- Chemins de vie
- Émissions
- Esaïe
- Esaïe 60.1 – 61.2
Esaïe 60.1 – 61.2
J’aime bien la chanson d’Aznavour : « Hier encore j’avais vingt ans, je caressais le temps et jouissais de la vie comme on jouit de l’amour ». Et il termine en disant : « Où sont-ils à présent mes vingt ans ? »
Une fois en retraite, même si elle est dorée, on est presque en fin de course ; la société n’a plus besoin de vous, et avec les années la santé se détériore et l’avenir s’assombrit toujours davantage. C’est la vie, me direz-vous. Eh bien, je trouve qu’elle n’est pas drôle. Par contre, tous ceux qui font confiance à Jésus-Christ possèdent un futur sûr, éternel et glorieux ; ils participeront aux Noces de l’Agneau tout en ayant des responsabilités pendant les 1 000 ans de règne du Christ sur terre. Ensuite, ils habiteront la nouvelle terre et les nouveaux cieux pendant l’éternité.
Nous n’en sommes pas là car en ce moment même, par la prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus, Dieu établit l’Église, son royaume dans le monde sous forme spirituelle, mais pendant le Millénium, ce règne s’épanouira en une gloire visible extraordinaire et indicible.
Alors que dans la première grande partie du livre d’Ésaïe l’accent est placé sur la désobéissance d’Israël, dans la dernière section qui a déjà prophétisé la crucifixion du Christ (Ésaïe 53), c’est l’aspect de la grâce de Dieu qui domine. Ésaïe a fréquemment en vue le relèvement de Jérusalem et du peuple juif, après la captivité de Babylone, mais ce nouveau départ n’est qu’une image bien pâle de la restauration finale d’Israël qui aura lieu juste avant le Millénium. Le temps de l’Église qui a eu pour point de départ la première venue de Jésus nous a rapprochés du royaume de Dieu, mais c’est le retour glorieux du Christ qui marquera l’établissement visible de son règne de mille ans ici-bas.
Dans le chapitre 60 d’Ésaïe, on voit se lever sur Israël le soleil de Justice que le prophète annonce. En ce jour, c’est à dire à la fin des temps, Israël reflétera la gloire resplendissante de son Messie. Ce chapitre 60 est le tableau le plus complet et le plus brillant de la gloire finale de Jérusalem. Dans l’Apocalypse (ch. 21), l’apôtre Jean s’inspire du chapitre 60 pour sa description de la cité céleste.
Tout ce que les Israélites déplorent ne pas avoir reçu, ils le posséderont : la lumière, la justice, la paix, l’abondance de biens et le salut. Cependant, toutes ces bénédictions ne sont pas uniquement pour le peuple élu mais pour le monde entier (Jean 11.52). En effet, toutes les nations viendront à Jérusalem rendre hommage à l’Éternel et lui apporter leurs présents ; la ville sainte sera le centre du royaume de Dieu et la résidence de l’Éternel sur terre, et elle jouira d’une gloire et d’une sainteté dont rien ne pourra ternir l’éclat.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.