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- Genèse 3.16 – 4.6
Genèse 3.16 – 4.6
Dans les pays de tradition catholique, ce que la plupart des gens connaissent du diable se résume aux représentations souvent grotesques des gravures du Moyen Âge. Cette façon de le considérer lui va fort bien, parce que ça ne correspond pas du tout à la réalité, ce qui lui permet d’agir en douce sans se faire repérer. Ce sinistre personnage est très dangereux et il a une postérité fort nombreuse ici sur terre.
Tout au long des Écritures, les auteurs bibliques font une distinction très nette entre les enfants de Dieu et ceux du diable ; il y a bel et bien deux races d’hommes, deux descendances antagonistes ; tous les apôtres le soulignent. Jean rapporte que Jésus a dit aux prêtres juifs de son époque :
Votre père, c’est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs (Jean 8.44).
C’est Satan qui est à l’origine de la tentation d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden et je rappelle le châtiment que Dieu prononça sur lui :
Je susciterai l’hostilité entre toi-même et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci t’écrasera la tête, et toi tu lui écraseras le talon (Genèse 3.15).
Dans l’ensemble des Écritures, il est toujours question de la postérité de l’homme et jamais de celle de la femme sauf ici. Cette anomalie s’explique par le fait que quelqu’un viendra qui aura une mère, mais pas de père humain ; c’est une référence à la naissance miraculeuse du Christ de la vierge Marie, que nous célébrons chaque année pour Noël. La prophétie : Celle-ci t’écrasera la tête, et toi, tu lui écraseras le talon, s’est réalisée il y a deux mille ans ; la blessure subie au talon par la postérité de la femme est la crucifixion du Christ qui fut horrible, mais provisoire puisque en tant que champion et représentant de l’humanité, Jésus remporta la victoire décisive sur Satan et sur la mort par sa résurrection.
Contrairement aux apparences, la croix fut un triomphe pour Dieu et pour l’homme. En effet, les dernières paroles du Christ furent : Tout est accompli ! Cette courte phrase qui en grec n’est qu’un seul mot signifie qu’en portant les fautes de tous les hommes de tous les temps sur la croix, le Christ a parfaitement satisfait la justice divine pour le compte de ceux qui se confient en lui, et d’autre part il a juridiquement affranchi la race humaine du joug de Satan, une des conséquences désastreuses de la faute de nos premiers parents.
En effet, en obéissant à la tentation du diable, Adam et Ève lui ont cédé la magistrature suprême de prince de la création que Dieu leur avait donnée. Jésus a défait Satan et lui a repris ce droit qu’il avait volé à Adam et Ève pour le redonner à l’humanité. Le Christ a ainsi dépossédé le diable du principal pouvoir dont il disposait contre nous. La prophétie La postérité de la femme t’écrasera la tête s’est donc accomplie grâce à la croix et la résurrection du Christ.
Dieu a créé trois ordres de créatures différents : les anges, les hommes et les animaux. Ces derniers n’ont pas la possibilité de faire de choix vis-à-vis de Dieu. Les anges choisirent leur camp dans l’éternité passée lorsque Lucifer tenta un coup d’état contre Dieu. En ce qui nous concerne, chacun d’entre nous est responsable de se positionner par rapport à la personne de Jésus-Christ.
Quand le Créateur a mis en garde Adam et Ève disant : si tu désobéis, tu mourras, il parlait à la fois de l’état de mort spirituelle pour l’éternité, et de la mort physique. Dieu a néanmoins pallié aux conséquences dramatiques de leur acte d’insubordination en leur offrant un plan de salut qui se développera tout au long de l’histoire de l’humanité. La première étape de ce plan de repêchage eut lieu quand Dieu partit à la recherche d’Adam et Ève qui s’étaient cachés dans le jardin d’Éden.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.