialecte. Cependant, ils vont avoir besoin des explications de Pierre pour comprendre exactement de quoi il retourne. Je continue à lire dans le second chapitre du livre des Actes.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.