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11 sept. 2026

Aggée 2.13-19

William Shakespeare est célèbre dans le monde entier parce qu’il est probablement le plus grand écrivain, poète et dramaturge de langue anglaise. Il a composé de nombreuses pièces de théâtre et j’ai déjà eu l’occasion de citer un passage de Macbeth (créée en 1605) qui fut jouée la première fois en 1623. Dans une scène, Shakespeare décrit Lady Macbeth qui marchant dans son sommeil s’exclame en se frottant la main : « Va-t-en maudite tâche, je te le dis ! … Voilà qu’il y a encore l’odeur de sang : tous les parfums d’Arabie n’adouciront pas cette petite main ». Comme c’est bien vrai. Même si on peut parfois atténuer les injures du temps, tôt ou tard la vieillesse nous emmène tous au tombeau. Tous les parfums d’Arabie n’adouciront pas la petite main de Lady Macbeth et toutes les fragrances du monde ne peuvent rendre un cœur pur. Les hindous croient qu’en se baignant dans le Gange ils purifient leur cœur, mais essayer de se rendre acceptable devant le Dieu du ciel par un rite religieux, c’est comme verser un seau de parfum Chanel # 5 sur un tas de fumier pour qu’il sente bon. La pureté de l’âme ne peut pas s’obtenir en étant ceci ou en faisant cela. Dans le livre des Proverbes, on lit :

Qui osera dire : “ J’ai purifié mon cœur, je suis pur de toute faute ” ? (Proverbes 20.9).

Si par mes propres moyens, il ne m’est pas possible de me rendre propre et digne devant Dieu, je peux par contre très facilement me salir. Je continue de lire dans le livre du prophète Aggée.

(Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes : Demande donc aux prêtres leurs instructions. Dis-leur :)… Alors Aggée redemanda : – Si un homme s’est rendu rituellement impur par le contact d’un cadavre et touche à l’un de ces aliments, ceux-ci seront-ils rendus impurs par là ? – Oui, répondirent les prêtres, ils seront impurs (Aggée 2.13).

Sous la loi de Moïse, toucher un cadavre est l’acte qui procure la plus grave des souillures rituelles parce que ce type d’impureté est lié à la réalité la plus tragique qui soit : la mort qui est la conséquence du péché. Sous le régime de l’Ancienne Alliance, cette souillure dure sept jours et ne peut être purifiée que par une succession de rites complexes et contraignants. Dans le livre des Nombres, on lit :

Voici la loi qu’il convient de suivre si quelqu’un meurt dans une tente : tous ceux qui entrent dans la tente comme tous ceux qui se trouvent déjà dans la tente seront impurs pendant sept jours. Tout récipient ouvert sur lequel il n’y a pas de couvercle attaché sera impur. Si quelqu’un touche dans les champs le cadavre d’un homme tué par un autre ou mort naturellement, ou bien butte sur des ossements humains ou sur une tombe, il sera impur pendant sept jours. Pour le purifier, on prendra des cendres de la vache consumée en sacrifice pour le péché, on les mettra dans un récipient et l’on versera dessus de l’eau de source. Un homme en état de pureté prendra une branche d’hysope et la trempera dans l’eau, en aspergera la tente où quelqu’un est mort, ainsi que tous les ustensiles et toutes les personnes qui s’y trouvaient. Il fera de même pour celui qui a touché des ossements, le cadavre d’un homme tué par un autre ou mort naturellement, ou une tombe. L’homme pur aspergera celui qui est souillé le troisième et le septième jour. Le septième jour, il le purifiera entièrement de sa faute. L’homme impur lavera ses vêtements et se baignera ; et le soir, il sera pur. Mais si l’homme qui s’est souillé néglige de se purifier ainsi, il sera retranché de la communauté, car il souille le sanctuaire de l’Éternel. Puisque l’eau de purification n’a pas été répandue sur lui, il reste impur. Ce sera pour eux une ordonnance en vigueur à perpétuité. Celui qui aura fait l’aspersion de l’eau de purification lavera ses vêtements, et celui qui touchera cette eau sera impur jusqu’au soir. Tout ce que touchera l’homme impur sera impur, et la personne qui le touchera sera impure jusqu’au soir (Nombres 19.14-22).

Une personne rituellement impure communique sa souillure à tout ce qu’elle touche : objet, animal ou être humain. Cette règle de transmission d’un acte coupable, énoncée dans la loi de Moïse nous paraît étrange, mais son but était d’enseigner que nous baignons dans une mare de péchés. La souillure rituelle est semblable aux maladies contagieuses virulentes qui se communiquent facilement d’une personne à l’autre. Aujourd’hui, nous en avons encore beaucoup qui sévissent dans le monde, comme le paludisme ou les MST dont le Sida.

Au Moyen Âge, la peste décime des populations entières parce qu’on ne comprend pas d’où elle vient, comment elle se propage, et donc comment l’enrayer. Tout comme les maladies contagieuses, le péché est un mal qui s’étend inéluctablement si on ne prend pas des mesures draconiennes efficaces pour l’arrêter. Justement, et c’est intéressant de le noter, au Moyen-Âge, les communautés juives sont bien moins exposées aux ravages de la peste parce que les Juifs respectent les règles d’hygiène prescrites par la loi de Moïse. Ils sont très méticuleux et comme pour eux le simple fait d’entrer en contact avec une tombe les rend rituellement impurs, ils ont coutume de badigeonner tous les ans les tombes en blanc afin qu’on les voie de loin et ainsi qu’on évite de les toucher par mégarde. Jésus a d’ailleurs utilisé cette image dans sa condamnation des chefs religieux. Dans l’évangile selon Matthieu, Il dit :

Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous êtes comme ces tombeaux crépis de blanc, qui sont beaux au-dehors. Mais à l’intérieur, il n’y a qu’ossements de cadavres et pourriture (Matthieu 23.27).

Toute la partie rituelle de la loi de Moïse ne concerne que les Juifs c’est à dire les descendants d’Abraham. De plus, la Loi est entièrement abolie depuis que Jésus est venu pour satisfaire toutes ses exigences, qu’elles soient cérémonielles, spirituelles ou morales. La Loi est remplacé par le Christ dont l’œuvre rédemptrice s’étend à tous les hommes de toutes les cultures de tous les temps. Son sacrifice permet à tous ceux qui se confient en lui d’être pardonnés et d’obtenir un cœur régénéré et pur devant Dieu. Or, rien ne saurait être plus précieux en ce bas monde que de recevoir le pardon de ses péchés. Dans le livre d’Ésaïe, on lit que Dieu dit à son peuple rebelle :

Venez et discutons ensemble, dit l’Éternel : si vos péchés sont rouges comme de l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que la neige. Oui, s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront aussi blancs que la laine (Ésaïe 1.18).

Le pardon des fautes s’obtient facilement car Dieu n’est pas difficile à vivre. Il suffit de le lui demander et de le recevoir avec simplicité de cœur, comme un enfant qui se reconnaît coupable (Matthieu 18.3). Celui qui confesse sa misère morale et acceptes en son âme et conscience le salut que Jésus offre gratuitement à toute personne qui le souhaite, reçoit la vie éternelle et une nouvelle nature qui est animée du désir de vivre pour Dieu et qui peut vaincre le mal. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n’est pas par des biens qui se dévaluent comme l’argent et l’or. Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous (1Pierre 1.18-19).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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Émission du jour | Romains 15.8 – 15.22

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