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31 janv. 2025

Colossiens 1.15-18

Si vous interrogez quelqu’un dans la rue, n’importe qui, et lui demandez si la théorie de l’évolution est un concept scientifique auquel il adhère, il y a 99,99 % de chances qu’il vous réponde : Évidemment ! Ce qu’il ne réalise pas est qu’il ne fait que suivre une idéologie dont le fondement théologique date du 3e siècle de notre ère. Comment cela est-il possible ?

Vers l’an 315, un prêtre du nom d’Arius d’Alexandrie (280-336) commença à nier que Jésus-Christ était de la même nature que le Père. Ce point de vue prit le nom d’Arianisme et fut condamné par le concile de Nicée en l’an 325. Et c’est ainsi que cette hérésie fut tuée dans l’œuf et enterrée. C’est ce qu’on croyait, mais l’Arianisme ressuscita au 16e siècle.

Au début, ce fut imperceptible. Un théologien italien du nom de Socinus (Laelius Socinus, 1525-1562), qui fréquentait les réformateurs protestants de l’époque comme Jean Calvin, se mit à disserter et à poser des questions sur tous les dogmes de l’Église et vers la fin de sa vie commença à mettre en doute la Trinité sans toutefois s’y opposer, mais la balle était lancée.

Son neveu Fauto Socinus (1539-1604) reprit les écrits de son oncle et, à partir de 1575, développa un système doctrinal radical, le socinianisme qui déclarait que Jésus-Christ n’était pas un être divin, mais un simple homme qui représentait Dieu, une sorte de prophète en somme. Il rejetait aussi l’enseignement des Écritures comme quoi les êtres humains naissent avec une nature déchue prompte à faire le mal. Logique avec lui-même, Fauto Socinus niait également en bloc le jugement éternel et la rédemption.

Comme l’homme n’est pas fondamentalement dépravé et ne possède pas une nature de péché qui le porte à mal faire, la mort de Jésus sur la croix n’était pas un sacrifice expiatoire. Ses vues théologiques reflétaient l’humanisme de l’époque qui privilégiait la raison humaine et niait le surnaturel, comme de nos jours d’ailleurs.

Plus tard, mais toujours dans la même ligne de pensée apparut Charles Darwin. Il commença des études de médecine qu’il abandonna pour entrer à l’université de Cambridge en vue de devenir pasteur de l’Église anglicane. C’est là qu’il fit la connaissance de deux scientifiques qui l’impressionnèrent beaucoup. Après avoir terminé ses études de théologie, il s’embarqua pour une expédition scientifique autour du globe. On connaît la suite.

Darwin était un théologien et un scientifique amateur. C’est ce qui lui permit de donner aux idées déviantes de Fauto Socinus l’habillage scientifique qui est la théorie de l’évolution. J’aime bien écouter les arguments de ceux qui défendent bec et ongles cette croyance, mais je me demande combien d’entre eux sont vraiment intellectuellement honnêtes dans le sens qu’ils adhèrent à l’idée d’une sélection naturelle commandée par le hasard des mutations pour des raisons purement scientifiques. Il me semble qu’un certain nombre d’entre eux ont une dent personnelle contre Dieu.

Pour en revenir à la théologie pure, les hérésies d’Arius et de Socinus sont à la base de pas mal de sectes, dont les Unitariens et les Témoins de Jéhovah en particulier.

Tout cela pour dire que nous abordons maintenant un passage de l’Épître de Paul aux Colossiens qui est particulièrement riche et même grandiose concernant la personne du Christ. Il n’est pas possible de trop parler de lui et nul en cette vie ne peut pleinement comprendre qui il est, ni l’étendue de sa gloire.

Dans cette épître, Paul a pour but de combattre une des plus anciennes hérésies ayant affligé le christianisme et qui deviendra le gnosticisme, un concept qui s’attaque à la nature même du Christ. Ce concept philosophique et religieux enseignait que le Dieu architecte (démiurge) avait créé un être juste un peu inférieur à lui-même. Ce dernier avait fait de même et ainsi de suite. Toutes ces créatures étaient donc des émanations de Dieu et Jésus en faisait partie. Telle une pieuvre, cette hérésie s’est propagée au travers des siècles jusqu’aujourd’hui aussi bien sous sa forme théologique que scientifique, comme je l’ai déjà dit.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 08 2023

Émission du jour | 1 Chroniques 16.23 – 17.15

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