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08 oct. 2024

Éphésiens 6.1-4

Une fois, mon père m’a dit : « Si un jour tu veux commander, il faut d’abord apprendre à obéir ». Voilà une phrase classique de la part d’un parent. Pourtant, cette maxime ne date pas d’hier puisque vieille de 2 700 ans, elle est attribuée à Solon d’Athènes, l’un des 7 sages de la Grèce antique. Si vous avez vu le film « Alexandre le Grand », vous savez que ce général sait se faire obéir au doigt et à l’œil. Mais quel rapport entre lui et Solon d’Athènes, deux hommes séparés par plusieurs siècles ? C’est très simple ; la maxime de Solon fut reprise par Aristote qui en tant que précepteur du futur Alexandre le Grand, la martèle dans son élève. On connaît la suite. D’abord roi d’un état qui comprend l’ancienne république macédoine de Yougoslavie, le sud-ouest de la Bulgarie et la Grèce actuelle, Alexandre établit un immense empire. Mais quel rapport entre ce conquérant et l’épître aux Éphésiens ? Eh bien il se trouve que dans le chapitre 6, les croyants sont exhortés à manifester dans leur vie les caractéristiques d’un bon soldat parce qu’ils sont entourés d’ennemis. Certes, ceux-ci ne sont généralement pas faits de chair et d’os, mais ce sont néanmoins des adversaires redoutables qui font la guerre à l’âme, comme l’idolâtrie par exemple.

Dans la ville d’Éphèse se trouve le temple de Diane, l’une des sept merveilles du monde antique. Ce temple est le centre d’une religion dépravée au plus haut degré, qui encourage tout ce qui peut être immoral au point d’être répugnant, même pour l’homme moderne et libertin d’aujourd’hui, qui ne connaît pourtant guère de tabous.

Le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens ouvre sur une exhortation ferme adressée par Paul aux enfants, aux parents, aux serviteurs et aux maîtres d’esclaves. À priori, ces recommandations semblent déconnectées de la vie d’un soldat en campagne, mais en fait elles ne le sont pas parce que l’apprentissage à se battre ne commence pas sous les ordres d’un sergent à forte poigne, mais déjà quand il est enfant soumis à l’autorité de ses parents, pas à l’école ou à l’église, mais chez lui à la maison. C’est là qu’il doit être formé, rendu malléable, moulé, lamellé et martelé. C’est de cette façon que petit à petit il acquiert une discipline de vie. Or il en a grandement besoin, car on est bien obligé de reconnaître que le trait dominant de tout enfant est l’égocentrisme ; il ramène tout à lui, il ne connaît que ses besoins et ne s’intéresse qu’à ce qu’il veut. Il n’est jamais trop tôt pour lui enseigner qu’il n’est pas le centre de l’univers et que le monde entier ne tourne pas autour de son nombril. L’enfant doit apprendre à partager avec les autres, à les respecter, à ne pas s’imposer à eux et à contrôler ses émotions quand il n’obtient pas ce qu’il veut tout de suite.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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