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15 oct. 2025

Hébreux 1.2-3

La sagesse populaire a des bons conseils à donner pour tous les événements importants de la vie. Par exemple, concernant les héritages, elle dit : « Qui attend les souliers d’un mort risque d’aller pieds nus ». En d’autres mots, il vaut mieux ne pas trop compter dessus. Ce qui est sûr par contre est que les embrouilles familiales liées à des problèmes de succession font les choux gras des avocats spécialisés dans les histoires de fric.

Dans l’ancien Israël, la transmission des biens et surtout de la terre est strictement réglementée afin justement d’éviter les disputes. Le concept d’un héritage qui passe des parents aux enfants n’a pas une origine humaine mais vient de Dieu et il tient une très grande place dans les Écritures. Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître aux Hébreux.

Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c’est par son Fils qu’il (Dieu) nous a parlé. Il a fait de lui l’héritier de toutes choses et c’est aussi par lui qu’il a créé l’univers (Hébreux 1.2).

Lorsqu’on fait un sondage dans la rue et qu’on demande aux gens : « Selon vous qui est Jésus-Christ ? », les réponses sont très variées. Certains disent que c’est un homme bon, un excellent éducateur, un fanatique religieux, un révolutionnaire ou encore qu’il était faux ou même coupable de crimes. Des gens bien intentionnés voient même en Jésus-Christ la forme la plus noble et la plus élevée de l’homme, car il était doté d’une étincelle de divinité, et selon eux nous la possédons tous mais l’attisons rarement. Il existe donc de grandes divergences de points de vue sur l’identité de Jésus.

L’auteur de l’épître aux Hébreux, quant à lui, cite sept caractéristiques de l’excellence du Christ afin de cerner exactement qui il est pour ses lecteurs. Dans un court passage qui commence ici, avec un vocabulaire précis (héritier ; soutient ; purification), il présente Jésus comme la finalité de toutes choses (héritier), Créateur de l’univers, le centre de tout ce qui existe (il soutient) et celui qui efface le péché (il purifie).

L’Ancien Testament déjà, prophétise que Jésus-Christ sera un jour héritier de tout ce qui appartient à Dieu. Dans le psaume second, on lit :

“ Moi, j’ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte. ” Je publierai le décret qu’a promulgué l’Éternel. Il m’a dit : “ Tu es mon Fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre ; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété ” (Psaumes 2.6-8).

Et dans son épître aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit :

Oui, par lui et pour lui tout a été créé. – Tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui (Colossiens 1.16 ; Romains 11.36).

Tout ce qui existe n’a pas seulement été créé par Jésus-Christ, mais aussi pour lui car Dieu a fait de lui l’héritier de tout ce qui existe. Dieu homme, Jésus est le champion et la tête de file des rachetés, qui constituent la nouvelle humanité de tous ceux qui appartiennent à Dieu. Jésus est lui-même le Créateur, et en tant que seconde personne de la Trinité, il est égal au Père ; Jean rapporte qu’il a dit à l’un de ses disciples :

Eh quoi, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire : “ Montre-nous le Père ? ” (Jean 14.9).

Après avoir créé l’homme et la femme, l’Éternel les a bénis et leur a dit :

Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre (Genèse 1.28).

Au tout début de l’humanité, Adam est le maître de la création parce que Dieu l’a placée sous son autorité. Adam peut commander aux éléments naturels et peut-être même décider du degré d’humidité de l’air ou de l’intensité des rayons du soleil. Mais après sa désobéissance à Dieu, il a tout perdu. Cependant, dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul enseigne que quand Jésus a pris une forme humaine, il est devenu le dernier Adam (1Corinthiens 15.45) afin de racheter le mal que le premier Adam a fait, et reprendre, au nom d’une nouvelle humanité rachetée, la domination sur la création que nos premiers parents ont perdue. Quand le Christ était sur terre, il a fait des miracles extraordinaires car il possédait en lui-même une maîtrise complète et absolue sur les maladies, sur les éléments naturels, et il pouvait même créer comme quand il nourrit des milliers de gens en multipliant cinq pains et deux poissons (Matthieu 14.17). Jésus fait ces prodiges parce qu’il est Dieu, mais en lui est également présent le Nouvel homme, chef de file de la nouvelle humanité. Dans son épître aux Romains l’apôtre Paul écrit :

Puisque nous sommes enfants (de Dieu), nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ… (Romains 8.17).

Dans l’éternité et déjà pendant le millénium, les élus qui font partie de la nouvelle humanité recevront en partage de leur chef et champion Jésus-Christ, un héritage fabuleux constitué de capacités et dons prodigieux.

Au premier siècle de notre ère, le droit romain exige que les testaments soient cachetés sept fois pour prévenir toute escroquerie. Lorsque le rédacteur d’un testament enroule le parchemin, il le scelle à chaque tour au moins sept fois de suite et les sceaux ne peuvent être ouverts qu’après sa mort. Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean s’inspire du droit romain quand il écrit :

Alors je vis dans la main droite de celui qui siégeait sur le trône un livre écrit à l’intérieur et à l’extérieur. Il était scellé de sept sceaux. Je vis aussi un ange puissant qui proclamait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? Mais personne, ni au ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, n’était capable d’ouvrir le livre ni de le lire. Alors l’un des vieillards me dit : Voici : il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Alors je vis un Agneau qui se tenait debout. Il semblait avoir été égorgé (Apocalypse 5.1-6 ; rsm).

Le livre dont il est question ici est le titre de propriété de ce monde et de tout ce qu’il contient. Il est destiné à l’Héritier à qui la terre appartient, et pour cette raison il vient prendre le livre de la main de Dieu parce que lui seul en a le droit.

Dans ce passage de l’Apocalypse, il est aussi dit que « l’Agneau semblait avoir été égorgé » et pourtant « il a remporté la victoire ». Or, faut-il le rappeler, ce n’est pas pour lui-même que Jésus est mort, ressuscité et qu’il a triomphé de Satan et de la mort, mais comme champion et pour le compte de la nouvelle humanité composé de tous les rachetés de tous les temps. Toutes les actions de Jésus et tout ce qu’il possède sont pour eux.

La Grande tribulation (Apocalypse 6) est une période pendant laquelle Jésus prendra possession de la terre au moyen de jugements. Il ouvrira les sceaux un à un et chaque fois il associera davantage son autorité et gagnera un peu plus le contrôle de son héritage. Finalement, Jean écrit :

Le septième ange sonna de la trompette, et des voix retentirent dans le ciel (disant) : Le royaume du monde a passé maintenant aux mains de notre Seigneur et de son Christ. Il régnera éternellement (Apocalypse 11.15).

Après avoir ouvert le septième sceau, la septième trompette retentit ce qui signifie que désormais la terre appartient entièrement au Seigneur.

Lorsque Jésus est venu la première fois, il s’est fait pauvre pour nous de façon à ce que par sa pauvreté nous soyons enrichis. À ce moment là, il ne possède strictement rien ; il a même dit :

Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit à lui où prendre du repos (Luc 9.58).

Quand il est mort, ses bourreaux se sont partagé ses vêtements et lui a été enseveli dans un tombeau qui appartenait à quelqu’un d’autre. Cependant, lorsqu’il reviendra, il héritera et prendra de force tout ce qui existe pour le compte de la nouvelle humanité dont il est le Messie et le chef. Ainsi, ceux qui entreront dans le royaume du Millénium puis dans l’éternité, posséderont avec Jésus tout ce qui lui appartient. Les rachetés ne seront pas des christs ou des seigneurs, mais des cohéritiers à qui Jésus distribuera des responsabilités et des privilèges. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit que Jésus a préparé pour nous « un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté » (1Pierre 1.4). Et de plus, il n’y aura ni jaloux ni envieux, car dans les cieux, chacun est satisfait de ce qu’il a reçu et content de son sort. Un jour, Jésus reprendra tout ce que Adam a perdu et le partagera avec la nouvelle humanité qu’il a rachetée.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 08 2023

Émission du jour | 1 Chroniques 16.23 – 17.15

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