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Aggée 2.20-23
En hiver, quand le temps est si bas que « un canard s’est perdu » comme le chantait Jacques Brel, parfois, je me lève et j’ai la sensation d’avoir un nuage noir au-dessus de la tête. Je veux pas dire que je déprime mais c’est pas la joie non plus. Chacun d’entre nous, même le plus costaud, a besoin d’un coup de pouce de temps en temps, d’une parole d’encouragement, surtout quand le chemin est rocailleux.
Je me suis toujours représenté Zorobabel, le gouverneur de la colonie juive après leur retour d’exil, comme une sorte de superman à cause de la première moitié de son nom. Pourtant, il semble que pour lui non plus c’était pas tous les jours dimanche. Je continue de lire dans le second chapitre du livre d’Aggée.
L’Éternel adressa la parole à Aggée une seconde fois, le vingt-quatrième jour du mois, en ces termes (Aggée 2.20).
Nous sommes le 18 décembre 520, trois mois après le redémarrage des travaux de reconstruction du Temple. En ce jour, Aggée fait deux discours l’un après l’autre, parce qu’il reçoit deux révélations successives. Sa quatrième et dernière intervention concerne essentiellement Zorobabel. Précédemment, par son prophète, Dieu a encouragé les colons en leur promettant des bienfaits temporels sous forme de récoltes abondantes. Maintenant, c’est au tour du gouverneur de recevoir l’assurance d’une bénédiction, mais spirituelle celle-là.
Les Écritures ne disent pas un mot sur ses états d’âme mais il est probable que malgré les exhortations du prophète Aggée, il doit se poser des questions. Après tout, il se trouve dans un coin perdu du vaste Empire perse et dirige un petit groupe négligeable de Juifs minables, qui depuis leur arrivée n’ont rencontré que des problèmes. Cependant, en sa qualité de rejeton et de représentant officiel de la descendance de David, Zorobabel obtient l’assurance que Dieu est avec lui et que son œuvre subsistera à travers les temps difficiles que traversera le petit État d’Israël.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.