- Chemins de vie
- Émissions
- Esaïe
- Esaïe 49.1 – 50.3
Esaïe 49.1 – 50.3
808 Il y a des despotes qui sont de vrais tyrans assoiffés de sang et qui ont donné leur titre au tyrannosaure, qui paraît-il est un monstre carnassier plutôt brutal. Mais d’autres oppresseurs sont un peu moins violents comme le Perse Cyrus. Le prophète Ésaïe a parlé de lui plusieurs fois dans une première série de prophéties.
Avec le chapitre 49, commence la seconde série de prophéties de la deuxième grande partie du livre d’Ésaïe qui va des chapitres 49 à 57. L’accent se déplace du futur proche à l’avenir lointain — de l’œuvre que fera Cyrus à celle qu’accomplira le Messie, « le Serviteur de l’Éternel ».
La controverse avec l’idolâtrie est terminée, le prophète ayant suffisamment montré que l’Éternel est le seul vrai Dieu, il n’y revient plus. Les Juifs qui sont revenus de Babylone ont compris cette leçon, mais il y en a une autre qu’Israël doit apprendre et qui va faire l’objet de la seconde série de prophéties.
Alors que Cyrus n’est serviteur de Dieu que dans un sens secondaire, le Messie est « le Serviteur » par excellence. Dans ses discours précédents, Ésaïe a fait pressentir que le salut promis ne se borne pas au simple retour de l’exil babylonien, mais qu’il comprend une délivrance bien plus importante et dont les effets s’étendent au monde entier. Ce message se précise d’avantage au fur et à mesure qu’on s’approche du chapitre 53 qui décrit les souffrances du Messie sur la croix, car dans la sagesse de Dieu, il fallait que « le Serviteur de l’Éternel » soit humilié avant d’être glorifié.
Dans la parole prophétique, Israël est souvent appelé « Serviteur de l’Éternel » parce qu’il a été choisi pour représenter Dieu sur terre mais ce fut un échec lamentable, parce que l’homme est totalement incapable d’obéir à Dieu. Voilà pourquoi, c’est le Fils lui-même en la personne du Christ qui a incarné « le Serviteur de l’Éternel » et qui l’est effectivement devenu par sa vie exemplaire. Il apparaît d’ailleurs dès le début de cette seconde section, et la prophétie déclare d’emblée que sa mission auprès d’Israël échouera, du moins dans un premier temps, puisque le peuple le rejettera. Mais le bénéfice de son œuvre s’étendra aux païens, qui, avec le petit reste rescapé d’Israël ayant la foi, bénéficieront du salut et connaîtront la gloire dans le Millénium.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.