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Apocalypse 14.15 – 15.1
Ceux qui vivent de la terre, qui la cultivent, qui sèment et récoltent dépendent presque entièrement du bon vouloir de la nature et donc ils s’intéressent de près à la météo. Une forte grêle au mauvais moment, et les céréales et les fruits sont déchiquetés, surtout les raisins. Heureusement, ces averses dévastatrices sont souvent isolées. Par contre une sécheresse prolongée est un fléau encore pire parce qu’il sape le moral de l’agriculteur qui sait que si le ciel reste fermé trop longtemps, tous ses champs seront brûlés et c’est la totalité des récoltes qui périt sur pied. Or, dans le chapitre 14 de l’Apocalypse, il est justement question d’une moisson qui est sèche. Je continue de le lire.
Puis un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : – Lance ta faucille et moissonne ! Car l’heure est venue de moissonner et la moisson de la terre est desséchée (Apocalypse 14.15 ; auteur).
C’est le quatrième ange qui apparaît dans ce chapitre. Alors que les trois premiers annoncent la venue du jugement, celui-ci sort du « temple » céleste où il se tient devant « le trône de la majesté divine » (Hébreux 8.1). Il parle d’une voix forte qui communique l’urgence et l’autorité de l’Éternel. C’est la dernière fois que Jésus est appelé « Fils d’homme », cependant, il est quelque peu étrange qu’il puisse recevoir l’ordre d’un ange surtout que à partir d’ici, Jésus est le Seigneur de gloire et non plus le « Fils de l’homme ».
Admettons quand même qu’il en est ainsi et l’ange transmet donc à Dieu le Fils, de la part de Dieu le Père, que l’heure est venue d’exécuter les derniers jugements. Il s’agit des coupes de la colère de Dieu qui sont pleines à ras bord et prêtes à être déversées sur la terre. C’est le début de l’accomplissement d’un décret qu’on trouve dans le second psaume, décret promulgué par l’Éternel qui dit à son Fils :
Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre ; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété. Avec un sceptre de fer, tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras (Psaumes 2.8-9).
Dieu le Fils commence donc par assumer les pouvoirs que le Père a remis entre ses mains (Jean 5.22, 27 ; Actes 10.42 ; 17.31). En lançant sa faucille de moissonneur, le Seigneur accomplit de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament. Oui, mais le texte dit que cette moisson est foutue car entièrement desséchée, ce qui veut dire qu’elle est tout juste bonne à être arrachée et brûlée. Ceux qui vont être ainsi moissonnés sont les impies qui portent la marque de la bête. Cette mauvaise récolte a été annoncée par Jésus dans une parabole sur la fin des temps. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit :
Comme on arrache la mauvaise herbe et qu’on la ramasse pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde : le Fils de l’homme enverra ses anges et ils élimineront de son royaume tous ceux qui incitent les autres à pécher et ceux qui font le mal. Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et d’amers regrets (Matthieu 13.40-42).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.