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Esther 5.3 – 6.6
Un proverbe perse dit : « cueillons les douceurs, nous n’avons à nous que le temps de notre vie ». C’est ce qui explique que nous y tenons, à notre vie, et la considérons comme notre bien le plus précieux. Cela dit, il y a des cultures où l’honneur est encore plus important et puis il est des circonstances, comme en tant de guerres ou en cas d’accident, où donner sa vie pour en sauver d’autres est l’acte héroïque qui s’impose. Au travers des siècles, nombreux sont ceux qui se sont ainsi sacrifiés. Même de nos jours, et sans aller jusque-là, il n’est pas rare qu’un bon Samaritain accepte de risquer sa vie pour porter secours à une ou plusieurs personnes en danger de mort, comme par exemple quelqu’un sur le point de se noyer. Je viens de lire un petit article étonnant sur un homme qui s’est jeté à l’eau pour retirer une petite fille qui se noyait. Il l’a bien sauvée, mais en plongeant il s’est fait mal et maintenant il est tétraplégique.
Un tel acte de courage nous conduit au livre d’Esther où justement l’héroïne se jette à l’eau, pour ainsi dire, car c’est au péril de sa vie qu’elle intervient pour essayer de sauver le peuple juif qu’un homme particulièrement perfide, grand vizir et numéro deux de l’Empire perse, a décidé d’exterminer. La reine Esther est la seule personne susceptible de faire quelque chose, mais pour cela elle doit se rendre chez l’empereur qui ne la pas sollicitée, ce qui dans le contexte de l’histoire est une démarche particulièrement risquée. Cependant, elle décide d’y aller au péril de sa vie. Après que tous les Juifs aient jeûné et imploré Dieu, elle déclare courageusement : « Je me rendrai chez l’empereur, malgré la loi. Si je dois mourir, je mourrai ! » Heureusement, tout s’est bien passé. Ébloui par la beauté de sa reine, le roi lui a fait bon accueil en lui tendant son sceptre. On a alors tous poussé un grand soupir de soulagement car on a eu très peur.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.