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- Esaïe 3.1 – 4.1
Esaïe 3.1 – 4.1
Parmi les lapalissades que tout le monde connaît ou croit connaître, nous avons « Dieu est amour », qui est peut-être même en tête de liste. Mais en réalité, le dieu père Noël qui se promène sur un nuage et qui excuse tout n’existe que dans l’imagination de ceux qui ne veulent pas croire en l’existence de Dieu. En réalité, le Créateur du ciel et de la terre se donne lui-même le titre de « l’Éternel des armées », et selon les Écritures, il est trois fois saint, redoutable et d’une justice implacable.
La notion d’un Dieu qui châtie et condamne sa créature, tout comme le fait qu’il n’existe qu’une seule voie qui mène à lui, sont des concepts qui sont insoutenables pour le commun des mortels, mais ça ne sert à rien de se voiler la face ou d’enfouir sa tête dans le sable comme paraît-il l’autruche proverbiale. La sagesse élémentaire dicte qu’il vaut bien mieux regarder la vérité en face, aussi difficile puisse-t-elle être. La vérité est que Dieu punit le péché sous toutes ses formes ; non seulement il jugera dans l’avenir ce qu’il considère comme mal, mais il l’a déjà fait à maintes reprises dans le passé, et il ne s’en excuse jamais, estimant toujours être juste et dans son bon droit. C’est là l’un des messages du prophète Ésaïe.
Le chapitre 3 du livre qui porte son nom continue la prophétie commencée dès le début du second chapitre et qui annonce un jugement divin à venir. Plus loin dans le livre, il sera aussi question de menaces contre des nations païennes, et qui depuis qu’elles ont été proférées, se sont accomplies à la lettre. Cependant, ce sont les deux royaumes israélites, celui des 10 tribus du Nord et celui de Juda, qui plus que tous les autres ont subi la colère de Dieu. Mais pourquoi donc ? Parce que l’Éternel a choisi les descendants d’Abraham comme son peuple et leur a accordé de très nombreuses bénédictions. Or, comme chacun sait, qui dit privilèges dit aussi responsabilités. Les Israélites ont reçu la connaissance de l’Éternel ; ils l’ont vu à l’œuvre mais dans leur grande majorité, ils ont délibérément choisi de le rejeter en se tournant résolument vers l’idolâtrie. Ce crime de lèse-majesté exige un châtiment sévère et exemplaire qui eut lieu et fut même répété au cours des siècles passés. Pourtant, aujourd’hui encore, le peuple d’Israël est sécularisé, laïque, humaniste et tout aussi éloigné de Dieu que n’importe quelle autre nation.
Bien que la prophétie d’Ésaïe à l’encontre d’Israël se soit accomplie dans ses moindres détails, cela ne veut pas dire qu’elle est dorénavant lettre morte ; au contraire, elle encore d’actualité parce qu’elle s’accomplira une seconde fois à la fin des temps quand le jugement divin tombera non seulement sur Israël mais sur le monde entier ; ce sera alors ce que les Écritures appellent : « La grande tribulation ».
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.