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Genèse 22.5 – 23.9
En 1914, lors du premier conflit mondial, le gouvernement français demanda à ses citoyens de devenir éventuellement de la chair à canon pour défendre la liberté de la nation ; comme chacun sait, ce fut effectivement le cas et la guerre des tranchées se transforma en un véritable abattoir de boucherie. C’est très dur, mais il y a encore pire. Imaginez une situation où vous devez vous-même mettre à mort votre enfant unique !
Eh bien, c’est exactement ce que Dieu demande à Abraham qui est ainsi mis à rude épreuve. Il a dû éprouver ce que ressent celui qui doit creuser sa propre tombe avant d’être exécuté, ce que le Christ a expérimenté lorsqu’il portait sa croix peinant en direction du calvaire. Abraham a trois jours de voyage pour couvrir les 80 km qui le séparent de sa destination. Ça fait long trois jours et deux nuits ; il a tout le temps de réfléchir, de se poser des questions et de s’affliger. Comme lorsque Dieu lui demanda de quitter la ville de Our, sa patrie, il ne sait pas exactement où il va. De quoi le vieux patriarche et son fils ont-ils bien pu s’entretenir en cours de route ?
En ce temps-là, les nations païennes offraient des sacrifices humains à leurs divinités comme les Philistins à Moloch. Plus tard, la Loi de Moïse interdira avec force de telles pratiques les qualifiant d’abominables ; en fait, toute mutilation du corps était sévèrement punie.
Il est certain aussi que pour Abraham c’était un acte horrible que l’Éternel lui demandait, et il ne peut pas comprendre pourquoi il lui faut faire une chose pareille. Il devait être drôlement perplexe, mais sa foi était à la mesure de l’épreuve parce que cela faisait plus de 50 ans qu’il marchait avec Dieu et il avait appris à lui faire confiance. En fait, l’Éternel ne désirait qu’un sacrifice intérieur, qu’Abraham s’offre à lui corps et âme, mais le patriarche bien sûr l’ignorait pour le moment ; c’était vraiment l’épreuve ultime de sa vie, un baptême de feu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.