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Esaïe 1.1-4
Dans la fable du corbeau et du renard, ce dernier dit au premier : « Si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. À ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ; et pour montrer sa belle voix, il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie… », qui comme chacun sait, était un fromage. On peut dire cette belle prose d’une autre manière : « Le pignouf lui dit : “ Si tu pousses ta beuglante aussi bien que t’es nippé j’te nomme le crac de tout le quartier ». À ces mots, maître corbac ne se sent plus… (ça commence par un p) et laisse tomber le calendos ». Cette histoire drôle me fait penser à un certain Ozias, roi de Juda, qui a bien commencé son règne. Il est fidèle à la loi de Moïse jusqu’à la mort d’un certain prophète du nom de Zacharie (2Chroniques 26.5) qui est son conseiller, mais qui nous est totalement inconnu. Seulement voilà, vers la fin de sa vie, Ozias se fait corbeau. Je résume un passage du second livre des Chroniques :
Lorsque Ozias fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l’autel des parfums. Quatre-vingts prêtres de l’Éternel, avec courage, s’opposèrent au roi et lui dirent : — Ce n’est pas à toi, Ozias, d’offrir l’encens à l’Éternel, mais c’est réservé aux prêtres, descendants d’Aaron, qui ont été consacrés pour cela. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte de rébellion… Alors Ozias, qui tenait un encensoir à la main, se mit en colère contre les prêtres. Au même moment, la lèpre apparut sur son front (2Chroniques 26.16-18 ; abrégé).
En usurpant les fonctions sacerdotales, Ozias se comporte comme les monarques païens qui sont à la fois rois et prêtres de leurs peuples. Atteint de lèpre, Ozias doit abandonner le pouvoir qu’il confie à son fils.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.