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Exode 21.12 – 22.23
Lorsque quelqu’un est assassiné, surtout un enfant, l’émotion soulevée est très vive, et d’autant plus forte qu’on se rapproche du lieu du drame. On voit alors des personnes défiler en protestation contre ce meurtre ou veiller devant l’habitation de la victime. Par contre, ils ne réclameront pas que l’assassin soit lui-même exécuté pour son crime. Bien que la peine de mort ait été abolie depuis longtemps, le débat continue.
Je continue à lire dans le chapitre 21 de l’Exode qui traite de ce sujet.
Celui qui frappera un homme et causera sa mort, sera puni de mort (Exode 21.12).
La loi de Moïse applique la peine capitale comme elle est dictée dans le livre de la Genèse après le jugement du déluge. Les abolitionnistes partent de l’idée que l’homme est fondamentalement bon, un principe défendu par Jean-Jacques Rousseau, écrivain humaniste du 17e siècle. La portée de son œuvre reste immense et marque encore la sensibilité de nos contemporains. Les Écritures proclament exactement le contraire, que le cœur de l’homme est foncièrement méchant, tortueux au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Néanmoins, ceux, qui sont contre la peine capitale, ont raison de dire qu’elle n’est pas dissuasive, ce qui est évident aux États-Unis où la violence fait partie des mœurs. Cependant, cet argument n’a aucune valeur. La véritable raison pour laquelle la peine de mort n’enraye pas les crimes nous est donnée par un texte de l’Ancien Testament que je cite :
Parce qu’une mauvaise action n’est pas vite sanctionnée, les hommes sont portés à faire beaucoup de mal (Ecclésiaste 8.11).
Un système judiciaire qui tergiverse ne peut fonctionner efficacement, ce qui fait que les criminels savent très bien que leurs chances de s’en tirer à bon compte sont fort élevées.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.