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11 mars 2026

Amos 5.19-27

La vie de chaque être humain compte des jours très spéciaux comme celui de sa naissance par exemple qui se fête tous les ans, du moins dans les pays riches. Il y a aussi le jour de son mariage, bien que celui-là ait tendance à disparaître, et puis les jours de réussite ou de grand malheur, et enfin le jour où nous rendons notre dernier souffle et qui figure sur la pierre tombale ou sur l’urne qui contient les cendres du défunt.

Dans les Écritures aussi figurent des jours exceptionnels comme « le jour de l’Éternel » par exemple, mais qui a la particularité de s’étirer sur une très longue période légèrement supérieure à mille et sept années ; je passe sur les détails. Le jour de l’Éternel débute par un temps de jugement particulièrement sévère appelé « tribulation » qui dure sept ans, et l’apôtre Jean donne à la deuxième moitié de ces 7 années, le titre de « Grande tribulation » à cause des châtiments épouvantables que Dieu infligera à l’humanité. Le livre de l’Apocalypse raconte comment tout cela se déroulera. Les croyants échapperont à cette très grande détresse qui frappera le monde puisqu’ils auront été enlevés dans les airs et vers les cieux juste avant le déclenchement de cette période de jugement, ce que précise l’apôtre Paul dans ses premières épîtres aux Thessaloniciens (4.15-18) et aux Corinthiens (15.51-52). Oui, mais ; il y a un mais et il est de taille. Oui, mais même ceux qui placent leur foi en Jésus-Christ seront évalués et il y en a certains qui vont passer un très mauvais quart d’heure voire plus, encore que dans l’éternité le temps n’est pas compté. En tout cas, ils vont transpirer au point de se croire en pleine tribulation. Je plaisante à moitié car dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Que nous restions dans ce corps ou que nous le quittions, notre ambition est de plaire au Seigneur. Car nous aurons tous à comparaître devant le tribunal du Christ, et chacun recevra ce qui lui revient selon les actes, bons ou mauvais, qu’il aura accomplis par son corps (2Corinthiens 5.9-10).

Ce jugement est réservé aux croyants mais ce n’est pas un examen de passage au ciel car son but n’est pas de déterminer si oui ou non ils sont admis ou recalés puisque tous ceux qui ont cherché refuge à la croix du Christ reçoivent la vie éternelle. Cette évaluation sert uniquement à déterminer les récompenses et les responsabilités qui seront octroyées aux croyants pendant l’éternité. En effet, dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Nous savons très bien ce que craindre le Seigneur veut dire. C’est pourquoi nous cherchons à convaincre les hommes, et Dieu sait parfaitement ce que nous valons (Autre). Le jour du jugement montrera clairement la qualité de l’œuvre de chacun et la rendra évidente. En effet, ce jour sera comme un feu qui éprouvera l’œuvre de chacun pour en révéler la nature. Si la construction édifiée sur le fondement résiste à l’épreuve, son auteur recevra son salaire ; mais si elle est consumée, il en subira les conséquences. Lui, personnellement, sera sauvé, mais tout juste, comme un homme qui réussit à échapper au feu (1Corinthiens 3.11-15).

C’est à croire que dans le royaume des cieux, certains vont sentir la fumée. Je plaisante, mais à moitié seulement. Avant que le croyant ne puisse entrer au paradis, sur le pas de la porte pour ainsi dire, le Seigneur va vider les abcès et redresser ce qui est tordu parce que lui-même étant saint et parfaitement juste, au ciel rien de bancal ou de louche n’est accepté car tout doit être absolument parfait et droit comme un i.

Pendant son séjour sur terre, le croyant doit régler les péchés qu’il commet en les confessant à Dieu, et mener une vie droite et productive pour Dieu. S’il n’est pas fidèle, le Seigneur va le rappeler à l’ordre déjà ici-bas. Toujours dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés (1Corinthiens 11.31 ; JER).

Personnellement, je sais que Jésus a porté mes péchés sur la croix et qu’il est mon avocat car il se présentera à ma place devant Dieu. Cependant, je ne suis pas du tout pressé de me retrouver devant lui pendant qu’il examine mon cas à la loupe. Et ce n’est pas parce que j’écris un commentaire sur les Textes sacrés que je vais automatiquement recevoir les félicitations du jury, parce que je n’ai pas de mérite ; je fais seulement ce que Dieu me demande avec les ressources qu’il m’a données car tout vient de lui. Si vous me connaissiez comme je me connais, peut-être que vous ne voudriez plus m’écouter.

Tout ça pour dire que tôt ou tard et d’une façon ou d’une autre, personne n’échappera à une confrontation directe avec son Créateur, et alors malheur à celui qui n’a pas choisi Jésus comme son Sauveur, car il devra répondre lui-même de ses péchés. Je continue maintenant de lire le chapitre cinq du livre d’Amos.

Vous serez comme un homme qui fuit devant un lion et tombe sur un ours, ou qui, quand il entre chez lui, appuie la main au mur, et un serpent le mord (Amos 5.19).

Amos illustre un jugement auquel on ne peut pas échapper ; c’est aussi ce qu’on appelle « tomber de Charybde en Scylla », une expression peu commune que Jean de la Fontaine a utilisée dans la fable : « la vieille et les deux servantes », mais elle était usitée depuis le 14e siècle et remonte à l’Antiquité. Il intéressant de savoir que Charybde et Scylla sont deux dangers du détroit de Messine, entre l’Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon et le second un écueil. Au fil des siècles, beaucoup de marins qui cherchaient à éviter le premier sont allés s’écraser sur le second.

C’est un peu ce qui arrivera aux Israélites du nord quand les Assyriens envahiront leur pays. Ils feront l’amère expérience d’un homme qui s’enfuit à toutes jambes devant un lion pour se retrouver face à un ours qui lui barre le chemin. Il est à bout de souffle et la suite est digne d’un film d’horreur. Pourtant par un effort surhumain, il réussit à se réfugier dans sa maison. Il n’en peut plus, il est hors d’haleine, alors il essaie de reprendre ses esprits en s’appuyant contre le mur mais le mauvais sort s’acharne sur lui et cette fois-ci, pas d’échappatoire ; il est mordu par un serpent venimeux.

Quand les armées assyriennes déferleront sur Israël, ceux qui ont cru aux paroles du prophète Amos et qui ont pu s’enfuir à temps dans le royaume frère du sud auront la vie sauve et conserveront leur liberté, mais tous les autres seront pris dans les filets de l’ennemi. Cependant, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes car ils ont été avertis d’avance.

Dans le domaine spirituel, la négligence ou la fausse sécurité se paient au prix fort. C’est vrai en Israël au temps d’Amos et ça l’est également aujourd’hui au 21 e siècle en notre monde. En effet, concernant Jésus-Christ, la plupart des gens pensent que c’est un brave homme sans plus et ne ressentent pas le besoin de chercher un refuge auprès de lui. Mais le jour où l’Éternel leur demandera des comptes, il sera trop tard et ils n’échapperont pas au jugement.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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