- Chemins de vie
- Émissions
- Apocalypse
- Apocalypse 7.13-17
Apocalypse 7.13-17
J’ai beaucoup de mal à m’imaginer comment je vivrais l’expérience de me retrouver dans une autre dimension que l’espace-temps vu que c’est la seule que je connaisse depuis le début de mon existence. Mais supposons que ça m’arrive suite à une anomalie du genre vortex. Croyez-moi, je me montrerais discret et marcherais sur la pointe des pieds pour ne pas révéler ma présence. Mais si l’un des personnages de l’au-delà se tournait alors subitement vers moi pour engager la conversation, je crois que je serais pris de panique. Une telle expérience était pratiquement le pain quotidien des prophètes de l’Ancien Testament. Alors qu’il voit la gloire de Dieu, Ésaïe ne peut s’empêcher de crier :
Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes. Alors l’un des séraphins vola vers moi, il tenait à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il m’en toucha la bouche, et me dit : – Maintenant que ceci vient d’être appliqué sur tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié. Et j’entendis alors le Seigneur qui disait : – Qui enverrai-je ? Qui marchera pour nous ? Alors je répondis : – Je suis prêt, envoie-moi (Ésaïe 6.5-8).
Le prophète Zacharie aussi est entré dans l’au-delà où il voit Josué le grand-prêtre, couvert d’habits très sales, et l’Ange de l’Éternel qui ordonne :
Ôtez-lui ses vêtements sales ! Et il ajouta à l’adresse de Josué : – Regarde, j’ai enlevé le poids de la faute que tu portais et l’on te revêtira d’habits de fête (Zacharie 3.4).
Alors, Zacharie ne peut pas s’empêcher d’ajouter :
Qu’on lui mette un turban pur sur la tête ! (Zacharie 3.5).
Et c’est ce qu’on a fait. « On lui posa donc le turban pur sur la tête, et on le revêtit d’autres habits » dit le texte (Zacharie 3.4-5). Je continue de lire dans le chapitre sept du livre de l’Apocalypse.
Alors l’un des vieillards prit la parole et me demanda : – Ces gens vêtus d’une tunique blanche, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? (Apocalypse 7.13).
« Les 24 vieillards » ou anciens, représentent l’Église ôtée du monde qui est désormais dans les cieux. L’un d’entre eux s’adresse à l’apôtre Jean, ce qui fait de lui un participant actif de la vision. Cet ancien ne cherche pas à obtenir un renseignement mais à établir un dialogue. Sa question est une figure de style dans le but de communiquer la signification de la vision. On rencontre ce type d’interaction chez plusieurs prophètes. Je lis quelques exemples tirés de Jérémie, Amos et Zacharie :
L’Éternel m’adressa encore la parole en ces termes : – Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : – Je vois une branche d’amandier (Jérémie 1.11). Puis l’Éternel m’adressa une seconde fois la parole : – Que vois-tu encore ? Et je répondis : – Je vois un chaudron en train de bouillir et qui se trouve au nord (Jérémie 1.13). Il (le Seigneur) me dit : – Que vois-tu, Amos ? Et je dis : – De l’étain. Et le Seigneur me dit : – Je vais mettre l’étain au milieu d’Israël, mon peuple. Et désormais, je ne lui pardonnerai plus (Amos 7.8). Il me dit : – Que vois-tu, Amos ? Et je lui répondis : – Je vois une corbeille remplie de fruits mûrs. Et l’Éternel me dit : “ La fin est arrivée pour Israël, mon peuple, car désormais, je ne lui pardonnerai plus ” (Amos 8.2). Un ange interprète demanda à Zacharie : Que vois-tu ? Je répondis : – Je vois un chandelier tout en or muni, à la partie supérieure, d’un réservoir. Il est surmonté de sept lampes et il y a sept conduits pour les lampes (Zacharie 4.2). Il me dit : – Ne sais-tu pas ce que cela représente ? – Non, mon Seigneur, lui répondis-je (Zacharie 4.5 ; comparez Zacharie 5.2-6).
Les visions que reçoivent les prophètes sont souvent des mises en scène fantasmagoriques. Cependant, leur but n’est pas de donner dans le spectaculaire, genre effets spéciaux, mais bien plutôt de transmettre une révélation divine dont chaque détail est important.
La question du vieillard est une forme de rhétorique qui doit conduire notre attention vers la multitude des « gens vêtus d’une tunique blanche » et donc de nous rappeler une fois encore que pendant la Tribulation beaucoup de personnes seront sauvées.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.