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Habaquq 2.9-17
Il arrive que certains Juifs très orthodoxes rejettent l’un des leurs en célébrant ses funérailles et en pleurant sur lui alors qu’il est bien vivant. Eh bien c’est un peu ce qui arrive à Babylone capitale des Chaldéens, sauf qu’au lieu de se lamenter sur sa chute à venir, le prophète Habaquq écrit une série d’imprécations contre elle. Je continue de lire dans le second chapitre de sa prophétie.
Malheur à qui amasse un profit malhonnête pour sa dynastie, et cherche ainsi à établir son nid sur les hauteurs pour le mettre à l’abri de toute calamité (Habaquq 2.9 ; auteur).
Ici commence la seconde strophe de l’hymne funèbre. Dieu reproche aux Chaldéens leur arrogance qui se manifeste par leur volonté d’assurer pour toujours la domination des Chaldéens et de la famille royale, par tous les moyens et en particulier en accaparant un maximum de richesses, fruit de leurs rapines.
« Établir son nid sur les hauteurs » est une expression qui dénote à la fois la sécurité, la confiance en soi et l’orgueil (Ésaïe 14.14). Contre le peuple édomite descendant d’Ésaü, le prophète Jérémie écrit :
La peur que tu inspires et ton orgueil t’égarent, toi qui as ta demeure dans les creux des rochers et qui occupes le sommet des collines. Oui, comme l’aigle, tu élèves ton nid ; de là, je te ferai tomber, l’Éternel le déclare (Jérémie 49.16 ; comparez Abdias 4).
Dans le livre de Job, l’aigle est décrit de la façon suivante :
Il fait du rocher sa demeure, et établit sa forteresse sur une dent rocheuse. De là-haut, il épie sa proie, de loin, ses regards la découvrent. Ses petits s’abreuvent de sang. Où que soient les cadavres, il est présent (Job 39.28-30).
On croirait lire une description de Babylone quand on sait que le roi Nabuchodonosor fait construire des fortifications très élevées pour protéger Babylone de toute invasion ainsi qu’un magnifique palais royal pour lui-même. « A tout seigneur tout honneur », évidemment. Ce monarque et tous ceux qui lui font suite dépensent des fortunes pour améliorer les villes, édifices et temples de leur royaume.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.