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Deutéronome 8.1 – 9.19
Quand je fais le bilan de ma journée, je m’attarde sur ce qui n’a pas été comme je voulais plutôt que sur ce qui a réussi. Telle est la nature humaine : on voit que le verre est à moitié vide et non pas le contraire. Parfois, quand je broie du noir, et ça m’arrive, j’entonne un hymne qui m’encourage à regarder le bon côté des choses. Il y a un chant chrétien qui dit : « Quand le vol de la tempête vient assombrir ton ciel bleu. Au lieu de baisser la tête, compte les bienfaits de Dieu (bis) Mets les tous devant tes yeux. Tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand. » Les Israélites n’étaient pas différents de nous et je suis comme eux, car ils oubliaient très vite les bénédictions de Dieu. C’est pour cette raison que dans le chapitre 8 du Deutéronome, Moïse commence par dire à la nouvelle génération : N’oublie jamais tout le chemin que l’Éternel ton Dieu t’a fait parcourir. En effet, pendant les 40 ans que le peuple choisi a pérégriné dans le désert, les trois millions d’âmes qu’il comptait n’ont manqué de rien; ils ont survécu grâce à l’assistance continuelle de l’Éternel qui s’est révélé un Dieu fidèle. Je commence à lire ce chapitre.
Vous vous appliquerez à obéir à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous deveniez nombreux et que vous puissiez entrer dans le pays que l’Éternel a promis par serment à vos ancêtres et en prendre possession. N’oublie jamais tout le chemin que l’Éternel ton Dieu t’a fait parcourir pendant ces quarante ans dans le désert afin de te faire connaître la pauvreté pour t’éprouver. Il a agi ainsi pour découvrir tes véritables dispositions intérieures et savoir si tu allais, ou non, obéir à ses commandements (Deutéronome 8.1-2).
Le désert est considéré comme le lieu par excellence de l’épreuve, mais aussi de l’éducation du peuple. C’est là en effet, que sa foi et son engagement envers l’Éternel ont été testés, et qu’il a appris à croire aux promesses et à la puissance de Dieu. Les quarante années englobent le départ d’Égypte, la marche jusqu’au mont Sinaï, la révélation de la loi les 38 années de pérégrinations et le dernier voyage jusqu’à Qadesch. Selon d’autres passages, Moïse ajoute aussi des découragements comme la lèpre de Marie, la soeur de Moïse (Nombres 12:10), le jugement de Datan et Abiram (Nombres 16:27) et l’incident de Meriba (Nombres 20:10-13) où Moïse a perdu son sang froid et a été jugé par l’Éternel.
C’est aussi dans un désert que Jésus a commencé son ministère en étant tenté par le diable. C’est le creuset de l’adversité qui trempe mon caractère et révèle ce qu’il y a en moi, dans les tréfonds de mon cœur. Moïse se rend compte du danger qui guette le peuple quand il passera brusquement des privations à l’abondance. Le souvenir de l’aridité du passé à tourner en rond dans le désert doit immuniser le peuple contre l’orgueil et le préserver de la fausse sécurité qu’engendre trop facilement la dolce vita, la vie douce.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.