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Deutéronome 14.22 – 16.8
Il existe de nombreuses confréries monastiques et la plupart d’entre elles vivent d’une façon très spartiate; en fait il y a même plusieurs ordres mendiants qui pour la plupart furent fondés au 13ème siècle. Comme ils ont fait vœu de pauvreté, ils ne possèdent absolument rien et dépendent uniquement de la charité; à mon avis, ça doit pas être tous les jours dimanche. Cette idée d’ordre monastique, mendiant ou pas, est étrangère aux Écritures. Je sais bien que Jésus a envoyé 70 de ses disciples en mission et leur a dit :
N’emportez ni bourse, ni sac de voyage, ni sandales, et ne vous attardez pas en chemin pour saluer les gens. [..] prenez la nourriture et la boisson que l’on vous donnera [..] mangez ce qu’on vous offrira (Luc 10.4,7,8).
Mais cet effort a été de courte durée et n’a pas été renouvelé. Par contre, les Écritures enseignent que les croyants doivent se réjouir et faire bonne chère devant l’Éternel. Je ne sais pas vous, mais moi je préfère cet ordre-ci plutôt que les ordres mendiants. Je continue à lire dans le chapitre 14 du Deutéronome.
Chaque année, vous prélèverez la dîme de tous les produits de vos champs. Vous mangerez, devant l’Éternel votre Dieu au lieu qu’il aura choisi pour y établir sa présence, la dîme de votre blé, du vin nouveau et de l’huile, ainsi que les premiers-nés de vos troupeaux de gros et de petit bétail. Ainsi vous apprendrez à révérer l’Éternel votre Dieu tous les jours de votre vie. Lorsque l’Éternel t’aura comblé de bénédictions, si tu ne peux pas transporter ta dîme jusqu’à l’endroit que l’Éternel ton Dieu aura choisi pour y établir sa présence parce qu’il sera trop loin de chez toi, tu vendras la dîme, tu prendras l’argent et tu te rendras au lieu que l’Éternel ton Dieu aura choisi. Là, tu achèteras avec l’argent tout ce qui te plaira : bœufs, moutons ou chevreaux, vin ou autres boissons alcoolisées, bref, tout ce dont tu auras envie, et tu le consommeras là devant l’Éternel ton Dieu, en te réjouissant avec ta famille (Deutéronome 14.22-26).
Le principe de la dîme date de la nuit des temps. A l’origine, elle était donnée en signe de gratitude (Genès 14:20) ou de consécration à l’Éternel (Genèse 28:22). Les richesses d’un homme sont un don de Dieu qui lui en confie la gestion (Deutéronome 8:18 ; Matthieu 25:14). Pour souligner le caractère sacré des biens, une portion doit être mise à part et consacrée au sanctuaire. C’est la « deuxième dîme » par opposition à la première, celle des récoltes données aux Lévites pour leur subsistance (Nombres 18:26-28). A leur tour ils en versent le dixième aux prêtres.
Ici, il s’agit donc de la deuxième dîme des récoltes à laquelle l’Israélite adjoint les premiers-nés de ses troupeaux; ils doivent être consommés dans le sanctuaire central, à moins que ce lieu de culte ne soit trop éloigné. Dans ce cas, il faut être pratique et les victuailles nature sont échangées contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Arrivé au sanctuaire, l’Israélite achète alors tout ce qui lui fait plaisir afin de faire la fête et se réjouir devant l’Éternel.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.