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06 sept. 2022

Exode 32.1 – 35.35

La France a récemment connu plusieurs ministres de cohabitation. Par exemple, Jacques Chirac puis Édouard Balladur furent premiers ministres de François Mitterrand, et Lionel Jospin le fut de Jacques Chirac. Comme le Président et le chef du gouvernement sont de tendances différentes, cette mixité est souvent pénible.

Des tiraillements semblables vont avoir lieu entre l’Éternel et Israël qui depuis la sortie d’Égypte cohabitent ensemble. Sur le mont Sinaï, où il a donné la Loi à Moïse, Dieu a fait alliance avec Israël. Comme pour le mariage, cette union est un lien juridique qui définit le cadre d’une vie commune. Celle-ci va souvent être difficile parce que le Dieu trois fois saint habite au centre d’une nation moins que respectable. C’est ce qui explique les modalités contraignantes de leur cohabitation.

Le coffre de l’alliance, la table des pains, l’autel des parfums, le chandelier renvoient, chacun à leur manière, à la présence divine au milieu d’Israël. La complexité des instructions relatives à la construction du Tabernacle ainsi que le type de culte à rendre à l’Éternel sont révélateurs de la nature de Dieu et de ce qu’il veut. Il se proclame le grand Dieu, le Bien suprême d’Israël, digne de recevoir ce qu’il y a de meilleur, à l’image des matériaux rares et précieux qui seront utilisés et du travail accompli par les artisans les plus adroits.

Parce qu’il est le libérateur de la nation, il mérite de leur part un culte volontaire rendu avec reconnaissance, à l’image des offrandes qui seront faites spontanément et de bon cœur par les Israélites pour la construction du tabernacle. En même temps, le caractère minutieux et détaillé des prescriptions relatives au culte, qui ne laisse pas grand-chose à l’initiative du peuple, souligne qu’on ne peut pas adorer et servir l’Éternel n’importe comment, que les bons sentiments ne sont pas suffisants, mais que l’ordre et la rigueur sont requis par respect pour le Dieu juste et 3 fois saint.

Étant donné qui il est, l’Éternel a en horreur toute faute, même la moindre, d’où la nécessité des sacrifices d’animaux, l’aspersion du sang, les bains de purification et le lavage des mains et des pieds par les prêtres. Ces rituels contraignants sont destinés à couvrir les transgressions de la Loi commises par le peuple et ainsi satisfont sa justice. La sainteté de Dieu est fondamentale et fait que différents lieux ont des degrés divers de sainteté : l’extérieur du camp d’Israël est l’endroit profane par excellence, ensuite vient le camp où demeure le peuple qui est appelé à devenir saint, puis les abords immédiats du tabernacle délimités par une enceinte.

Quand on entre dans le sanctuaire, la première partie est le Lieu saint où seuls les prêtres sont autorisés à pénétrer après avoir accompli un rituel de purification. Finalement, derrière le voile se trouve le Lieu très saint qui est le trône de l’Éternel sur terre et où seul le grand-prêtre est autorisé à entrer une fois par an pour enduire de sang le propitiatoire.

Les objets disposés hors du tabernacle et à l’intérieur sont plus précieux au fur et à mesure que leur degré de sainteté est plus élevé. Ils sont en bronze sur le parvis, mais en or dans les Lieux saint et très saint. Les tissus sont également plus somptueux dans les endroits qui sont les plus proches de l’Éternel. Les vêtements du grand-prêtre, qui entre dans le Lieu très saint, sont plus riches que ceux des prêtres qui ne pénètrent que dans le Lieu Saint. Le peuple, lui, ne peut se rendre que dans le parvis, jamais dans le tabernacle.

Tout cet ordonnancement, ainsi que la distinction stricte entre ce qui est saint et le profane, avait pour but de donner aux Israélites le sens du sacré et de susciter en eux un profond respect et la vénération de l’Éternel. Cette complexité et le protocole lourd qui l’accompagne maintenaient une distance respectueuse entre le peuple et son Dieu, séparé de lui par plusieurs degrés de sainteté.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 25 2023

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