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17 août 2022

Exode 16.1 – 16.31

Quand j’ai l’occasion de me promener par monts et par vaux, il m’arrive de voir des vaches qui broutent paisiblement dans un champ bien gras. Immanquablement, il y en a toujours au moins une qui allonge le coup sous les barbelés pour tenter d’atteindre une végétation rabougrie le long du chemin. C’est ridicule, mais comme chacun sait, l’herbe est toujours plus tendre de l’autre côté de la barrière. Beaucoup de gens se comportent de cette manière. Ce fut aussi la perspective des Hébreux sortis d’Égypte au point où ils voulaient même y retourner. Je commence à lire le chapitre 16 de l’Exode.

Toute la communauté des Israélites quitta Élim et, le quinzième jour du second mois qui suivit leur sortie d’Égypte, les Israélites arrivèrent au désert de Sin, qui s’étend entre Élim et le Sinaï. Là, dans le désert, toute l’assemblée des Israélites se plaignit de Moïse et d’Aaron. Ils leur dirent : — Ah ! pourquoi l’Éternel ne nous a-t-il pas fait mourir en Égypte où nous étions installés devant des marmites pleines de viande et où nous mangions toutes sortes de nourriture à satiété ? Tandis qu’à présent, vous nous avez fait venir dans ce désert pour y faire mourir de faim toute cette multitude (Exode 16.1-3).

Cela fait bien 2 mois qu’ils ont quitté l’Égypte et leurs provisions sont épuisées. Alors, ils recommencent à jouer leur air de violon favori, la fameuse complainte du désert. La première fois qu’ils ont entonné ce chant du désespoir, ils étaient acculés à la Mer Rouge. Une fois la Mer traversée et l’armée du pharaon anéantie, ils changèrent d’instrument et accompagnèrent Moïse dans un cantique de louange à l’Éternel. Ils étaient enfin reconnaissants pour le salut que Dieu leur avait accordé. Ensuite, ils ont marché 3 jours et sont arrivés à Mara, où l’eau était imbuvable. Ils se sont plaints à grosses larmes et Moïse sur l’ordre de l’Éternel l’a rendue potable. Puis ils ont atteint Élim, une oasis d’abondance avec plages et buvettes. Je paraphrase.

En tout cas, ils étaient contents du voyage. Ils ont à nouveau poursuivi la route que leur traçait l’Éternel et les voilà dans le désert de Sin. Et une nouvelle fois, ils entonnent le chant du désespoir. Les Israélites y vont quand même un peu fort en accusant Moïse et Aaron d’avoir comploté leur mort dans le désert. C’est fou. Moi, je plains Moïse. Il lui faut traîner comme un boulet ce peuple ingrat à la suite de l’Éternel. Il méritait quand même mieux que ça le pauvre. Les Hébreux s’en prennent aussi à Dieu, car de dire : Ah ! pourquoi l’Éternel ne nous a-t-il pas fait mourir en Égypte est pour le moins effronté.

Ils font aussi une description de leur vie en Égypte qui est fantasmagorique surtout de la part d’anciens esclaves qui pleuraient à longueur de journée. À les entendre, on croirait qu’ils étaient dans un club Méditerranée ou mieux encore, les hôtes de Gargantua : plage le matin, buffet à midi, sieste l’après-midi et ballade en ville le soir. Je paraphrase, mais c’est quand même leur état d’esprit. Leur attitude est infecte. Ils parlent comme si l’Éternel les avait menés dans le désert dans le but express de les faire mourir. Non seulement c’est ridicule, mais surtout méprisant et insultant envers Dieu. Ils n’ont décidément aucune confiance en lui, car ils mettent en doute sa bonté et sa puissance alors qu’ils ont été délivrés de l’oppression égyptienne par toutes sortes de miracles. C’est effarant ! Il est évident que l’Éternel a l’intention de subvenir aux besoins de son peuple et c’est ce qu’il va faire, mais sa patience est en train d’être étirée un maximum.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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