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Ecclésiaste 12.1-14
Depuis les années 60 du siècle précédent, dans les pays occidentaux, beaucoup de nos compatriotes essaient de résoudre leurs problèmes en retournant à la nature. Ils ont d’abord quitté les villes pour aller dans les banlieues chercher un peu de verdure. Puis ils se sont construit des résidences secondaires en montagne et au bord de l’eau, histoire de se ressourcer et de respirer l’air frais. D’autres, plus rigoristes, ont créé des communautés de biens et de personnes où ils vivent au jour le jour et tout est à tout le monde, mais on n’en parle plus parce que au lieu de résoudre les problèmes, ce style de vie en ajoute.
Il y a presque 3.000 ans, le roi Salomon a lui aussi essayé de trouver des réponses dans la nature. Comme il est puissant, immensément riche et qu’il a reçu de Dieu une sagesse surnaturelle, il peut tout se permettre et donc faire une série d’expériences dans tous les domaines de l’existence. Il mène une enquête précise pour essayer de comprendre à quoi rime la vie et ce qui peut satisfaire l’être humain pendant le temps qu’il passe ici-bas « sous le soleil ». Il expérimente la philosophie, la sagesse, l’existentialisme, le fatalisme, les plaisirs, la frivolité, le matérialisme, les richesses, la religion, la moralité, mais rien ne satisfait pleinement le cœur humain. Dans le sillage de Salomon, le Prédicateur conclut que le mieux à faire pour l’homme est d’apprécier avec reconnaissance les plaisirs et petits moments de bonheur que Dieu lui donne. Cependant, il nuance ses propos en disant :
Réjouis-toi dans ta jeunesse ! Que ton cœur soit en fête aux jours de ta jeunesse ! Suis donc les élans de ton cœur et tout ce qui te fait plaisir, mais n’oublie pas que Dieu te demandera compte de tout ce que tu fais (Ecclésiaste 11.9; Comparez Proverbes 16.2).
On peut et on doit jouir de la vie en tout temps et encore davantage quand on est jeune et en pleine forme, avant que le poids des ans et l’usure du temps ne se fassent sentir. Cependant, ce n’est pas une existence dissolue que le Prédicateur recommande, mais de profiter de la vie à l’intérieur d’un cadre bien précis, et il enfonce même le clou. Je commence maintenant de lire le chapitre 12 de l’Ecclésiaste.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.