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- Genèse 50.18-26
Genèse 50.18-26
Dans Poil de Carotte, Jules Renard fait dire à un de ses personnages : Tu as tort de mentir. C’est un vilain défaut, et c’est inutile, car toujours tout se sait. Oui répond Poil de Carotte, mais on gagne du temps. Peut-être bien, mais c’est reculer pour mieux sauter, car tôt ou tard le menteur est obligé de faire face à la réalité au lieu de la fuir. Dans l’antiquité comme aujourd’hui d’ailleurs, le mensonge faisait partie des relations normales entre les hommes. Ce n’est pas pour rien que les Écritures qualifient Satan de Père du mensonge. Or selon les paroles mêmes du Christ, le diable est le père de tous les hommes non régénérés, de ceux qui ne sont pas passés par une nouvelle naissance spirituelle.
Mis à part Joseph qui était d’une intégrité exemplaire, les fils de Jacob ne faisaient pas exception à cette règle et on aurait pu décrire chacun d’eux de la façon suivante : Il ne ment jamais s’il n’ouvre la bouche, ou encore comme on dit couramment : il ment comme il respire. En d’autres mots, ces hommes mentaient la plupart du temps quand ils parlaient. Suite au décès de leur père, ils prennent peur de Joseph, toujours le grand vizir d’Égypte, se disant que désormais, leur peau ne vaut pas cher. Alors, ils inventent une histoire abracadabrante qu’ils font parvenir à leur demi-frère comme quoi avant de mourir, Jacob aurait demandé qu’il leur pardonne le tort terrible qu’ils lui ont fait il y a fort longtemps. Décidément, leur mauvaise conscience les poursuit avec acharnement.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.