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Exode 9.17 – 10.15
L’homme en général aime bien qu’on le flatte et il a du mal à accepter la critique même constructive. Et puis personne, normalement constitué, n’aime les coups de bâton. C’est ce qui explique pourquoi les hommes se sont créé des divinités qui correspondent à leurs goûts, à leur image. Un dieu qui prend soin de vous et excuse tous vos errements est bon à prendre. Mais s’il est juste et qu’il punit, sa popularité s’effondre. Le Créateur du ciel et de la terre tel qu’il est révélé dans les Écritures est à la fois majestueux, compatissant, sévère et exigeant. Dans le Nouveau Testament, il est dit :
Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. C’est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! (Galates 6.7 ; Hébreux 10.31).
C’est ce que le pharaon est en train d’expérimenter alors que les plaies d’Égypte, dont l’amplitude va croissant, s’abattent sur lui. Moïse est allé lui annoncer la 7e, la grêle. Mais il apparaît que de toute façon ce roi a décidé qu’il ne laisserait pas les Israélites partir et il est prêt à résister jusqu’au dernier Égyptien. Son obstination lui a fait dépasser le point de non-retour.
Je continue à lire dans le chapitre 9 de l’Exode.
« Tu persistes à t’opposer au départ de mon peuple. Soit ! Demain à la même heure, je ferai pleuvoir une grêle si violente qu’il n’y en a jamais eu de semblable dans toute l’histoire de l’Égypte. Maintenant, fais mettre à l’abri ton bétail et tout ce que tu as aux champs. Car tous ceux qui se trouveront en plein champ, qui n’auront pas regagné leur demeure, hommes ou bêtes, périront victimes de la grêle. » Ceux des hauts fonctionnaires du pharaon qui prirent au sérieux la parole de l’Éternel, firent mettre en hâte leurs serviteurs et leur bétail à l’abri dans leurs maisons. Mais ceux qui n’y prêtèrent pas attention laissèrent les leurs dans les champs (Exode 9.17-21).
Il pleut très peu en Égypte, à peine quelques cm par an, quant aux orages de grêle, ils sont rarissimes en Basse-Égypte et inconnus en Haute-Égypte. Dans sa bonté, Dieu donne aux dignitaires égyptiens l’opportunité et le temps nécessaire pour mettre à l’abri ce qui leur reste de bétail. Et quelques hauts fonctionnaires du pharaon commencent à croire que l’Éternel est un Dieu redoutable et qu’il vaudrait mieux lui obéir. Ce qui est étonnant par contre, c’est que, suite à 6 plaies, la plupart des dignitaires restent indifférents aux menaces de jugements prononcées par Moïse.
L’arrogance de l’homme qui défie Dieu à l’exemple de pharaon, révèle cette insensibilité d’esprit sur lequel nul jugement ou miséricorde ne peut produire d’effet. La conscience, cette voix de l’âme, s’est tue, ce qui fait que le rebelle obstiné persiste dans une désobéissance déterminée. La septième plaie est dirigée contre la déesse Isis, sœur et femme du dieu Osiris. C’étaient ses larmes qui tombant dans le Nil le faisaient sortir de son lit ce qui fertilisait de limon toutes les terres cultivables en bordure du fleuve.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.