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Exode 12.11 – 12.33
Après avoir été écraser par Israël lors de la guerre des Six Jours en 1967 et sa défaite en 1973, l’Égypte devint le premier État arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979. Le président Sadat s’est montré beaucoup plus sage que tous ses prédécesseurs et le pharaon, qui 33 ou 35 siècles plus tôt a obstinément refusé de libérer les Hébreux de l’esclavage. Comme Israël ne disposait d’aucune force militaire, c’est Dieu lui-même qui intervint en sa faveur et frappa l’Égypte avec 10 plaies. Nous arrivons à la dernière et elle est terrible. Je continue à lire dans le chapitre 12 de l’Exode.
Je parcourrai l’Égypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête, et j’exercerai ainsi mes jugements contre tous les dieux de l’Égypte ; je suis l’Éternel. Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, je passerai par-dessus vous. Ainsi le fléau destructeur ne vous atteindra pas lorsque je frapperai l’Égypte (Exode 12.12-13).
Les 9 plaies précédentes avaient déjà manifesté la supériorité de l’Éternel sur les dieux d’Égypte. Avec la dixième, qui va toucher aussi bien les animaux que les hommes, cette domination écrasante va révéler combien la vénération que portaient les Égyptiens aux idoles est vaine et futile.
Il faut savoir que le mot Pâques vient du verbe hébreu qui veut dire passer par-dessus, sauter et épargner. Cette fête célèbre une délivrance à la fois physique, morale et spirituelle. D’abord, les Hébreux ne seront plus esclaves du pharaon, plus tard, ceux qui par la foi en Dieu observeront la loi de Moïse acquerront le statut de juste. En effet, être libre c’est se soumettre à la volonté divine. C’est ce que Jésus a dit. Je le cite :
— Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres (Jean 8.31-32).
Dans l’Ancien Testament, la foi en l’Éternel se manifestait de diverses manières, dont les sacrifices d’animaux. Le système cultuel établi par la loi de Moïse était particulièrement draconien et contraignant ; y obéir était complexe, mais obligatoire. Cela ne nous concerne plus, parce que toutes ces immolations, qui avaient lieu jour et nuit, ont trouvé leur plein accomplissement en la personne du Christ, l’Agneau parfait de Dieu, qui s’est offert lui-même une fois pour toutes. Lorsque l’ange destructeur a frappé les premiers-nés, les Hébreux ont eu la vie sauve non parce qu’ils étaient circoncis ou de la race d’Abraham, mais parce qu’ils étaient à l’intérieur d’une maison dont la porte avait été enduite de sang. C’était la seule façon d’échapper à ce jugement, ce qu’un des auteurs du Nouveau Testament rappelle en ces termes. Il dit :
Selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n’y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé (Hébreux 9.22).
C’est aussi ce qui explique pourquoi il fallait que le Christ verse son sang sur la croix. Son sacrifice est la seule base sur laquelle Dieu accorde le pardon au pénitent indépendamment de sa conduite. Rien d’autre n’était nécessaire. Ce n’est pas l’appartenance à une Église ou mes bonnes actions qui peuvent régler mon ardoise, effacer ma culpabilité envers Dieu. Mon comportement aussi louable soit-il ne peut pas contrebalancer les fautes que j’ai commises. Voici en effet ce que Dieu dit :
Toutes les vies sont à moi, dit l’Éternel. Celui qui a péché, c’est lui qui mourra (Ézéchiel 18.4).
Et dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul écrit :
Le salaire du péché c’est la mort (Romains 6.23).
La seule gomme, si je peux m’exprimer ainsi, qui peut effacer les fautes dont je me suis rendu coupable, est le sang du Christ. J’accède à ce pardon par la foi. L’apôtre Pierre écrit :
Vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi (1Pierre 1.9).
Peut-être, me direz-vous : C’est trop facile ! Pas vraiment, puisque si peu de gens acceptent le don de la vie éternelle que Dieu leur offre.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.