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Apocalypse 11.3-12
À une époque déjà lointaine, certains voyageurs de commerce vendaient leur produit en faisant du porte-à-porte. Je me souviens encore d’un représentant en aspirateurs faisant une démonstration dans notre salle à manger. C’est un métier très difficile et j’en sais quelque chose, non pas pour l’avoir exercé mais parce que j’ai moi-même fait du colportage dans les cités universitaires, les tours et les barres de plusieurs villes. Et parfois, quand on me recevait comme un chien dans un jeu de quilles, je me disais : « Mais pourquoi donc, Dieu n’envoie-t-il pas un ange ou toute une armée frapper aux portes ? Ça irait vite car ils peuvent travailler 24 heures sur 24 sans jamais s’arrêter, et puis si on veut éviter les ennuis, on ne maltraite pas un ange ».
Eh bien pendant la Tribulation, ce ne sont pas des anges que Dieu va envoyer en mission sur terre mais presque, puisque ce sont deux êtres célestes, deux hommes venant du ciel.
Je continue de lire dans le chapitre 11 du livre de l’Apocalypse.
Je confierai à mes deux témoins la mission de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours (Apocalypse 11.3 ; auteur).
Celui qui parle ne peut être que Dieu, le Père ou le Fils. Le mot pour « témoins »” a donné « martyr » en français et il est toujours utilisé pour désigner un croyant fidèle à son Seigneur. Cette correspondance de mots nous rappelle qu’un vrai témoin de Jésus-Christ est prêt à donner sa vie pour lui. Ces deux témoins, ces deux hommes sont finalement mis à mort et leurs cadavres exposés à la vue de tous, ce qui prouve que ce sont de véritables êtres humains et non pas des anges, des symboles ou des organisations anonymes.
Ils sont deux parce que selon les Écritures, il faut au moins deux témoignages pour confirmer un événement ou une vérité. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
La déposition d’un seul témoin ne suffira pas pour établir la culpabilité d’un homme accusé d’un crime, d’un délit ou d’une faute, quelle qu’elle soit, on ne pourra instruire l’affaire qu’après avoir entendu les déclarations de deux ou de trois témoins (Deutéronome 19.15 ; comparez Deutéronome 17.6 ; Hébreux 10.28).
Et Jésus a dit aux Juifs :
Le témoignage commun de deux personnes n’est-il pas vrai ? C’est ce qui est écrit dans votre Loi ! (Jean 8.17).
Jésus a aussi enseigné :
Si ton frère s’est rendu coupable à ton égard, va le trouver, et convaincs-le de sa faute : mais que cela se passe en tête-à-tête. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, reviens le voir en prenant avec toi une ou deux autres personnes, pour que tout ce qui sera dit soit appuyé sur les déclarations de deux ou de trois témoins (Matthieu 18.15-16).
L’apôtre Paul également respecte cette règle car dans sa seconde épître aux Corinthiens et dans sa première lettre à Timothée, il écrit :
Voici donc la troisième fois que je viendrai chez vous. Comme le dit l’Écriture, toute affaire sera réglée sur la déposition de deux ou trois témoins (2Corinthiens 13.1). N’accepte pas d’accusation contre un responsable d’église si elle n’est pas appuyée par deux ou trois témoins (1Timothée 5.19).
La mission des deux témoins, les deux hommes venus du ciel est de « prophétiser », un mot qui ne signifie pas seulement annoncer l’avenir, mais aussi « déclarer, proclamer, ou encore prêcher ».
Ils sont « revêtus de sacs », qui est une sorte de toile grossière qu’on porte en signe de deuil, de détresse et d’humiliation. Jacob s’est ainsi vêtu quand il croit que son fils Joseph a été tué par une bête sauvage (Genèse 37.34). Ézéchias, roi de Juda se revêt d’un sac quand Jérusalem est encerclé par les Assyriens (2Rois 19.1). Et Job déclare :
J’ai cousu sur ma peau une toile de sac, et j’ai traîné ma dignité dans la poussière (Job 16.15).
David, Ésaïe, Daniel, et bien d’autres se sont aussi revêtus de sacs.
Les deux témoins portent cette toile grossière parce que, d’une part, la Tribulation est une période d’angoisses terribles et d’intenses jugements sous forme de catastrophes extraordinaires qui détruisent la terre et ses habitants, et d’autre part, ils sont chargés de proclamer que le pire est encore à venir. Leur ministère s’étend sur mille deux cent soixante jours mais il ne nous est pas dit quand il débute ou finit. Il semble cependant que ces deux hommes apparaissent avant le milieu des sept ans de Tribulation et que leur ministère soit à cheval sur les deux moitiés.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.