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28 juil. 2026

Habaquq 1.14-17

L’étude des animaux et de toutes les bestioles a révélé que certains sont capables de résoudre des problèmes simples tandis que d’autres sont franchement stupides. Dans le livre des Proverbes de l’Ancien Testament, il est question de la fourmi qui « n’a ni surveillant, ni contremaître, ni chef » et des sauterelles qui n’ont pas de roi (Proverbes 6.7 ; 30.27). Ces insectes n’ont pas de dirigeants pour les guider et les protéger et ne fonctionnent donc que par leur instinct. Comme ils n’ont ni stratégie ni moyens de défense hormis la fuite, il est facile d’en détruire de très grandes quantités et s’ils n’étaient pas immensément nombreux, ils auraient disparu il y a bien longtemps de la surface de la terre.

Il en est de même des poissons auxquels le prophète Habaquq compare les peuples conquis par les Chaldéens. En établissant ce parallèle, il pense sans doute au passage de la Genèse où on lit :

Dieu dit : Faisons les hommes pour qu’ils soient notre image, ceux qui nous ressemblent. Qu’ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux sur toute la terre et sur tous les reptiles et les insectes (Genèse 1.26).

L’Éternel qui a pourtant créé l’homme supérieur à l’animal, fait maintenant rentrer le royaume de Juda dans l’ordre animal puisqu’il va être dévoré par le Chaldéen, le nouveau grand prédateur du Moyen Orient. En plus, ces pêcheurs d’hommes vont se réjouir de leur prise, de leur victoire et de la dévastation de Juda. Ces perspectives troublent profondément Habaquq qui a le plus grand mal à comprendre pourquoi Dieu va permettre ce qui à ses yeux est une profonde injustice.

Je continue de lire dans le premier chapitre du livre d’Habaquq.

Tu traites les humains tout comme des poissons ou comme des bestioles qui se meuvent qui n’ont ni chef ni maître (Habaquq 1.14 ; auteur).

Parlant au nom du peuple, cette plainte d’Habaquq est dirigée contre l’Éternel lui-même, mais en réalité c’est un hommage rendu à la justice de Dieu que le prophète a le plus grand mal à reconnaître dans sa manière d’agir.

Habaquq fait un appel émouvant auprès de l’Éternel en faveur de son peuple en lui décrivant la manière déshonorante dont il va être traité par les Chaldéens. Ces brutes considèrent en effet les autres hommes, soit comme des objets nuisibles dont il faut se débarrasser, soit comme une ressource à exploiter. Ils attrapent les peuples et se jouent d’eux. Juda ne va donc pas être mieux loti que « des poissons » qui sont stupides et donc relativement faciles à leurrer, ce qui fait qu’ils finissent dans la nacelle du pécheur.

Il en est de même pour les animaux et insectes, à force de patience on arrive toujours à les capturer parce que Dieu ne leur a pas donné l’intelligence ou les chefs qui leur permettraient d’organiser une défense efficace. Aucun prédateur ne rend compte de ses actions, alors les faibles ou les moins chanceux sont dévorés sans scrupule et sans jugement.

Habaquq se plaint que les Israélites vont être privés du soutien de leur Dieu et donc laissés à l’abandon comme des animaux sans grande valeur ce qui va faire d’eux des proies faciles pour les Chaldéens.

Cette histoire de poissons et de bestioles me fait penser à toutes les jeunes femmes des pays étrangers qui sont leurrées par des hommes sans le moindre scrupule et qui finissent sur les trottoirs de nos grandes villes, dans une pièce sombre d’un taudis, ou dans des estafettes sur un un chemin de terre à attendre le chaland. Elles sont obligées de rapporter une certaine somme d’argent tous les jours sinon elles sont battues, mutilées ou même tuées. Comme les poissons, elles sont une proie facile car sans personne pour les protéger. Et ce n’est pas notre système de justice impotent qui peut faire grand-chose pour elles. C’est scandaleux et Matthieu rapporte que Jésus a dit : « Malheur à l’homme par qui le scandale arrive » (Matthieu 18.7 ; LSG).

Sur une note plus positive, dans l’Évangile, les poissons représentent aussi les hommes, mais ce sont ceux que Dieu attrape pour les sauver. Matthieu rapporte que « un jour qu’il marchait au bord du lac de Galilée, il (Jésus) vit deux frères : Simon (qu’on appelle aussi Pierre), et André, son frère, qui lançaient un filet dans le lac, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : – Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes . Ils abandonnèrent aussitôt leurs filets et le suivirent » (Matthieu 4.18-20).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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