- Chemins de vie
- Émissions
- Apocalypse
- Apocalypse 17.6-18
Apocalypse 17.6-18
Quand on use ses fonds de culotte sur des bancs d’école et que de temps en temps on se paie un cours sur l’Antiquité, on se demande alors pourquoi on nous rebat les oreilles avec ces vieilles histoires dépassées. C’était mon cas mais depuis j’ai radicalement changé d’avis, car ce qui s’est passé il y a très longtemps peut aider à comprendre le présent et à discerner ce que nous réserve l’avenir. Je vais vous le prouver.
L’une des femmes de Nimrod, le fondateur de Babylone (Genèse 10.8-12) a pour nom Sémiramis. Or, d’après les découvertes archéologiques, c’est elle qui institua les rites secrets des religions à mystères babyloniennes. Sémiramis a un fils suite à une conception soi-disant miraculeuse ; elle lui donne le nom de Tammouz et sa naissance est célébrée comme l’accomplissement de la promesse de Dieu qui a dit à Ève que sa postérité écrasera la tête du diable (Genèse 3.15).
Cette fausse religion babylonienne comporte un certain nombre de pratiques dont l’institution d’une classe de jeunes filles qui deviennent prostituées sacrées, ainsi que, tenez vous bien, l’adoration de la mère et l’enfant. Est-ce que par hasard ça ne vous rappellerait pas une autre religion ?
Selon des textes retrouvés, Tammouz est tué par un animal sauvage mais il revient à la vie. Ce qui est intéressant dans ces histoires est que la première bête du livre de l’Apocalypse, c’est à dire l’Antichrist, a, elle aussi, reçu soi-disant une blessure mortelle et est ressuscité, ce qui bien sûr est une contrefaçon de la résurrection de Jésus-Christ.
Le culte de l’idole Baal, très présent dans l’Ancien Testament, est également issu du culte rendu à Tammouz. Les Écritures condamnent à maintes reprises toute forme d’idolâtrie, dont la vénération de la reine du ciel et de son fils (Jérémie 7.18 ; 44.17-19, 25 ; Ézéchiel 8.14).
Après la prise de Babylone par les Perses (539 avant Jésus-Christ), ces derniers tirent un trait sur les religions à mystères, mais les membres des sectes babyloniennes plient bagages et vont s’installer à Pergame où se trouve l’une des sept églises auxquelles le Seigneur écrit (Apocalypse 2.12-17) et qui, comme par le plus grand des hasards, est minée par les adeptes de la doctrine pernicieuse de Balaam et des Nicolaïtes.
Pour honorer le dieu poisson, les prêtres des sectes babyloniennes portent des couronnes en forme de tête de poisson et sur celles-ci est écrit : « Gardien du pont », le pont entre l’homme et l’Au-delà. C’est aussi le titre du grand-prêtre d’une religion romaine. Puis ce titre qui en latin devient « Pontifex Maximus » est adopté par les empereurs romains jusque vers la fin du 4 ème siècle, quand l’empereur Gratian (375-383) l’abandonne. Mais il ne tombe pas dans les oubliettes car l’évêque de l’église de Rome récupère ce titre, et aujourd’hui le pape est appelé « pontife » qui vient bien sûr de « pontifex », c’est-à-dire « pont ».
Finalement, les prêtres des religions à mystères s’installent à Rome et quand l’empereur Constantin déclare que dorénavant son empire est chrétien, ces prêtres se joignent aux églises, apportant avec eux dans leurs bagages, les rites babyloniens occultes des religions à mystères, réussissant du même coup à paganiser le christianisme. Babylone est donc bien le symbole de l’apostasie et l’origine de la vénération des idoles à la place de l’adoration du Dieu unique et vrai, et Babylone est toujours bien présente aujourd’hui parmi nous.
Je continue maintenant de lire dans le chapitre 17 de l’Apocalypse.
Je vis qu’elle (Babylone, la grande prostituée) était ivre du sang de ceux qui appartiennent à Dieu et de ceux qui ont rendu témoignage à Jésus. À sa vue, je fus profondément bouleversé (Apocalypse 17.6).
Cette femme prostituée symbolise le système religieux apostat qui sera présent sur toute la terre pendant la première moitié de la Tribulation, et qui remettra l’inquisition au goût du jour. Tout au long de l’Histoire, les chrétiens authentiques sont persécutés par les adeptes des fausses religions car ces derniers ont pour père le diable. Mais cette chasse aux croyants sera particulièrement violente pendant toute la durée de la Tribulation.
La prostituée est « ivre de sang », une expression courante dans l’Antiquité pour décrire quelqu’un qui est animé d’une soif de violence meurtrière. Les croyants sont d’abord la cible du système religieux apostat représenté par « la grande prostituée », avec l’aval de l’Antichrist bien entendu. Ensuite, pendant la seconde moitié de la Tribulation, une fois que la bête s’est débarrassée de cette Babylone religieuse, c’est l’Antichrist lui-même qui pourchasse les fidèles du Seigneur.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.