- Chemins de vie
- Émissions
- Genèse
- Genèse 1.28 – 1.31
Genèse 1.28 – 1.31
Au travers de l’histoire, beaucoup d’hommes sont devenus célèbres de leur vivant. Cependant, un certain nombre ont fait parler d’eux après leur mort, parce que la valeur de ce qu’ils avaient accompli sur terre n’a été reconnue qu’à titre posthume. Et puis d’autres n’ont rien fait du tout, sinon d’exister et de mourir et ils sont quand même parvenus à la notoriété ; de ce nombre est l’homme de Java. Lorsqu’on a découvert ses restes, il fut considéré comme l’un de ces fameux chaînons de l’évolution entre l’animal et l’homo erectus, vous et moi.
Eh bien, il se trouve que les ossements de ce personnage intermédiaire furent rassemblés à partir de 1891 par un certain Eugène Dubois ; nous avons en tout et pour tout un gros os de jambe, un bout de crâne et 3 molaires qui proviennent d’un site où se trouvaient également des crânes humains récents, ce que Dubois a oublié de préciser durant toute sa carrière d’anthropologue.
Finalement après 30 ans passés à convaincre les sceptiques du bien-fondé de sa découverte, il a avoué les circonstances exactes qui lui avaient permis de donner naissance à l’homme de Java et qu’il s’agissait peut-être des restes d’un singe géant. Dans le premier chapitre du livre de la Genèse, il est écrit :
Dieu créa l’homme à son image, il le créa pour qu’il soit à l’image de Dieu. Il créa l’homme et la femme (Genèse 1.27).
Mais comme ce point de vue est inacceptable pour le monde scientifique moderne, on a cherché les chaînons manquants entre l’animal et l’homme ; seulement ce qu’on a découvert n’est pas très convaincant, surtout que les magouilles abondent. L’homme du Nebraska a été présenté sur la base d’une dent qui aurait appartenu à quelqu’un vieux d’un million d’années. Bien plus tard, il fut découvert qu’il s’agissait en fait d’une dent de cochon. Et on ne parle plus de lui. La liste est longue.
En 1912, un dénommé Charles Dawson découvre l’homme de Piltdown qui en fait avait été fabriqué de toutes pièces avec un morceau de mâchoire, de crâne et deux molaires. Ce spécimen fut dans tous les livres d’école pendant 40 ans. En 1953, la mystification fut dénoncée, car on se rendit finalement compte que les dents avaient été limées, les os colorés pour tromper avec succès les plus grandes autorités en la matière. Il est étonnant de constater avec quelle facilité on peut manipuler les experts lorsqu’ils ont des idées préconçues.
Ensuite, il y a l’homme de Pékin découvert en 1921 dans les environs de la capitale chinoise et identifié en 1929. Il s’agit de fragments divers rassemblés et qui disparurent durant la Seconde Guerre mondiale ; le mystère demeure.
Quant aux os de Lucy, découverts en 1974, on a déterminé qu’elle faisait 1 m et pesait 30 kg ce qui est la moyenne pour un chimpanzé. Les anthropologues voient en elle notre ancêtre maternelle en train de devenir humaine, parce que l’articulation de son genou est angulaire comme le nôtre alors que celui d’un singe qui vit sur la terre est ferme est droit. Mais les anthropologues oublient de mentionner que n’importe quel singe qui grimpe aux arbres a lui aussi l’articulation angulaire tout comme Lucy, vous et moi.
Ensuite arrive l’homme de Neandertal, qui est reconnu comme un être mu de compassion et non plus une brute épaisse. En effet, on a découvert en l’an 2000 dans une cave du Vaucluse une mâchoire édentée vieille dit-on de 200 000 ans. Cet ancêtre aurait vécu sans pouvoir mâcher pendant plusieurs années grâce aux soins que lui prodiguaient les autres membres du groupe qui le nourrissaient. De plus, on sait que ces hommes étaient inventifs, avaient un goût pour la beauté et fabriquaient des ouvrages esthétiques, et qu’ils enterraient leurs morts avec cérémonie ce qui montre une certaine croyance en l’au-delà. En d’autres mots, l’homme de Neandertal était comme vous et moi.
Ensuite, nous avons l’homme de Cro-Magnon, le plus célèbre de tous et qui aurait eu une capacité crânienne supérieure à la nôtre. Cependant, s’il revenait aujourd’hui parmi nous en portant un costume trois-pièces et s’il se promenait dans les rues de n’importe quelle grande métropole, il passerait totalement incognito.
Finalement, je me souviens d’avoir lu dans le livre Sélection du Reader’s Digest en anglais d’août 1973, le récit de deux découvertes sensationnelles en Afrique. La première, faite par un certain Richard Leakey, était celle d’un crâne humain, que les évolutionnistes dataient de 2 millions 800 000 années en arrière, donc plus vieux que notre soi-disant premier et lointain ancêtre qui lui ne remonte qu’à un million d’années.
L’autre découverte était celle de squelettes d’hommes qui d’après les scientifiques étaient vieux de 100 000 ans, mais qui exploitaient des mines, gardaient des archives, savaient compter et avaient développé des outils relativement perfectionnés. Or selon le modèle évolutionniste, de telles prouesses ne devraient pas remonter à plus de 35 000 années en arrière. Richard Leakey, auteur de la première découverte, donna une conférence où il commenta ces deux trouvailles. Je le cite : Ce que nous avons découvert balaie tout ce que nous avons appris sur l’évolution de l’homme, et je n’ai rien à offrir à la place.
Pendant longtemps, on a cru que l’homme descendait du singe selon une ligne directe et sans bavure. Cette théorie a maintenant été revue et corrigée au profit d’une provenance de multiples lignées compliquées d’une grande famille d’hominidés, le nom que les spécialistes donnent à nos ancêtres. Cette famille fortement enchevêtrée descendrait du singe il y a 6 millions d’années. Depuis les années 80, le nombre d’hommes préhistoriques en notre possession a doublé ; ils ne font pas tous la une des journaux, parce que le commun des mortels se lasse très vite des ossements.
Un des arguments en faveur d’un ancêtre commun à l’homme et au singe est que nos os se ressemblent beaucoup. Mais le fait que nous ayons des caractéristiques communes avec les animaux me semble relativement normal dans la mesure où nous vivons dans des environnements similaires. Par exemple, les châssis d’une Renault et d’une Peugeot de même taille sont presque identiques même si chaque constructeur essaie de vanter les avantages de son véhicule. Pour fabriquer une automobile, il faut commencer avec une structure qui soit assez proche d’un rectangle, assez solide pour y fixer 4 roues et un moteur ainsi qu’un habillage de carrosserie. Les voitures se ressemblent, parce qu’elles devront circuler sur les mêmes routes et être coincées dans les mêmes bouchons. Cela ne veut pas dire qu’elles proviennent des mêmes usines ni qu’une petite Renault ait évolué en une grosse berline Peugeot 605.
Pareillement, ce n’est pas parce que nous avons une silhouette qui rappelle celle de certains singes que nous provenons d’eux. L’homme est différent de tous les animaux, parce que Dieu l’a créé à Son image. L’être humain revêt aux yeux du Créateur une valeur particulière ; il est digne de respect et ne doit pas être traité avec mépris. En fait, ma vision de l’homme dépend directement de celle que j’ai de Dieu. Si je ne le respecte pas, mon attitude vis-à-vis de mes semblables s’en ressentira. Ce que quelqu’un croit dans son cœur a une influence directe sur la façon dont il mène sa vie et se conduit à l’égard des autres. Si à l’école le maître enseigne que nous avons évolué d’un animal, il ne faut pas s’étonner de ce que les jeunes se conduisent comme des bêtes.
Dans la conception du monde selon Darwin se trouve l’idée de lutte qui opère la sélection naturelle ; chaque être vivant comme chaque espèce doit se battre pour assurer sa survie. Selon ce principe, les plus robustes et les plus rusés l’emportent sur les autres et les faibles sont éliminés. La croyance qui considère l’homme comme un simple animal qui aurait évolué lui enlève toute la valeur intrinsèque que Dieu lui a conférée en le créant à son image. Cette perspective soulève un problème éthique, car elle justifie que la raison du plus fort est la meilleure. Cette conception qui dévalorise l’être humain a engendré des idéologies qui ont mis en danger et menacent encore notre existence.
Un sous-titre du livre de Charles Darwin, La préservation des races supérieures dans la lutte pour la vie, sous-entend que l’évolution de l’humanité va créer des surhommes qui survivront et prendront le pouvoir. Hitler a très bien compris la leçon et a accepté les platitudes évolutionnistes d’une super race prônée par le philosophe Nietzsche. La race aryenne telle qu’Hitler l’a concevait était simplement la suite logique de la pensée évolutionniste. D’autres comme Mussolini citaient fréquemment Darwin avec des phrases toutes faites. Il a dit, entre autres, que l’idée de paix était répugnante à ceux qui croyaient à la survie du plus fort et au progrès de l’humanité.
Karl Marx fait aussi partie de la liste des personnages responsables de génocide ; il a tellement bien compris que la théorie émise par Darwin donnait une légitimité scientifique à la doctrine communiste qu’il lui a demandé d’écrire l’introduction de son livre Le Capital. À son crédit, Darwin refusa.
Dans le camp politique opposé, c’est aussi l’idée de la sélection des espèces qui est à la base de la philosophie capitaliste moderne. Les premiers géants du Big Business, comme Andrew Carnegie et Rockefeller, se sont servi de la théorie de Darwin pour justifier leurs méthodes brutales qui leur ont permis d’accumuler d’immenses richesses au détriment des petites gens. L’hyper libéralisme tel qu’il est pratiqué aux États-Unis est l’héritier direct de cette façon d’agir qui consiste à faire un maximum de fric et où la fin justifie les moyens.
Dans cette histoire, tout le monde a les mains sales, car la théorie de l’évolution a apporté de l’eau au moulin de toutes les obédiences politiques. De plus, ses implications éthiques sont considérables, car cette théorie permet d’exploiter son prochain, la conscience tranquille. Comme je l’ai déjà souligné, mes croyances ne sont pas neutres, car elles dictent ma conduite envers les autres et il se trouve que les Écritures ont beaucoup à dire sur ce sujet.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.