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Apocalypse 12.10-18
Pour ceux qui la regardent aux actualités télévisées, la guerre est une triste réalité. Par contre, si vous êtes directement concernés c’est une catastrophe. Malheureusement, les conflits en tous genres sont inhérents à un monde déchu, que ce soit sur terre et même dans les cieux. S’il est vrai que Satan mène une guerre farouche contre l’Éternel et son peuple, que ce soient les Juifs ou les croyants, il faut garder à l’esprit qu’elle est uniquement possible parce que Dieu le permet, et que dans une certaine mesure c’est sa volonté.
En effet, il suffit d’un mot ou d’une pensée de la part de Dieu et on ne trouve plus trace du diable et de ses cohortes sauf dans l’abîme où ils seraient alors tous enfermés à double tour. On peut être sûr que si les démons jouissent d’une certaine liberté, elle est surveillée et contribue à la gloire de Dieu. On sait aussi que la présence de démons permet de donner aux hommes le choix d’obéir au Seigneur ou à Satan.
Il existe encore d’autres raisons pour lesquelles les esprits méchants ont le droit de faire du mal mais les Écritures ne nous les révèlent pas car elles font partie des mystères, de ces choses cachées qui appartiennent à l’Éternel seul (Deutéronome 29.28).
Cependant, je reconnais qu’il est troublant de savoir que Dieu peut mettre fin à l’activité des anges déchus à tout instant et qu’il choisit de ne pas le faire. Je pourrais donc me révolter et lever le poing au ciel mais à quoi bon ? D’une part, ça ne changera rien, et d’autre part, ce serait pure arrogance de ma part parce que ça voudrait dire que je prétends mieux savoir que Dieu comment il doit agir.
Les Écritures enseignent que quand Jésus est mort sur la croix, d’une part, l’acte d’accusation qui était dressé contre nous a été détruit, et d’autre part, Satan a été vaincu. En effet, aux Colossiens, l’Apôtre Paul déclare :
Dieu nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix. Là, il a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix (Colossiens 2.13-15).
En mourant crucifié, Jésus a réparé l’affront fait à Dieu par le péché de l’homme ; son honneur bafoué a été lavé. Cependant, il faut bien garder à l’esprit que la victoire que le Seigneur a remportée sur Satan n’est pas pour son propre compte mais pour l’humanité car Jésus est le champion des hommes et c’est en leur nom qu’il a vaincu notre ennemi juré. Son expulsion du ciel est l’une des conséquences de la victoire de Jésus sur le diable. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 12 de l’Apocalypse.
(Il fut précipité […] Satan, et ses anges furent précipités avec lui.) Puis j’entendis dans le ciel une voix puissante qui disait : Maintenant, le temps du salut est arrivé (Apocalypse 12.10 a).
La défaite sur la croix de Satan et de ses hordes de démons est suivie d’une sentence qui comprend plusieurs étapes. La première dont je viens de parler est leur expulsion du royaume des cieux où ils sont désormais « persona non grata ». Cet événement sans précédent déclenche une symphonie de louanges dans le ciel. Les adorateurs célestes se réjouissent d’autant plus qu’ils savent que, comme Satan s’est fait jeter sur terre, d’ici peu il sera enfermé dans l’abîme pendant mille ans (Apocalypse 20.1-3), puis de là, il sera envoyé dans l’étang de feu, sa destination finale (Apocalypse 20.10) d’où il ne sortira jamais.
Le texte ne précise pas l’identité de ceux qui louent Dieu d’une voix puissante, mais ce ne peuvent pas être des anges parce qu’ils disent que « l’Accusateur de nos frères […] a été jeté hors du ciel ». Or, les anges se considèrent comme les compagnons de service des croyants (Apocalypse 19.10 ; 22.9) mais jamais comme leurs frères. Ces adorateurs sont donc des croyants glorifiés, ceux du temps de l’Église et de la Tribulation.
La louange que Jean relate ici est en fait la continuation de l’adoration qu’il a déjà rapportée et qui est :
Le septième ange sonna de la trompette, et des voix retentirent dans le ciel : – Le royaume du monde a passé maintenant aux mains de notre Seigneur et de son Christ. Il régnera éternellement. Et les vingt-quatre vieillards qui siègent devant Dieu sur leurs trônes se prosternèrent la face contre terre, et adorèrent Dieu en disant : Seigneur Dieu tout-puissant qui es et qui étais, nous te disons notre reconnaissance car tu as mis en œuvre ton immense puissance pour établir ton règne (Apocalypse 11.15-17).
Les croyants glorifiés se réjouissent tout d’abord parce que « le temps du salut est arrivé ». Mais il faut comprendre le mot « salut » au sens large du terme, c’est-à-dire la délivrance complète et définitive de la puissance et de la présence de Satan et du mal, ainsi que de toutes les malédictions qui sont attachées au péché et qui affligent autant les individus que l’ensemble de la création. En effet, dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
La création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire (Romains 8.21).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.