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22 sept. 2025

Daniel 7.5-7

Aujourd’hui, Babylone est un monceau de ruines. Mais en les fouillant, les archéologues ont trouvé les vestiges d’un royaume glorieux. La ville comprend alors 50 grandes avenues qui en se croisant forment 625 places et 676 quartiers d’habitations où les maisons ont jusqu’à 4 étages. Un écrivain grec (Eusèbe de Césarée ; 265-340) écrit que pour plaire à son épouse (Amytis) originaire du pays montagneux et boisé de la Médie, le roi Nabuchodonosor lui fait construire une colline artificielle de 120 mètres de haut couverte de canaux alimentés par l’Euphrate, pour qu’elle puisse s’y promener et se rafraîchir.

Il s’agit bien sûr de ces fameux jardins suspendus qui sont comptés parmi les sept merveilles du monde antique. Construits à l’intérieur de la forteresse de Babylone, ils comprennent un ensemble gigantesque de terrasses érigées sur des voûtes. Les ruines de cette infrastructure sont encore visibles aujourd’hui et s’étendent sur une surface de quinze hectares.

Sur la rive occidentale droite du fleuve se trouvait le Temple de Bel-Nébo, une ziggourat de sept étages probablement construite selon le modèle de la Tour de Babel. Cette tour colossale est en briques et on accède aux étages par un escalier extérieur en colimaçon. Sur son sommet se trouvent plusieurs autels sur lesquels on offre des sacrifices d’animaux.

Les Babyloniens sont alphabétisés et possèdent une bibliothèque bien garnie. Enfin, Babylone est entourée d’une muraille haute de 90 mètres et suffisamment large pour accommoder huit chevaux côte à côte sans qu’ils se gênent. Au vu de cette description, il n’est pas étonnant que lorsque Nabuchodonosor a rêvé d’une statue métallique qui représente les puissances terrestres, son empire soit symbolisé par la tête en or.

Babylone est réputé invulnérable car il n’est pas possible à une armée de l’attaquer de front et de la prendre en lançant un assaut. Mais elle n’est pas imprenable puisque par ruse, les Mèdes et les Perses réussissent à s’en emparer. En effet, le talon d’Achille de la ville est l’Euphrate, le fleuve qui la traverse, seulement il ne suffisait pas de l’assécher temporairement afin d’accéder à ses murs, il faut aussi que les sentinelles ne soient pas vigilantes et que les portes d’accès à la ville restent ouvertes et c’est exactement ce qui est arrivé. En fait, la prise de Babylone est sous-entendue dans la vision de la statue de Nabuchodonosor et dans la vision de Daniel qui voit plusieurs empires se succéder l’un après l’autre. Dans leur vision respective, ces deux personnage ont bien vu que Babylone est suivi par l’empire des Mèdes et des Perses. Je continue de lire dans le chapitre 7 du livre de Daniel.

Au cours de la première année du règne de Balthazar, roi de Babylone, comme Daniel était couché sur son lit, il eut un rêve : il s’agissait de visions. Il consigna le rêve par écrit pour en raconter l’essentiel. Voici le récit de Daniel : Au cours de mes visions nocturnes, je regardais et voici que les quatre vents du ciel agitaient la grande mer (Daniel 7.1-2).

Alors que dans les six premiers chapitres du livre, Daniel parle à la troisième personne du singulier, dans les six suivants, il s’exprime à la première personne parce qu’il raconte la révélation que Dieu lui donne.

Dans cette vision, il voit d’abord « quatre vents du ciel qui agitaient la grande mer », c’est à dire la Méditerranée ce qui veut dire que la vision concerne le monde méditerranéen.

Dans la mythologie cananéenne, la mer est divinisée et représente le chaos, car c’est le lieu où habite le monstre marin, le Léviathan, qui personnifie les puissances du mal (Job 3.8).

Dans les Écritures, par son immensité et sa mobilité, la mer symbolise généralement la masse de l’humanité, et surtout le monde païen en révolte contre Dieu. Dans une vision, l’apôtre Jean voit un ange qui lui dit :

Viens ici, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. – Les eaux que tu as vues représentent des peuples, des foules, des nations et des langues (Apocalypse 17.1, 15 rsm ; comparez Ésaïe 17.12 ; 57.20 ; Jérémie 46.7 ; Matthieu 13.47 ; Apocalypse 13.1).

Daniel voit donc quatre vents agiter la mer. Le mot pour « vent » veut aussi dire « esprit ou ange ». Cette scène indique une intervention de Dieu dans les affaires humaines, par l’intermédiaire d’anges.

En principe, le vent ne souffle que dans une seule direction à la fois et ce n’est que lorsqu’il rencontre des obstacles, qu’il dévie de sa trajectoire initiale. Mais ce que Daniel voit est une mer très perturbée par des vents qui soufflent dans toutes les directions en même temps. Cette vision décrit les soubresauts qui conduisent à la naissance des quatre empires dont il va être question, et surtout du quatrième, Rome, car de ce dernier naîtra un jour « une petite corne qui a une bouche qui parle avec arrogance » (Daniel 7.8), une référence à l’Antichrist, qui, entre sa propagande et ses stratagèmes, réussira à embobiner une grande partie du monde entier, du moins pendant un certain temps.

Quand Jésus dit à sa génération :

Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez ! (Jean 5.43).

Il fait allusion à l’apparition de l’Antichrist qui sera le bras droit de Satan. Puis Jésus ajouta :

D’ailleurs, comment pourriez-vous parvenir à la foi alors que vous voulez être applaudis les uns par les autres et que vous ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? (Jean 5.44).

Déjà au premier siècle, mais en fait depuis la rébellion de nos premiers parents, l’humanisme est une philosophie en vogue. Aujourd’hui, on élève et rend gloire à tous ceux qui ont une fonction soi-disant importante dans la société, que ce soit dans le monde politique, religieux, des affaires ou de l’audiovisuel. Les acteurs en particulier sont des idoles au sens propre du terme. Ces stars comme on les appelle ont fait du cinéma un endroit respectable alors que moralement il ne l’est pas du tout. Aujourd’hui, la situation s’est encore dégradée avec la multiplication des jeux vidéo, qui ne sont pour la plupart, qu’un vulgaire amalgame de sexe et de violence. L’argent est la source de cette corruption et c’est encore l’argent qui propulsera l’Antichrist au pouvoir.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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