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Apocalypse 11.1-12.2
J’ai vu à la télé qu’il existe des gens qui se souviennent de tout, absolument tout : ce qu’ils ont vu, entendu, vécu, fait, éprouver, tous les jours de leur vie d’adolescent et d’adulte. Sans faire le moindre effort, ils se rappellent de l’heure, de la date de tous les événements dont ils ont entendu parler de chaque journée qu’ils ont vécue ainsi que les noms des personnes. Ils peuvent décrire tous les matchs de foot auxquels ils ont assisté, les tournois de tennis qu’ils ont joués, le score final, qui a marqué les buts et comment s’est déroulée la partie ; ou encore les poissons qu’ils ont pris à la pêche. Incroyable mais vrai ! Je les envie.
D’un autre côté, il y a des moments de ma vie qui me reviennent en mémoire et que j’aurais aimé oublier. Le simple fait qu’on puisse se rappeler d’une partie de son passé et certaines personnes de tout, confirme l’enseignement des Écritures. Le jour où quelqu’un comparaît devant son Créateur pour rendre des comptes, toute sa vie se déroule en détail devant lui, tout, sauf pour les croyants. En effet, les fautes que je reconnais avoir commises sont effacées et disparaissent à tout jamais dans le néant. Dieu ne les rappellera pas à ma conscience parce qu’il les a lui-même oubliées. Dans le psaume 103, le roi David écrit :
Et le prophète Ésaïe écrit :
C’est moi (l’Éternel), moi, qui efface tes infidélités pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés (Ésaïe 43.25 ; BBA).
Et à la fin des temps, quand le reste d’Israël reconnaîtra en Jésus son Messie, le prophète Jérémie écrit :
Aucun d’eux n’enseignera plus son prochain, ni aucun son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand, dit l’Éternel, parce que je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché (Jérémie 31.34 ; BBA ; comparez Hébreux 8.12).
Cette promesse de Jérémie est répétée deux fois dans l’épître aux Hébreux (Hébreux 8.12 ; 10.17) du Nouveau Testament.
Bien évidemment, il n’en sera pas ainsi pour les non-croyants. Non seulement ils garderont en mémoire toutes les fautes qu’ils ont commises pendant leur passage sur terre, sans en oublier aucune, mais ils se souviendront également des opportunités que Dieu leur a données de le chercher, de le trouver, de venir à lui, de recevoir son pardon, des occasions qu’ils n’ont pas saisies ou qu’ils ont rejetées et qui les hanteront pendant l’éternité. Dans le livre des Proverbes, la sagesse personnifiée dit :
J’ai appelé et vous m’avez résisté, j’ai tendu la main et personne n’y a prêté attention. Vous avez rejeté tous mes conseils et vous n’avez pas voulu de mes avertissements. C’est pourquoi, lorsque le malheur fondra sur vous, je rirai, quand la terreur vous saisira, je me moquerai (Proverbes 1.24-26).
Tout au long de l’histoire de l’humanité, Dieu se révèle par l’intermédiaire de ses porte-parole, des hommes pieux qui invitent leurs compatriotes à reconnaître leurs fautes et à se repentir en changeant d’attitude envers leur Créateur. C’est particulièrement vrai pour le peuple d’Israël. L’auteur du livre des Rois écrit :
L’Éternel avait averti Israël et Juda par l’intermédiaire de tous ses prophètes, de tous ceux qui reçoivent des révélations. Il leur avait fait dire : – Abandonnez votre mauvaise conduite et obéissez à mes commandements et à mes ordonnances contenus dans toute la Loi que j’ai donnée à vos ancêtres et que je vous ai communiquée par l’intermédiaire de mes serviteurs les prophètes. Mais ils n’avaient rien voulu entendre ; ils s’étaient obstinés, comme leurs ancêtres qui n’avaient pas fait confiance à l’Éternel leur Dieu. Ils avaient rejeté ses ordonnances, violé l’alliance que Dieu avait conclue avec leurs ancêtres, et n’avaient pas tenu compte des avertissements qu’il leur avait adressés. Ils avaient couru après des dieux qui ne sont que du vent pour n’être plus eux-mêmes que du vent. Ils avaient suivi les coutumes des nations qui les entouraient, alors que l’Éternel leur avait défendu de les imiter (2Rois 17.13-15).
L’auteur du livre des Chroniques tient le même langage, la même litanie quand il écrit :
L’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, leur avait adressé très tôt et à maintes reprises des avertissements par l’intermédiaire de ses messagers, car il aurait voulu épargner son peuple et le lieu de sa résidence. Mais les Israélites méprisaient les envoyés de Dieu, ils faisaient fi de ses paroles et tournaient ses prophètes en ridicule, jusqu’à ce que la colère de l’Éternel contre son peuple eut atteint le point de non-retour (2Chroniques 36.15-16).
On pourrait multiplier ce genre de reproches à l’infini tellement il est fréquent dans les Écritures. À un moment donné de son ministère, le prophète Jérémie dit aux habitants de Juda :
Cela fait vingt-trois ans que la parole de l’Éternel m’est adressée et que je vous la transmets, sans me lasser, mais vous ne m’avez pas écouté. L’Éternel vous a envoyé, sans se lasser, tous ses serviteurs les prophètes ; mais vous n’avez ni écouté ni prêté attention à son message. Ils vous disaient : “ Que chacun de vous abandonne sa mauvaise conduite et ses actes mauvais ! Alors vous demeurerez dans le pays que l’Éternel vous a donné, à vos ancêtres et à vous, depuis toujours et pour toujours. Ne courez pas après d’autres dieux pour leur rendre un culte et vous prosterner devant eux, et ne m’irritez pas par les idoles que vous vous êtes fabriquées ” (Jérémie 25.3-6).
Puis après la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, Jérémie a dit :
Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : Vous avez vu tous les malheurs que j’ai fait venir sur Jérusalem et sur toutes les villes de Juda ; elles sont aujourd’hui en ruines et personne n’y habite plus. Pourtant, sans me lasser, je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes pour vous dire : “ Ne commettez donc pas ces choses abominables qui me sont en horreur. ” Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté attention mais ont refusé d’abandonner leurs actes mauvais et ils ont continué à offrir des parfums à d’autres dieux. Aussi mon indignation et ma colère ont éclaté contre eux et elles ont consumé les villes de Juda et les rues de Jérusalem, qui ont été dévastées et sont devenues des tas de ruines, comme c’est actuellement le cas (Jérémie 44.2, 4-6).
Ces paroles du prophète sont aussi déprimantes que les nouvelles rapportées par le journal de ce matin. Cependant, même dans les ténèbres les plus épaisses filtre un rayon de lumière. Dieu a toujours eu un petit groupe d’hommes et de femmes qui lui sont fidèles. C’était vrai du temps d’Israël et c’est encore vrai au 21e siècle. Aujourd’hui est un jour de grâce, « aujourd’hui, écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux (3.15), si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas, comme l’ont fait vos ancêtres lorsqu’ils se sont révoltés ».
Depuis le début de l’histoire humaine, Dieu envoie des prédicateurs fidèles pour appeler les pécheurs à la repentance et à la foi en leur offrant le pardon de leurs fautes. Les premiers à être mentionnés dans l’Ancien Testament sont Hénoc (Genèse 5.21-24) et Noé qui est appelé « prédicateur de la justice » par l’apôtre Pierre (2Pierre 2.5 ; LSG). Ils furent suivis par de nombreux autres et ainsi jusqu’à Jean-Baptiste le dernier prophète de l’Ancien Testament.
Puis Jésus est venu pour offrir la vie éternelle à ceux qui croient en lui. Après lui, les apôtres puis leurs disciples ont pris la relève et continué son ministère et ainsi de suite. Dieu aura toujours des témoins fidèles qui annonceront le salut en Jésus-Christ et cela jusqu’à l’Enlèvement de l’Église et même après.
Dans le livre de l’Apocalypse, il a déjà été question de 144 000 prédicateurs juifs (Apocalypse 7.1-8) qui jouissent de la protection de Dieu et qui inlassablement annoncent la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu.
Le chapitre 11 du livre nous présente deux nouveaux personnages venus du ciel et qui servent également de témoins au Seigneur pendant la deuxième moitié des sept années de Tribulation. Ces deux hommes annoncent pour la dernière fois la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui est offerte aux pécheurs repentants, et ils adressent les ultimes avertissements aux impies restants avant que le jugement ne les extermine. Mais avant de nous présenter ces deux témoins, l’apôtre Jean nous rapporte une curieuse scène à laquelle il participe.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.