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Apocalypse 1.4-9
Il existe des personnes qui aiment bien les chiffres mais ce ne sont pas tous des mathématiciens ou des comptables. Il y a aussi ceux qui sont accrochés aux jeux de hasard, à certaines pratiques occultes, ou qui étant superstitieux ont des manies particulières et redoutent le chiffre 13. Cependant, il existe aussi des nombres qui, dans les Textes sacrés, ont une forte connotation religieuse comme trois, dix, douze, quarante ou encore sept qui indique la plénitude, l’achèvement, le comble de quelque chose.
Je donne quelques exemples : Dieu s’est reposé le septième jour ; les armées d’Israël ont fait le tour de Jéricho sept fois, l’officier syrien Naaman a dû se plonger sept fois dans le Jourdain avant d’être guéri de sa lèpre ; quand Joseph dirige l’Égypte, le pays connaît sept années d’abondance suivies de sept années de famine ; Nabuchodonosor perdit la raison pendant sept ans.
Dans le Nouveau Testament, la prière du Notre Père compte sept requêtes ; Jésus a multiplié sept pains pour nourrir une foule, et quand il est sur la croix, il a parlé sept fois.
Dans l’Apocalypse, le nombre sept, que ce soit en chiffre ou en événements consécutifs, revient aussi très souvent. D’ailleurs dès les premiers versets, il est question de sept églises et de sept esprits.
Je continue maintenant de lire dans le premier chapitre du livre de l’Apocalypse.
Jean salue les sept églises qui sont dans la province d’Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui se tiennent devant son trône et de la part de Jésus-Christ, le témoin digne de foi, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre (Apocalypse 1.4-5 a).
« La grâce et la paix » proviennent à la fois des trois personnes de la Trinité. « Celui qui est, qui était et qui vient » est Dieu le Père. Un écrit juif : « le Targum de Jérusalem », utilise l’expression « celui qui est, qui était et qui sera pour définir Dieu ».
« Les sept esprits qui se tiennent devant le trône » font référence au Saint-Esprit, même s’il s’agit là d’une façon inhabituelle de parler de la troisième personne de la Trinité. Ces « esprits » se rapportent aux « sept chandeliers d’or » dont il est question plus loin (Apocalypse 1.12).
« La grâce et la paix » sont dispensées par le Père, par l’Esprit et par Jésus-Christ qui est appelé « le témoin fidèle. » Dans le livre d’Ésaïe, l’Éternel mentionne l’une des qualifications du Messie. Il dit :
Voici, j’ai fait de lui un témoin pour les peuples, un chef pour commander aux peuples (Ésaïe 55.4).
Jésus a été fidèle à sa vocation en étant persévérant jusqu’à la mort ignominieuse de la croix. Il est également « le témoin digne de foi » et fidèle en tant que source de la révélation qu’il va confier à l’apôtre Jean. Jésus est toujours « digne de foi » et digne d’être cru ; il a dit au gouverneur Ponce Pilate :
Si je suis né et si je suis venu dans ce monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui appartient à la vérité écoute ce que je dis (Jean 18.37).
Non seulement Jésus est « le témoin digne de foi », mais il est également « le premier-né d’entre les morts », ce qui signifie qu’il est ressuscité des morts. Le mot traduit par « premier » (prôtotokos) ne veut pas dire « premier d’une séquence de plusieurs », car d’autres gens sont revenus du royaume des morts avant lui. Ce mot indique « sa prééminence, sa supériorité » ; il est avant les autres. Par contre, Jésus est le premier et le seul à être ressuscité avec un corps éternel glorifié, ce qui est le gage de la résurrection corporelle de tous les croyants à commencer par ceux qui meurent martyrs pour Jésus-Christ pendant le temps de l’Église. Quand le Seigneur viendra chercher les siens, tous les croyants, qu’ils soient déjà morts ou encore vivants, seront transformés, transfigurés, métamorphosés, et ils recevront un corps glorifié semblable à celui de Jésus.
Troisièmement, Jésus est appelé « le souverain des rois de la terre ». Cet honneur, cette distinction est enseignée maintes fois dans toutes les Écritures. Il est « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs ». Comme je l’ai déjà dit, dans son épître aux Philippiens, l’apôtre Paul écrit :
Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.9-11).
La suprématie de Jésus sera amplement manifestée quand il viendra pour instaurer son royaume de mille ans.
Dès le début du livre de l’Apocalypse, Jean met en avant et en évidence la fidélité du témoignage de Jésus, sa résurrection et son règne, trois caractéristiques qui sont développées tout au long de la vision de Jean.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.