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08 sept. 2025

Daniel 2.46 – 3.3

Je crois que c’est au collège qu’on apprend les noms de rois antiques célèbres et je me souviens qu’ils sont difficiles à retenir à cause de leur consonance particulière. Pourtant, il en est un qui m’est resté parce que j’aimais bien le rythme de ses syllabes. Il s’agit de Nabuchodonosor, grand conquérant et roi de Babylone. Or, il se trouve que ce personnage illustre fait la une des premières pages du livre du prophète Daniel.

Je continue de lire dans le chapitre 2 du livre qui porte son nom.

Le grand Dieu a révélé au roi ce qui arrivera dans l’avenir. Ce qu’annonce le rêve est chose certaine, et son interprétation est authentique (Daniel 2.45b).

Nabuchodonosor a vu en songe une statue qui représente les uns à la suite des autres quatre empires, et on peut même dire cinq dans la mesure où à la fin des temps, le quatrième réapparaît sous une nouvelle forme. C’est un personnage sinistre que les Écritures appellent « l’Antichrist » qui fera renaître l’empire romain, et tout comme le roi de Babylone, ce sera un dictateur tyrannique avec une envergure mondiale.

Le rêve qu’a fait Nabuchodonosor l’a profondément troublé parce que d’une part, la statue qu’il a vue a un aspect terrifiant, et d’autre part, il s’est passé un événement incompréhensible. En effet et comme Daniel l’explique :

Une pierre se détacha sans l’intervention d’aucune main, vint heurter la statue au niveau de ses pieds de fer et d’argile, et les pulvérisa. Du même coup furent réduits ensemble en poussière le fer, l’argile, le bronze, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la bale de blé qui s’envole de l’aire durant la moisson ; le vent les emporta sans en laisser la moindre trace. Quant à la pierre qui avait heurté la statue, elle devint une immense montagne et remplit toute la terre (Daniel 2.34-35).

La pierre qui s’est détachée est l’emblème du Messie descendant du ciel pour renverser toutes les puissances terrestres et leur substituer son royaume. Dans son évangile, Luc rapporte que Jésus a dit de lui-même :

Celui qui tombera contre cette pierre-là se brisera la nuque, et si elle tombe sur quelqu’un, elle l’écrasera ? (Luc 20.18).

Cette chute et cette destruction rapide et totale de la statue étaient prévisibles du fait que ses pieds sont composés d’argile et de fer, deux éléments qui ne peuvent se marier. La pierre qui fracasse la statue signifie que toutes les puissances de ce monde sont anéanties dans un immense cataclysme quand Jésus-Christ reviendra en gloire pour prendre par la force les rennes de ce monde, qu’il dirigera d’une poigne de fer. La montagne qui remplit la terre représente le royaume messianique qui prend la place de tous les pouvoirs politiques et militaires de la planète. Dans le second psaume, il est écrit :

Avec un sceptre de fer, tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras (Psaumes 2.9).

Et dans le livre de l’Apocalypse on lit :

De sa bouche (il s’agit de Jésus-Christ) sort une épée aiguisée pour frapper les nations. C’est lui qui sera leur berger car il les dirigera avec un sceptre de fer. Il va aussi écraser lui-même le raisin dans le pressoir à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Sur son manteau et sur sa cuisse est inscrit un titre : “ Roi des rois et Seigneur des seigneurs ” (Apocalypse 19.15-16).

Finalement, l’homme n’a vraiment que deux options, mais que ce soit l’une ou l’autre, il doit courber l’échine devant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. S’il choisit de s’humilier volontairement devant Jésus, Dieu lui fait grâce et il reçoit le pardon de ses fautes, mais s’il refuse, la pierre viendra à lui pour le juger et le détruire.

Daniel conclut son discours au roi de Babylone en disant : « Ce qu’annonce le rêve est chose certaine » ; ce qui veut dire qu’une réalité lui correspond et il s’agit bien d’un rêve prémonitoire.

L’interprétation que Daniel donne à Nabuchodonosor n’est pas farfelue parce qu’en racontant d’abord le contenu du rêve, il prouve qu’il parle au nom et avec l’aval du « Dieu des cieux ». Le roi de Babylone est sans doute un tyran exécrable, mais il comprend très bien que Daniel dit vrai.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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